S. Jean-Baptiste (Vigile de la Nativité de)
23 juin
ANNONCE À ZACHARIE

Introduction pour l’Évangile de cette vigile

(selon saint Luc, I, 5-17)

« Traité sur l’Évangile de saint Luc », Livre I, n° 15.
( Saint Ambroise, archevêque de Milan et docteur latin de l’Église).

  • Vigile de la Nativité de saint Jean-Baptiste : l’une des rares vigiles conservées aujourd’hui manifestant l’importance de la Naissance du Précurseur du Messie le Sauveur.

  • Chez ceux qui méritent l’éloge, il faut louer les mœurs, mais aussi les parents.

  • Ce qu’est un juste, et juste devant Dieu.

Saint Zacharie accomplit ses fonctions saintes dans le Sanctuaire du Temple, et reçoit l
Saint Zacharie accomplit ses fonctions saintes dans le Sanctuaire du Temple,
et reçoit l'annonce angélique de la naissance de son fils saint Jean-Baptiste.

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« Il y eut, aux jours d’Hérode roi de Judée, un prêtre nommé Zacharie, de la classe d’Abia, et son épouse était de la lignée d’Aaron et se nommait Élisabeth ; et tous deux étaient justes, se conduisant selon tous les commandements et prescriptions du Seigneur, sans reproche » (Luc, I, 5).

L’Écriture divine nous apprend que chez ceux qui méritent l’éloge il convient de louer non seulement leurs mœurs, mais encore leurs parents : ainsi est-ce à la manière d’un héritage transmis qu’une pureté sans tache distinguera ceux que nous voulons célébrer. De fait, à quoi vise en cet endroit l’Évangéliste sacré ? Ne veut-il pas revendiquer pour saint Jean-Baptiste la noblesse des parents, des prodiges, de la vie, de la fonction, du martyre ? C’est ainsi qu’est célébrée Anne, mère de Samuel le saint, qu’Isaac a reçu de ses parents la noblesse de la piété, puis l’a léguée à ses descendants.

Donc Zacharie est prêtre, et non seulement prêtre, mais encore de la classe d’Abia, ce qui le distingue parmi les plus anciennes familles.

16. « Et son épouse, est-il dit, était de la lignée d’Aaron ». Ce n’est donc pas seulement à ses parents, mais à ses ancêtres mêmes que remonte la noblesse de saint Jean, non pas rehaussée par le pouvoir de ce monde, mais vénérable par un lignage religieux. Il fallait de tels ancêtres au héraut du Christ : ainsi prêcherait-il, non pour l’avoir soudain conçue, mais comme l’ayant reçue de ses ancêtres, comme infuse par droit de naissance, la Foi en la venue du Seigneur.

17. « Ils étaient tous deux justes, se conduisant selon tous les commandements et prescriptions du Seigneur, sans reproche. » Que répliqueront à cela ceux qui, cherchant excuse à leurs péchés, pensent que l’homme ne peut demeurer sans pécher fréquemment, et utilisent ce verset, qui est écrit en Job : « Personne n’est exempt de souillure, pas même s’il n’a qu’un jour de vie ; et sur terre il a encore de longs mois à passer » (Job, XIV, 4, Septante) ?

Voici comment leur répondre : d’abord qu’ils précisent ce que veut dire être sans péché ; est-ce n’avoir absolument jamais péché, ou avoir cessé de pécher ? S’ils pensent qu’être sans péché, c’est avoir cessé de pécher, je suis de leur avis, car « tous ont péché et ont besoin de la gloire de Dieu » (Rom., III, 23). Mais s’ils nient qu’ayant corrigé ses anciens égarements pour passer à un genre de vie où l’on évite le péché, on puisse s’abstenir de manquements, je ne saurais me ranger à leur opinion ; car nous lisons que « le Seigneur a aimé l’Église au point de Se la présenter glorieuse, sans tache ni ride ni rien de semblable, mais sainte et immaculée » (Éphés., V, 25).

Car l’Église étant recrutée parmi les Gentils, donc parmi les pécheurs, comment, faite de souillés, peut-elle être immaculée, sinon parce que d’abord la grâce de Dieu l’a purifiée du péché, puis parce que, s’imposant une vie sans péché, elle se préserve des fautes ? Ainsi elle n’est pas dès le début sans tache —c’est chose impossible à la nature humaine— mais par la grâce de Dieu et par son genre de vie, ne péchant plus, elle en vient à apparaître sans tache.

