Ste Marguerite d’Écosse
10 juin

RÉSUMÉ :

Sainte Marguerite, reine d’Écosse, descendait des rois d’Angleterre, par son père, et des Césars par sa mère. Comme la femme forte dont parle l’Épître, la pratique des vertus chrétiennes la rendit plus illustre encore.

Pénétrée de la crainte de Dieu, elle s’imposa des mortifications effrayantes et sut, par son exemple, amener le roi son époux à une conduite meilleure et ses sujets à des mœurs plus chrétiennes. Elle éleva ses huit enfants avec tant de piété que plusieurs d’entre eux menèrent une vie de haute perfection.

Rien cependant ne fut plus admirable en elle que son ardente charité envers le prochain. On l’appelait la mère des orphelins et la trésorière des pauvres de Jésus-Christ. Elle se privait pour eux, non seulement du superflu, mais même du nécessaire. Elle acheta à ce prix la perle précieuse du royaume des Cieux.

Purifiée par six mois de souffrances corporelles, elle rendit son âme à Dieu en 1093 à Édimbourg. La sainteté de sa vie et de nombreux miracles opérés après sa mort ont rendu son culte célèbre dans le monde entier.

Elle a été désignée par Clément X comme patronne de la nation écossaise, sur laquelle elle a régné environ trente ans.

Admirons l’œuvre du Saint-Esprit dans l’âme de cette sainte reine qu’Il Se choisit pour le développement du règne du Christ en Écosse et prions-la pour le retour de ce pays à l’unité romaine.

« Vie des Saints » par Mgr Paul Guérin, aquarelle de Yan Dargent, Lefort, Paris - 1894 (coll. privée)
Sainte Marguerite d
Sainte Marguerite d'Écosse parmi les Saintes Reines.

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Sainte Marguerite était nièce de saint Étienne de Hongrie. Elle vint au monde en 1048, Henri III étant empereur et Henri Ier roi de France, et montra bientôt de merveilleuses dispositions pour la vertu ; la modestie rehaussait sa rare beauté, et dès son enfance elle se signalait par son dévouement aux pauvres, qui ne fit que grandir dans la suite et lui mérita le nom de mère des orphelins et de trésorière des pauvres de Jésus-Christ.

Forcée de chercher un asile en Écosse, elle donna l’exemple d’une sainteté courageuse dans les épreuves, si bien que le roi Malcolm III, plein d’estime pour elle et épris des charmes de sa beauté, lui offrit sa main et son trône. Sainte Marguerite y consentit, moins par inclination que dans l’espoir de servir à propager le règne de Jésus-Christ. Elle avait alors vingt-deux ans (en 1070).

Son premier apostolat s’exerça envers son mari, dont elle adoucit les mœurs par les attentions délicates, par la patience et la douceur dont elle ne se départit jamais. Convertir un roi, c’est convertir un royaume : aussi l’Écosse entière se ressentit de la conversion de son roi : la cour, le clergé, le peuple furent bientôt transformés. Sainte Marguerite, apôtre de son mari, fut aussi l’apôtre de sa famille. Dieu lui donna huit enfants, qui firent tous honneur à la vertu de leur pieuse mère et à la valeur de leur père. Dès le berceau elle leur inspirait l’amour de Dieu, le mépris des vanités terrestres et l’horreur du péché.

L’amour des pauvres, qui avait brillé dans sainte Marguerite enfant, ne fit que s’accroître dans le cœur de la reine : ce fut peut-être, de toutes les vertus de notre sainte, la plus remarquable. Elle eût désiré être pauvre elle-même à la place des pauvres, et pour les soulager, elle n’employait pas seulement ses richesses, elle se dépensait tout entière : « La main des pauvres, aimait-elle à dire, est la garantie des trésors royaux : c’est un coffre-fort que les voleurs les plus habiles ne sauraient forcer ». Aussi se fit-elle plus pauvre que les pauvres eux-mêmes qui lui tendaient la main ; car elle ne se privait pas seulement du superflu, mais du nécessaire, pour leur éviter des privations.

Quand elle sortait de son palais, elle était toujours environnée de pauvres, de veuves et d’orphelins, qui se pressaient sur ses pas. Avant de se mettre à table, elle servait toujours de ses mains neuf petites orphelines et vingt-quatre vieillards : l’on vit même parfois entrer ensemble dans le palais jusqu’à trois cents pauvres. Malcolm se faisait un plaisir de s’associer à sa sainte épouse pour servir les pauvres à genoux par respect pour Notre-Seigneur, dont ils sont les membres souffrants.

