SS. Frères martyrs (Sept)
10 juillet

RÉSUMÉ :

L’Église, en célébrant aujourd’hui le triomphe des sept fils de sainte Félicité (fête le 23 novembre) qui furent martyrisés sous les yeux de leur mère, loue cette femme forte qui, en les exhortant à mourir, « fut elle-même victorieuse en eux tous ». Elle étendit en effet sa maternité jusqu’aux âmes de ses enfants en leur faisant accomplir la volonté de Dieu. Ils moururent en l’an 150, sous l’empereur Antonin.


Le Martyrologe romain donne ces indications :

« À Rome, la passion des Sept Frères martyrs, fils de la martyre sainte Félicité, savoir : Janvier, Félix, Philippe, Sylvain, Alexandre, Vital et Martial, qui souffrirent au temps de l’empereur Antonin, sous Publius, préfet de la Ville. Janvier, d’abord battu de verges, puis soumis aux rigueurs de la prison, fut tué à coups de cordes garnies de plomb ; Félix et Philippe furent assommés à coups de bâton ; Sylvain fut précipité d’un lieu élevé ; Alexandre, Vital et Martial eurent la tête tranchée. »


Un siècle plus tard sainte Rufine et sainte Seconde, sœurs par la nature, le devenaient doublement en mêlant leur sang dans un même supplice, plutôt que de perdre la virginité qu’elles avaient vouée à Jésus, leur époux. Elles furent martyrisées à Rome sous les empereurs Valérien et Gallien en 257.

D’après une peinture à fresque des Catacombes
Les Sept frères martyrs, fils de sainte Félicité.
Les Sept frères martyrs, fils de sainte Félicité.

558

Sainte Félicité était une dame romaine distinguée par sa vertu et par sa naissance. Mère de sept enfants, elle les éleva dans la crainte du Seigneur et prit soin de les pénétrer des plus subtiles maximes de la religion.

Après la mort de son mari, elle servit Dieu dans la continence et ne s’occupa plus que de bonnes œuvres. Ses exemples, ainsi que ceux de sa famille, arrachèrent plusieurs païens à leurs superstitions, en même temps qu’ils encourageaient les Chrétiens à se montrer dignes de leur vocation.

Les prêtres païens, furieux de l’abandon de leurs dieux, la dénoncèrent. Elle comparut, avec ses pieux enfants, devant le juge, qui l’exhorta à sacrifier aux idoles, mais reçut en réponse une généreuse confession de Foi :

« —Malheureuse femme, lui dit-il alors, comment avez-vous la barbarie d’exposer vos enfants aux tourments et à la mort ? Ayez pitié de ces tendres créatures, qui sont à la fleur de l’âge et qui peuvent aspirer aux premières charges de l’État.

« —Mes enfants, reprit sainte Félicité, vivront éternellement avec Jésus-Christ, s’ils sont fidèles ; ils doivent s’attendre à d’éternels supplices, s’ils sacrifient aux idoles. Votre pitié apparente n’est donc qu’une cruelle impiété ».

Se tournant ensuite vers ses enfants :

« —Regardez, leur dit-elle, regardez le Ciel, où Jésus-Christ vous attend avec Ses Saints ; persistez dans Son amour et combattez généreusement pour vos âmes ». Le juge résolut de faire une nouvelle tentative, en prenant les enfants séparément, il essaya d’ébranler leur constance. Il commença par saint Janvier ; mais il en reçut cette réponse :

« —Ce que vous me conseillez de faire est contraire à la raison ; le Sauveur Jésus, je l’espère, me préservera d’une telle impiété ». Saint Félix, le second, fut ensuite amené. Comme on le pressait de sacrifier, il répondit :

« —Il n’y a qu’un seul Dieu, et c’est à Lui que nous devons offrir le sacrifice de nos cœurs ; employez tous les artifices, tous les raffinements de la cruauté, vous ne nous ferez pas trahir notre Foi ! ». Les autres frères, interrogés, répondirent avec la même fermeté et protestèrent que rien ne serait capable de les priver de la récompense éternelle promise aux justes. Saint Martial, qui parla le dernier, dit :

« —Tous ceux qui ne confessent pas que Jésus-Christ est le vrai Dieu seront jetés dans un feu qui ne s’éteindra jamais ».

L’interrogatoire fini, les saints souffrirent la peine du fouet et furent ramenés en prison ; bientôt ils achevèrent leur sacrifice de différentes manières : saint Janvier fut frappé jusqu’à la mort avec des fouets garnis de plomb ; saint Félix et saint Philippe furent tués à coups de massue ; saint Sylvain fut jeté, la tête en bas, dans un précipice ; saint Alexandre, saint Vital et saint Martial eurent la tête tranchée. Sainte Félicité, mère de ces nouveaux Machabées, subit le martyre la dernière.

C’était l’an 150, saint Pie Ier étant pape et Antonin le Pieux empereur.


Vendredi 26 décembre 2025
S. Étienne,

diacre, protomartyr
2e classe

Temps de Noël



Oraison - collecte
Donnez-nous, nous Vous en supplions, Seigneur, d’imiter ce que nous honorons, en sorte que nous apprenions à aimer nos ennemis parce que nous fêtons la naissance au Ciel de celui qui a su implorer même pour ses persécuteurs Notre Seigneur Jésus-Christ, Votre Fils, qui avec Vous vit et règne, dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de l’Octave de Noël :


Accordez, Dieu tout-puissant, que la nouvelle naissance de Votre Fils unique dans la chair nous délivre, nous que l’antique esclavage retient encore captifs sous le joug du péché. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église était encore au berceau lorsque saint Étienne, signalé par ses vertus, reçut des Apôtres la mission d’organiser les repas en commun destinés aux pauvres. Il fit de « tels prodiges et de si grands miracles », que des Juifs des cinq synagogues différentes s’en émurent et le citèrent devant le sanhédrin.


Jésus avait reproché aux Juifs « d’avoir tué et lapidé les Prophètes » ; saint Étienne, à son tour, s’adressant à ses juges, leur déclare qu’en crucifiant le Christ, ils se sont montrés dignes de leurs pères qui ont mis à mort les envoyés de Dieu. Le saint Diacre lève alors les yeux au ciel et s’écrie : « Voici que je vois le Fils de l’Homme debout à la droite de Dieu ».


Quel beau témoignage de la divinité de cet Enfant que nous vénérons dans la Crèche. En entendant ces mots les Juifs, réalisant une fois de plus ce qu’a dit d’eux le Maître, « se précipitèrent tous ensemble sur saint Étienne et le lapidèrent », tandis qu’à genoux, « il remettait son âme à Jésus », et pardonnait à ses bourreaux.


Saint Étienne est le premier des témoins du Christ, il est donc juste qu’il se présente le premier dans le glorieux cortège des Saints qui entourent le berceau du Sauveur. C’est une tendance que l’on remarque dans un martyrologe grec du IVe siècle de rattacher la fête des plus grands Saints du Nouveau Testament à la fête de la Nativité. Son nom est inscrit au Canon de la Messe.


À l’exemple de saint Étienne, que la charité nous fasse « aimer même ceux qui nous font du tort », et soyons prêts, comme lui, à rendre à Jésus naissant, vie pour vie.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Aimez vos ennemis ; priez pour vos persécuteurs et vos calomniateurs, en vous humiliant : ils sont des instruments dont Dieu Se sert pour votre sanctification et votre glorification.

Méditation du jour
La puissance de l’amour  suite

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