18. Et ce n’est pas sans raison qu’on les dit « justes devant Dieu, se conduisant selon les commandements et prescriptions du Seigneur », ce qui implique le Père tout-puissant et le Fils. C’est le Fils qui a porté la Loi, imposé les préceptes : à son tour le saint Évangéliste le déclare.

Et il est à propos de dire « justes devant Dieu » : car ceux qui sont justes devant l’homme ne sont pas tous également justes devant Dieu. Autre est le regard des hommes, autre celui de Dieu ; les hommes voient le visage, Dieu le cœur (I Sam., XVI, 7, Septante).

Aussi peut-il arriver que tel, qui brigue les bonnes grâces du populaire, me paraisse juste et ne le soit pas devant Dieu, si sa justice n’est pas le fait d’une âme simple, mais est feinte par adulation : ce qui s’y cache, l’homme ne peut le démêler. Le parfait mérite est donc d’être juste devant Dieu, ce qui fait dire à l’Apôtre : « Sa louange ne vient pas des hommes, mais de Dieu » (Rom., II, 29.). Heureux vraiment celui qui aux yeux de Dieu est juste ; heureux celui de qui le Seigneur daigne dire : « Voici un véritable Israélite, en qui il n’y a pas de dissimulation » (Jn, I, 47) : car le véritable Israélite est celui qui voit Dieu, qui sait que Dieu le voit et qui lui dévoile les secrets de son cœur.

On n’est vraiment parfait que si l’on est reconnu par Celui qui ne peut être trompé ; car « les jugements du Seigneur sont vrais » (Ps. XVIII, 9) et les jugements des hommes souvent sont erronés, au point qu’ils attribuent souvent aux injustes le mérite de la justice, tandis que le juste est poursuivi de leur haine ou sali de leur mensonge. « Le Seigneur, Lui, connaît les voies des hommes sans tache » (Ps. XXXVI, 18) ; Il ne prend pas pour un pécheur celui qui est louable, ni pour louable le pécheur, mais juge chacun à la mesure des mérites qui lui appartiennent ; Il apprécie à la fois la pensée et l’acte.

Les jugements divins mesurent le mérite du juste aux dispositions de son âme, non au résultat tel quel de ses actes ; car souvent la bonne intention est défigurée en aboutissant à un acte répréhensible, tandis qu’une pensée mauvaise est voilée par la belle apparence d’un acte. Mais le bien même que vous aurez pu faire, le jugement divin, si votre calcul était pervers, ne saurait l’approuver ; car il est écrit : « À juste titre vous poursuivez ce qui est juste » (Deut., XVI, 20) ; or, s’il n’était pas possible de faire injustement acte juste, on n’eût jamais dit : « À juste titre vous poursuivez ce qui est juste. » Et certes le Sauveur Lui-même nous a enseigné qu’on peut faire injustement un acte juste, en disant : « Quand vous ferez l’aumône, ne faites pas sonner de la trompette devant vous » (Matth., VI, 2) et « quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites » (ib., 5). C’est un bien que la miséricorde, c’est un bien que la prière ; mais on peut le faire injustement, si c’est par gloriole que l’on donne au pauvre afin d’être vu des hommes.

19. Aussi le saint Évangéliste dit-il qu’ils étaient non seulement « justes devant Dieu et se conduisant selon tous les commandements et prescriptions du Seigneur », mais encore se conduisant « sans reproche ». Cela cadre à merveille avec la parole prophétique dont a usé Salomon le saint dans les Proverbes : « Veillez, dit-il, à bien faire toujours devant Dieu et devant les hommes » (Prov., III, 4). On est donc sans reproche quand il y a accord entre la bonté de l’intention et celle de l’acte. Souvent d’ailleurs une justice trop raide excite les plaintes des hommes.

20. Mais notez soigneusement l’à-propos du choix des mots ; la convenance de leur ordonnance : « Ils se conduisaient, est-il dit, selon tous les commandements et prescriptions du Seigneur. »

En premier lieu le commandement ; puis la justification : ainsi, quand nous obéissons aux commandements célestes, nous marchons selon les commandements du Seigneur ; lorsque nous jugeons, et jugeons comme il faut, il apparaît que nous observons les justices du Seigneur.

