SS. Faustin et Jovite
15 février

RÉSUMÉ :

Saint Faustin et saint Jovite, nés à Brescia, étaient frères et de noble origine.

Sous la persécution, « ils soutinrent le grand assaut des souffrances, des opprobres et des tribulations » dans plusieurs villes d’Italie.

« Ils trouvèrent la mort dans les tortures » à Brescia, au commencement du règne de l’empereur Adrien en 120 (ou 122).

« À l’exemple des saints Martyrs Faustin et Jovite, appliquons-nous avec ardeur » à la pénitence afin de goûter les fruits de la Rédemption.

La fin du martyre des frères saint Faustin et saint Jovite : ils se mirent à genoux, et c’est dans l’attitude de la prière qu’ils eurent la tête tranchée.
La fin du martyre des frères saint Faustin et saint Jovite :
ils se mirent à genoux, et c’est dans l’attitude de la prière qu’ils eurent la tête tranchée.

1266

Saint Faustin et saint Jovite étaient frères et appartenaient à une famille distinguée de la Lombardie. Dès leur jeunesse, ils furent remarquables par leur piété et par leur zèle, non moins que par leur amitié mutuelle : on ne vit jamais deux frères si unis de sentiments et d’inclinations.

Saint Faustin était Prêtre, et saint Jovite Diacre, quand l’empereur Adrien raviva la persécution contre les Chrétiens. Ils furent les premiers dénoncés, à cause de leur ardeur à prêcher Jésus-Christ, et conduits près de l’empereur, dans un temple du soleil, pour assister au sacrifice :

« —Adorez le soleil, leur dit-il, si vous voulez continuer de vivre et d’être heureux.

« —Nous n’adorerons que le Dieu vivant qui a créé le soleil pour éclairer le monde. »

La statue que leur montrait l’empereur était fort brillante et environnée de rayons d’or. Saint Jovite, la fixant, s’écria :

« —Oui, nous adorons le Dieu qui règne dans le Ciel et le Créateur du soleil. Pour toi, vaine statue, deviens à l’instant même toute noire, pour la confusion de ceux qui t’adorent. »

À sa parole, la statue perdit son éclat et devint noire, comme l’avait demandé le saint Martyr. L’empereur commanda de la nettoyer, mais à peine les prêtres païens y eurent-ils touché, qu’elle tomba en cendres. Irrité, il ordonna alors de jeter les deux frères aux bêtes féroces. À peine étaient-ils entrés dans l’amphithéâtre, que quatre lions, lâchés pour les dévorer, vinrent se coucher à leurs pieds, et qu’ensuite les ours et les léopards s’approchèrent d’eux avec la douceur des agneaux.

Jetés dans un sombre cachot, ils y furent laissés sans nourriture. Les Anges descendirent du Ciel, éclairèrent leurs ténèbres et leur rendirent la force et la joie pour de nouveaux combats. On voulut faire brûler vifs les saints Martyrs ; les flammes les respectèrent. L’empereur, effrayé de tous ces prodiges, employa contre eux tous les raffinements de la cruauté, mais ils demeurèrent fermes dans leur Foi, et leur courage, joint à leurs miracles, convertit un grand nombre d’infidèles.

On essaya de les faire périr en les jetant à la mer ; les flots les portèrent doucement au rivage. Enfin, ils furent reconduits à Brescia, leur ville natale, afin que ceux qui avaient été convertis par leur sainte vie et par leur courage fussent ébranlés et ramenés au paganisme par leur mort cruelle. Mais Dieu tourna le projet des tyrans à la gloire de Son Nom ; car les corps des saints Martyrs devaient demeurer dans cette ville comme une nouvelle preuve de la Foi et comme un appel permanent à la défense de la religion de Jésus-Christ.

Condamnés à mourir par le glaive, saint Faustin et saint Jovite se mirent à genoux, et c’est dans l’attitude de la prière qu’ils eurent la tête tranchée, le 15 février de l’an 120 ou 122, saint Sixte Ier étant pape et Adrien empereur romain.


Mardi 21 janvier 2025
Ste Agnès,

vierge et martyre
3e classe

Temps après l’Épiphanie



Oraison - collecte
Dieu tout-puissant et éternel, qui choisissez ce qu’il y a de faible dans le monde, pour confondre les forts, accordez-nous par Votre miséricorde que, célébrant la solennité de la bienheureuse Agnès, Votre Vierge et Martyre, nous ressentions auprès de Vous les effets de sa protection. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
La Messe d’aujourd’hui nous rappelle l’un des plus touchants et glorieux triomphes de Jésus sur le monde.

Sainte Agnès, enfant d’une des plus nobles familles de Rome, va au-devant de l’Époux et se consacre à Lui à l’âge de 10 ans. Jésus alors « fait par elle des prodiges admirables ».


Le fils du préfet de Rome la demande en mariage et elle répond : « Celui à qui je suis fiancée, c’est le Christ que servent les Anges ». L’on veut alors attenter par la violence à sa vertu, mais « Dieu délivre son corps de la perdition ». On la jette sur un bûcher ardent et elle n’est point brûlée par le feu ».

Condamnée à avoir la tête tranchée, elle encourage son bourreau qui hésite : « Frappez sans crainte car la fiancée fait injure à l’Époux si elle Le fait attendre ».


À l’âge de 13 ans (l’an 304), cette faible enfant confond les puissants de cette terre. On éleva sur son tombeau, à la voie Nomentane, la magnifique basilique qui existe encore, et son nom fut inscrit vers la fin du Ve siècle avec celui de cinq autres martyres, au Canon de la Messe.

À la basilique de Sainte-Agnès est annexé un monastère bénédictin. Les Bénédictines de Sainte-Cécile, au Transtévère, élèvent les agneaux bénis ce jour dont la laine sert à la confection des palliums. Chaque année, en effet, le 21 janvier, à Sainte-Agnès-hors-les-Murs, après la Messe pontificale célébrée par l’Abbé des Chanoines réguliers de Latran, on porte sur l’autel deux agneaux blancs ornés de fleurs et de rubans, couchés sur des corbeilles de soie à crépines d’or.


Le chœur chante l’antienne « Stans a dextris ejus agnus nive candidior, Christus Sibi sponsam consecravit et martyrem » ; puis le célébrant bénit les agneaux. Une députation du Chapitre de Latran les porte ensuite au Pape qui les bénit de nouveau et les envoie aux religieuses chargées de nourrir les agneaux et de confectionner les palliums.

Le 28 juin, le Pape, dans la basilique Saint-Pierre, bénit les palliums, qui sont ensuite placés dans un riche coffret ciselé de vermeil, don de Benoît XIV, et déposés dans la Confession sur la tombe de saint Pierre, pour être ultérieurement envoyés par le Pape aux archevêques et par privilège à certains évêques.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Ayez un soin jaloux de conserver dans la pureté votre âme non moins que votre corps.

Méditation du jour
Le bienfaisant devoir de la prière  suite

|Qui sommes-nous ?| Effectuer un don| Contacts| |