Ste Monique
4 mai

RÉSUMÉ :

Née en Afrique en 332, sainte Monique se maria à un païen qu’elle convertit par ses vertus. Devenue veuve, elle se dévoua à son fils Augustin, dont l’esprit était corrompu par l’erreur manichéenne et le cœur par les mœurs dissolues de Rome.

Nuit et jour elle pria et « le pleura avec plus de larmes que d’autres mères n’en répandent sur un cercueil » (Saint Augustin, Les Confessions). Elle était en effet avant tout pénétrée de la crainte de Dieu et savait que pour ne pas être rejetée dans la séparation dernière des bons et des méchants, l’âme doit se sacrifier. Et elle expia pour les fautes d’Augustin. « Eussiez-Vous pu, Seigneur, écrit celui-ci, mépriser le cœur contrit et humilié d’une veuve chaste et sobre ? Eussiez-Vous bien rejeté les pleurs de celle qui ne Vous demandait ni argent, ni aucune autre chose temporelle, mais seulement le salut de l’âme de son fils ? ».

« Dieu agréa dans Sa miséricorde les larmes de la charité de la bienheureuse Monique », et ces deux âmes partagent maintenant la joie de Jésus ressuscité. Sainte Monique mourut à Ostie l’an 387.

Sainte Monique mourant à Ostie auprès de son fils saint Augustin.La mère aimante éduquant son fils prodigue.
Sainte Monique mourant à Ostie auprès de son fils saint Augustin.
La mère aimante éduquant son fils prodigue.

337

Née à Tagaste en Afrique du Nord, en 332, saint Sylvestre Ier étant pape et Constantin II empereur, sainte Monique fut élevée avec le plus grand soin par ses parents qui étaient Chrétiens.

Encore dans l’adolescence, elle épousa Patrice, païen de religion : c’était un homme violent, colère et de mœurs légères, dont elle eut beaucoup à souffrir, ainsi que de sa belle-mère, qui était aussi païenne. Elle triompha de tous les obstacles par la patience, la douceur, la tendresse.

Dieu lui accorda un grand bonheur : elle devint mère, et, à la fleur de l’âge, elle vit successivement trois petits enfants se suspendre à son cou et commencer à sourire à ses larmes. Le premier fut ce fils à jamais célèbre sous le nom de saint Augustin ; le second se nommait Navigius ; le troisième était une fille, appelée Perpétue. Ces deux derniers furent honorés comme saints à Rome.

Sainte Monique eut la consolation de convertir son mari, un an avant qu’il mourût. Mais quelle douleur pour elle de voir Augustin engagé dans les plaisirs du siècle et dans les erreurs du manichéisme ! On pourrait appeler la solennité du 4 mai la fête des larmes d’une mère chrétienne. Lisez l’Office de ce jour, on le dirait écrit avec des pleurs :

« Elle pleurait et priait incessamment cette mère désolée. Ô bienheureuse mère, qui deviez un jour être exaucée selon l’immensité de vos désirs !... En attendant, elle pleurait jour et nuit, cette mère affligée, et elle priait ardemment pour son fils. Ils ont élevé leur voix, Seigneur ; ils ont élevé leur voix, ces fleuves de larmes qui tombaient des yeux de cette sainte mère.

« Elle pleurait sans mesure et sans fin, cette mère inconsolable… ».

Cependant l’enfant prodigue, pour échapper aux remontrances de sa mère, passa secrètement en Italie. Sainte Monique, au désespoir, s’embarqua et vint trouver le fugitif à Milan. Ce fut là qu’avec le concours du grand saint Ambroise, elle obtint la conversion d’Augustin.

Elle le suivit à Cassiciacum, dans une maison de campagne, où il s’était retiré avec quelques amis pour se préparer au Baptême. Elle assista aux entretiens qu’ils eurent ensemble, et s’y fit admirer par ses réflexions judicieuses et profondes.voir Les Confessions de S. Augustin #309

Lorsqu’il eut été baptisé par saint Ambroise, saint Augustin partit avec sa mère pour retourner en Afrique. Mais sainte Monique tomba malade à Ostie. Elle y mourut entre les bras de son fils.

C’était l’an 387, saint Sirice étant pape, Théodose le Grand empereur.


VOIR : Vie de saint Augustin, fête le 28 août.


Vendredi 26 décembre 2025
S. Étienne,

diacre, protomartyr
2e classe

Temps de Noël



Oraison - collecte
Donnez-nous, nous Vous en supplions, Seigneur, d’imiter ce que nous honorons, en sorte que nous apprenions à aimer nos ennemis parce que nous fêtons la naissance au Ciel de celui qui a su implorer même pour ses persécuteurs Notre Seigneur Jésus-Christ, Votre Fils, qui avec Vous vit et règne, dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de l’Octave de Noël :


Accordez, Dieu tout-puissant, que la nouvelle naissance de Votre Fils unique dans la chair nous délivre, nous que l’antique esclavage retient encore captifs sous le joug du péché. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église était encore au berceau lorsque saint Étienne, signalé par ses vertus, reçut des Apôtres la mission d’organiser les repas en commun destinés aux pauvres. Il fit de « tels prodiges et de si grands miracles », que des Juifs des cinq synagogues différentes s’en émurent et le citèrent devant le sanhédrin.


Jésus avait reproché aux Juifs « d’avoir tué et lapidé les Prophètes » ; saint Étienne, à son tour, s’adressant à ses juges, leur déclare qu’en crucifiant le Christ, ils se sont montrés dignes de leurs pères qui ont mis à mort les envoyés de Dieu. Le saint Diacre lève alors les yeux au ciel et s’écrie : « Voici que je vois le Fils de l’Homme debout à la droite de Dieu ».


Quel beau témoignage de la divinité de cet Enfant que nous vénérons dans la Crèche. En entendant ces mots les Juifs, réalisant une fois de plus ce qu’a dit d’eux le Maître, « se précipitèrent tous ensemble sur saint Étienne et le lapidèrent », tandis qu’à genoux, « il remettait son âme à Jésus », et pardonnait à ses bourreaux.


Saint Étienne est le premier des témoins du Christ, il est donc juste qu’il se présente le premier dans le glorieux cortège des Saints qui entourent le berceau du Sauveur. C’est une tendance que l’on remarque dans un martyrologe grec du IVe siècle de rattacher la fête des plus grands Saints du Nouveau Testament à la fête de la Nativité. Son nom est inscrit au Canon de la Messe.


À l’exemple de saint Étienne, que la charité nous fasse « aimer même ceux qui nous font du tort », et soyons prêts, comme lui, à rendre à Jésus naissant, vie pour vie.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Aimez vos ennemis ; priez pour vos persécuteurs et vos calomniateurs, en vous humiliant : ils sont des instruments dont Dieu Se sert pour votre sanctification et votre glorification.

Méditation du jour
La puissance de l’amour  suite

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