21. C’est donc un éloge complet que celui qui embrasse la race, la conduite, la fonction, l’activité, le jugement : la race par les ancêtres, la conduite par l’équité, la fonction par le sacerdoce, l’activité par le commandement, et par la justice le jugement.


Mardi 19 mars 2024
S. JOSEPH,

Époux de la Sainte Vierge,

Patron de l’Église universelle.
1re classe

Temps de la Passion

Mémoire de mardi de la Passion

Grand deuil de l’Église :

statues et images voilées de violet


En ce mardi de la Passion :


(Cliquer ici : "
Mardi de la Passion")



Une Station par jour (sauf les dimanches).



On pourra suivre ce jour d’hui mardi de la Passion, la :


IV - QUATRIÈME STATION :


Jésus rencontre Sa très sainte Mère.



voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Faites, Seigneur, que les mérites de l’Époux de Votre Mère nous viennent en aide ; afin que les grâces que nous ne pouvons obtenir par nous-mêmes nous soient accordées par son intercession. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire du mardi de la Passion :


Nous Vous en supplions, Seigneur, faites que nos jeûnes Vous soient agréables ; afin qu’expiant nos péchés, ils nous rendent dignes de Votre grâce, et qu’ils nous servent de remèdes pour la vie éternelle. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église honore toujours saint Joseph avec Marie et Jésus, spécialement aux fêtes de Noël, aussi l’Évangile de ce jour est celui du 24 décembre.


Elle rendit à ce Saint un culte liturgique à la date du 20 juillet, dès le VIIIe siècle, nous dit un calendrier copte. À la fin du XVe siècle sa fête fut placée le 19 mars et en 1621 Grégoire XV l’étendit à l’Église universelle. En 1870, Pie IX proclama saint Joseph Protecteur de l’Église universelle.


Ce Saint « de la race royale de David » était un homme juste. Comme, par le fait de son mariage avec la Sainte Vierge, saint Joseph a des droits sur le fruit béni du sein virginal de son épouse, une affinité d’ordre moral existe entre lui et Jésus.


Il exerça sur l’Enfant-Dieu un certain droit paternel, que la Préface de saint Joseph désigne délicatement par ces mots de « paterna vice ». Sans avoir engendré Jésus, saint Joseph, par les liens qui l’unissent à Marie, est, légalement et moralement, le Père du Fils de la Sainte Vierge. Il s’ensuit qu’il faut par des actes du culte reconnaître cette dignité ou excellence surnaturelle de saint Joseph.

« Il y avait dans la famille de Nazareth, dit Cornelius a Lapide, les trois plus grandes et plus excellentes personnes de l’univers, le Christ Homme-Dieu, la Vierge Mère de Dieu, saint Joseph, père matrimonial du Christ. C’est pourquoi au Christ est dû le culte de latrie, à la Vierge le culte d’hyperdulie, à saint Joseph le culte de suprême dulie ».


Dieu lui révéla le mystère de l’Incarnation et « le choisit entre tous » pour lui confier la garde du Verbe incarné et de la Virginité de Marie.

L’hymne des Laudes dit que : « Le Christ et la Vierge assistèrent à son heure suprême saint Joseph dont le visage restait empreint d’une douce sérénité ». Saint Joseph alla au Ciel pour y jouir à tout jamais de la vision face à face du Verbe dont il contempla si longtemps et de si près l’humanité sur terre.


Ce Saint est donc considéré à juste titre comme le patron et le modèle des âmes intérieures et contemplatives. Et dans la patrie céleste saint Joseph garde un puissant pouvoir sur le cœur du Fils de sa Très Sainte Épouse.


Imitons en ce Saint Temps la pureté, l’humilité, l’esprit de prière et de recueillement de saint Joseph à Nazareth, où il vécut avec Dieu comme Moïse dans la nuée.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Priez beaucoup pour les missionnaires qui vont porter la Foi dans les pays infidèles. Sans oublier que « la France est un pays de mission » où la Foi s’est perdue…

Méditation du jour
Grandeur de saint Joseph  suite

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