Une longue maladie éprouva les dernières années de sainte Marguerite ; la mort de son époux et d’un de ses fils pendant une guerre lui donna le dernier coup ; sa mort, qui arriva le 16 novembre, fut admirable comme sa vie, et jeta le deuil dans tout le royaume d’Écosse. C’était en l’an 1093, le bienheureux Urbain II étant pape, Henri IV empereur et Philippe Ier roi de France.


Mardi 24 juin 2025
NATIVITÉ DE S. JEAN-BAPTISTE

précurseur du Messie
1re classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui nous avez rendu ce jour vénérable par la Nativité du bienheureux Jean, accordez à Votre peuple la grâce des joies spirituelles, et dirigez les âmes de tous les fidèles dans la voie du salut éternel. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
« Prophète du Très-Haut », saint Jean est figuré par Isaïe et Jérémie ; mieux qu’eux encore, il fut consacré dès le sein de sa mère pour annoncer Jésus et préparer les âmes à Sa venue.

L’Évangile nous retrace les prodiges qui marquèrent sa naissance. Zacharie impose à son enfant le nom que saint Gabriel lui a apporté du Ciel et qui signifie : Le Seigneur a fait grâce. Il recouvre aussitôt la voix et, rempli de l’Esprit-Saint, il prédit les grandeurs de son fils : « Il ira devant la face du Seigneur pour donner au peuple la connaissance du salut ».


L’Ange Gabriel avait annoncé à Zacharie que « beaucoup se réjouiraient de la naissance de saint Jean-Baptiste ». Ce ne furent pas seulement, en effet, « les voisins et les parents d’Élisabeth », qui fêtèrent cet événement, mais chaque année, au jour de l’anniversaire, l’Église toute entière convie ses enfants à partager cette sainte joie. Elle sait que la nativité « de ce Prophète du Très-Haut » en cette Noël d’été est intimement liée à l’avènement du Messie.


À partir de la fête de la Nativité de saint Jean, les jours décroissent, car le soleil ayant atteint le point culminant de sa course annuelle, se remet à descendre. Au contraire, la fête de la Nativité du Sauveur, dont celle-ci est le prélude, marque l’époque où le soleil recommence à monter sur son orbite.

Le Précurseur doit s’effacer devant Jésus qui est la vraie lumière des âmes. « Il faut qu’il croisse, dit saint Jean, et que je diminue ». Les solstices étaient l’occasion de fêtes païennes où l’on allumait des feux pour honorer l’astre qui nous donne la lumière. L’Église christianisa ces rites en y voyant un symbole de saint Jean qui était « une lampe ardente et brillante ». Aussi « encouragea-t-elle ce genre de manifestation qui correspondait si bien au caractère de la fête. Les feux de la Saint-Jean complétaient heureusement la solennité liturgique ; ils montraient unies dans une même pensée l’Église et la cité terrestre » (Dom Guéranger).


Le nom du Précurseur est inscrit au Canon de la Messe en tête de la 2e liste. On célébrait autrefois, au jour de sa fête, trois messes en son honneur, et nombreuses étaient les églises qui lui étaient dédiées. Les parents aimaient de même à donner son nom à leurs enfants. Paul diacre, moine du Mont-Cassin et ami de Charlemagne, avait composé en l’honneur de saint Jean-Baptiste l’hymne : « Ut queant laxis ».


Au XIIIe siècle, le moine bénédictin Guy d’Arezzo remarqua que les notes chantées sur les syllabes initiales formaient la série des six premiers degrés de la gamme. Il désigna chaque degré par la syllabe correspondante : (Ut, ré, mi, fa, sol, la, si) et facilita beaucoup par là l’étude des intervalles musicaux.

Ut queant laxis (do)

resonare fibris. (ré)

Mira gestorum (mi)

famuli tuorum. (fa)

Solve polluti (sol)

labii reatum. (la)

Sancte Johannes. (si)

« Afin que vos serviteurs puissent chanter à pleine voix les merveilles de vos œuvres, purifiez leurs lèvres souillées, ô saint Jean ».

Zacharie, faisant savoir qu’il voulait appeler son fils Jean, avait aussitôt retrouvé l’usage de la parole ; et voici qu’une hymne composée en l’honneur du Prophète dont la voix retentit au désert, devient l’instrument d’un nouveau progrès dans l’art musical.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Remerciez Dieu souvent des grâces de choix dont Il vous a prévenu dès votre apparition dans ce monde.

Méditation du jour
Le Précurseur reconnaissant le Sauveur du monde  suite

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