Quatre Saints couronnés
8 novembre
Niccolo di Pietro Gerini, « Les Quatre Saints couronnés devant Dioclétien »,

peinture sur bois, début du XVe siècle

RÉSUMÉ :

Ces Saints étaient quatre frères dont les noms furent longtemps ignorés. On les appela les Quatre Couronnés parce qu’ils reçurent la palme du martyre et furent couronnés au Ciel en 304.

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Le Martyrologe romain indique en ce jour :

« À Rome, sur la voie Lavicane, à trois mille de la Ville, la passion des saints Martyrs Claude, Nicostrate, Symphorien, Castorius et Simplice.

« Mis en prison d’abord, ils furent ensuite cruellement déchirés avec des scorpions, mais comme ils demeuraient inébranlables dans leur Foi au Christ, Dioclétien ordonna de les précipiter dans le fleuve.

« Sur la même voie Lavicane, l’anniversaire des saints Quatre Couronnés, frères : Sévère, Sévérien, Carpophore et Victorin.

« Sous le même empereur, ils furent si cruellement meurtris avec des cordes garnies de plomb, qu’ils expirèrent sous les coups. Comme on ignorait leurs noms, avant que, bien des années plus tard, ils eussent été révélés par le Seigneur, il fut statué qu’on célébrerait leur anniversaire avec celui des cinq précédents, sous l’appellation des Quatre Saints Couronnés, pratique qui s’est conservée dans l’Église, même depuis que leurs noms nous ont été révélés. »

L’empereur Dioclétien, voulant les tourmenter encore après leur mort, fit jeter leurs corps aux chiens pour leur servir de pâture ; mais ces animaux, moins cruels que les hommes, au lieu de les dévorer, les gardèrent l’espace de cinq jours. Alors les Chrétiens les enlevèrent secrètement et leur donnèrent la sépulture dans une sablonnière sur la voie Lavicane.

Le pape Honorius fit bâtir en leur honneur une église qui était un titre de cardinal dès le temps de saint Grégoire le Grand (590-604). Leurs corps furent trouvés et la même église rebâtie sous le pontificat de saint Léon IV (847-855).

On confond ordinairement les Quatre Couronnés avec les saints Martyrs Claude, Nicostrate, Symphorien, Castorius et Simplice, sculpteurs, dont on fait la fête en ce même jour. Par suite de cette confusion, les premiers sont devenus les patrons des constructeurs et des statuaires, et, en général, des maçons, sculpteurs, tailleurs de pierre. On leur donne souvent pour attributs un maillet, une équerre, un marteau couronné, ou même une couronne sur la tête. Dans quelques-unes de leurs images, on voit des chiens qui défendent leurs reliques.

C’était l’an 304, saint Marcellin étant pape, Dioclétien empereur d’Orient, Constance, Galère et Maximien complétant la tétrarchie impériale. Pour les cinq précédents Martyrs, c’était l’an 302 sous les mêmes Autorités.


Mercredi 20 août 2025
S. Bernard,

abbé et docteur de l’Église
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui  avez fait à Votre peuple la grâce d’avoir le bienheureux Bernard, pour ministre du salut éternel, faites, nous Vous en prions, que nous méritions d’avoir pour intercesseur dans les Cieux celui qui nous a donné sur terre la doctrine de vie. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église aime à célébrer après la fête de l’Assomption saint Bernard, le Docteur aux paroles de miel, Doctor mellifluus, dont le principal titre de gloire fut d’avoir chanté, avec une indicible tendresse et une ardente piété, dans ses prières, dans ses ouvrages et dans ses sermons, les grandeurs de Marie.


Né en 1091, en Bourgogne, d’une noble famille, il sut, dès l’âge de vingt-deux ans, gagner à Jésus-Christ trente gentilshommes qui embrassèrent avec lui la vie monastique à Cîteaux.

L’Ordre Cistercien, cette branche sortie du vieux tronc bénédictin, y acquit une vigueur nouvelle qui lui permit de couvrir de ses rejetons l’Europe entière. « Le juste fleurira comme le palmier, il se multipliera comme le cèdre du Liban ». Et dans le célèbre monastère que saint Bernard fonda, peu après, dans « le val d’Absinthe », sur la rive gauche de l’Aube, et dont il fut le premier Abbé, chaque jour, il répandait sur une communauté de 700 moines les trésors de doctrine et de sagesse que Dieu lui avait départis et qui rendent à jamais son nom immortel.


Moine austère, grand orateur chrétien et savant docteur, il fut le flambeau, dont parle l’Évangile, qui éclaira le monde au XIIe siècle et lui imprima le caractère chrétien qui le distingue. Le Pape Eugène III, qui avait été formé par lui à la vie monastique, sollicite et reçoit ses conseils ; au Concile d’Étampes, il met fin à un schisme qui, en opposant Anaclet à Innocent II, troublait le clergé et le peuple de Rome.

Il est consulté par Guillaume d’Aquitaine, par la duchesse de Lorraine, par la comtesse de Bretagne, par Henri fils du roi de France, par Pierre fils du roi de Portugal, par Louis VI, Louis VII, Conrad, Lothaire et par l’abbé de Saint-Denis. Il terrasse, au Concile de Laon, le célèbre docteur Abélard, et démasque avec sa puissante logique les erreurs d’Arnaud de Brescia et de Pierre de Bruys.

Il s’attaque enfin à l’islamisme et, prêchant la seconde croisade à Vézelay, il soulève par son entraînante éloquence la vieille Europe tout entière.


Saint Bernard mourut à Clairvaux le 20 août 1153, et son corps fut déposé aux pieds de l’autel de la Vierge.

Il laissait après lui cent soixante monastères qu’il avait fondés en Europe et en Asie. Ses écrits, pleins d’une doctrine inspirée par la sagesse divine, le firent mettre au rang des Docteurs de l’Église universelle par Pie VIII.

 voir la grande vie du Saint


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