Ste Yolaine
17 janvier

On lit en ce jour au Martyrologe de France :


« À Plaine-Selve, dans le diocèse de Soissons, sainte Yolaine, honorée comme vierge et martyre ».

Intérieur de la chapelle Sainte-Yolaine à Pleine-Selve (Aisne)
Statue de sainte Yolaine
Statue de sainte Yolaine

2312

Cette sainte vécut au IVe siècle. Vierge romaine, elle était une des compagnes de sainte Benoîte, martyrisée à Origny, appelé depuis, Origny-Sainte-Benoîte. Sainte Yolaine s’était retirée dans les bois qui couvraient alors ce pays, pour travailler à la conversion des peuples habitant les alentours. Dénoncée au gouverneur romain de la province, elle fut mise à mort ; mais les fidèles ayant élevé un oratoire sur son tombeau, les pèlerins s’y rendirent de toutes parts, et des miracles éclatants répondant à la ferveur de leurs prières, ils se bâtirent, autour de cet oratoire, au milieu de ces bois, de petites huttes et se fixèrent là comme dans un lieu béni du Ciel.

Le village qui résulta de cette agglomération de pèlerins prit naturellement le nom de Pleine-Selve, Plena-Sylva (pleine forêt). Avant la Révolution, on voyait encore dans le bois, près du château aujourd’hui détruit, l’ermitage et la chapelle élevés en l’honneur de sainte Yolaine. Il existe encore actuellement dans le bois dit du Château, une petite chapelle que les connaisseurs font remonter à trois ou quatre cents ans, ce qui supposerait qu’elle aurait échappé au vandalisme révolutionnaire. Cette chapelle recouvre une fontaine à l’eau de laquelle la foi populaire attribue la vertu de fortifier les enfants de constitution débile. Aussi, le concours des pèlerins ne ralentit pas, malgré le dépérissement de la religion dans les cœurs. Pendant toute l’année, des mères, au cœur pieux et croyant, viennent de loin demander à sainte Yolaine la guérison de leurs enfants maladifs. Les vieillards du village, sous l’ombre des grands arbres, vont la supplier de bénir leurs derniers jours, et de leur obtenir une fin tranquille dans le Seigneur. Mais c’est le lundi de la Pentecôte, jour consacré au pèlerinage, que la foule des étrangers est immense. Ce jour-là, la petite chapelle prend un air de fête, et le village est en liesse. On se ferait un crime de ne pas suivre la procession qui défile dans les allées du bois, aux fanfares joyeuses des musiques.

On possède dans la petite chapelle actuellement existante, une statue de sainte Yolaine qui parait assez ancienne. La Sainte est représentée foulant aux pieds un énorme dragon ailé : l’expression de son visage est une expression de sainte indignation et de noble fierté.


(M. l’abbé Hécart. Lettre du 9 août 1871. Voir aussi la vie de sainte Benoîte, au 8 octobre. — Le village de Pleine-Selve, fort de 519 habitants, est situé à 31 kilomètres au nord de Laon et 22 à l’est de Saint-Quentin : il est du canton de Ribemont, arrondissement de Saint-Quentin. Ce village appartenait à l’ancienne Thiérache).

QUELQUES PRÉCISIONS :
Chapelle Sainte-Yolaine

dans la paroisse de Pleine-Selve (Aisne)

Remarquer que la paroisse ne mérite plus son nom : La forêt a disparu au profit de la culture extensive…
Remarquer que la paroisse ne mérite plus son nom :
La forêt a disparu au profit de la culture extensive…

2313

Née à Rome d’une illustre famille patricienne, elle aurait pu jouir des délices que sa situation lui permettait, mais elle eut un idéal beaucoup plus grand.

Apprenant avec sainte Benoîte (fête le 8 octobre) que leur illustre parent saint Quentin (fête le 31 octobre), avait été martyrisé pour la cause de Dieu en évangélisant le Vermandois, elles partirent avec dix autres compagnes pour continuer la mission qu’il avait entreprise.

Avec un grand courage, elles quittèrent leur famille et, pieds nus, elles escaladèrent les hauts sommets des Alpes et suivirent les longues voies romaines tracées par l’invasion.

Après bien des fatigues, elles finirent par trouver le tombeau de saint Quentin. Après un long temps en prière elles se séparèrent pour accomplir leur apostolat : sainte Benoîte vint se fixer à Origny et sainte Yolaine à Pleine-Selve.

Elles instruisirent les rudes Gaulois et beaucoup se convertirent. Le bruit en parvint aux oreilles de Matrocle, le juge de la province.

Après d’horribles supplices pour les faire apostasier, sainte Benoîte fut décapitée à Origny le 8 octobre 362 et sainte Yolaine, à Pleine-Selve, eut d’abord deux doigts coupés. Elle fut ensuite flagellée et pendue par les cheveux. N’arrivant pas à lui faire renier sa Foi, le juge inique ordonne qu’elle fût brûlée vive, le 17 janvier 363.


(Renseignements communiqués par Sœur Yolaine, Petite Sœur du Sacré-Cœur, de Charles de Foucauld d’après le Propre de Cahors et Caractéristiques des Saints du R.P. Cahier, s.j.).


Mercredi 15 janvier 2025
S. Paul,

premier ermite
3e classe

Temps après l’Épiphanie



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui nous réjouissez par la solennité annuelle du bienheureux Paul, Votre Confesseur, accordez-nous aussi, dans Votre bonté, la grâce d’imiter sur la terre les actions de celui dont nous célébrons la naissance au Ciel. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Maur, abbé :


Nous Vous en prions, Seigneur, que l’intercession du bienheureux Maur, Abbé, nous recommande auprès de Vous, afin que nous obtenions, par son patronage, ce que nous ne pouvons espérer de nos mérites. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Paul, père des Ermites, eut pour historien saint Jérôme. Orphelin à l’âge de quinze ans, il abandonna ses biens et se retira dans le désert où un palmier verdoyant, symbole de ses vertus, lui fournit sa nourriture et son vêtement.

Il méditait dans la solitude la Science des sciences qui est de connaître Jésus-Christ et le Père que le Christ révèle aux humbles. Il vécut de la sorte jusqu’à l’âge de 113 ans, goûtant dans l’exercice héroïque de l’oraison et de la pénitence, la suavité du joug du Seigneur.


Le grand saint Antoine du désert vint le visiter peu avant sa mort et saint Paul lui demanda, comme dernière faveur, de dormir son dernier sommeil enveloppé dans le manteau de saint Athanase, l’invincible défenseur de la divinité du Christ. Il attestait par là qu’il mourrait dans la communion de ce Saint et que toute sa vie de pénitence avait servi à soutenir ceux qui luttaient contre l’hérésie arienne.

Cette mort eut lieu vers 342.


En ce Temps après l’Épiphanie, consacré à la manifestation de la divinité de Jésus, pénétrons-nous, avec saint Paul, Ermite, de cette conviction que la vie chrétienne consiste à reconnaître le Christ comme Fils de Dieu et à nous sanctifier en rendant nôtre Sa sainteté divine.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Ne vous contentez pas d’admirer les Saints, suivez leurs traces.

Méditation du jour
La famille des enfants de Dieu  suite

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