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Ste Dorothée
6 février
RÉSUMÉ : Sainte Dorothée, vierge de Césarée en Cappadoce, fut condamnée à avoir la tête tranchée. Elle reçut la double palme de la virginité et du martyre vers la fin du IIIe siècle. 1625 Le martyre de la vierge Dorothée nous offre encore une belle page de l’histoire des premiers siècles de l’Église. Elle était née à Césarée, en Cappadoce, où elle faisait l’étonnement des païens et l’édification des Chrétiens par ses rares vertus. Saisie comme Chrétienne, elle parut les yeux baissés, mais avec fermeté, devant son juge : « Quel est votre nom ! » lui demanda-t-il. « — Je me nomme Dorothée. « — Je vous ai fait mander pour sacrifier à nos dieux immortels. « — Je n’adore que le Dieu du Ciel, car il est écrit : “Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et tu ne serviras que Lui.” « — Écoutez-moi et sacrifiez, c’est le seul moyen d’éviter le chevalet. « — Les souffrances du chevalet ne durent qu’un instant, mais elles me feront éviter des supplices éternels ». Le juge la fait étendre sur le chevalet pour l’intimider, mais elle réitère sa profession de Foi : « — Pourquoi retardez-vous mon bonheur ? Je suis Chrétienne ! Je n’aspire qu’à voir Celui pour qui j’affronte les tourments et la mort. « — Et quel est celui que vous désirez ? « — C’est le Christ, Fils de Dieu. « — Ce sont là des folies, sacrifiez et vous serez heureuse. « — Non, je ne sacrifierai point aux démons, je suis l’épouse du Christ et je brûle de m’unir à Lui dans les Cieux ». Elle est alors livrée à deux malheureuses femmes qui avaient récemment apostasié ; mais loin d’être ébranlée par elles, elle leur fit sentir l’énormité de leur faute, les convertit et bientôt assiste à leur martyre. Sainte Dorothée, à son tour, est de nouveau étendue sur le chevalet. « — Jamais je n’ai été si heureuse, dit-elle au milieu des tourments, car j’ai rendu au Christ deux âmes que le démon lui avait ravies ». Et se tournant vers le juge : « — Misérable, lui dit-elle, vous voilà vaincu, vous et vos idoles ! ». Elle fut alors condamnée à être frappée du glaive : « — Je Vous rends grâces, s’écria-t-elle, ô céleste amant des âmes, de ce que Vous m’appelez en Votre paradis ». Comme on la menait à la mort, un païen, nommé Théophile, la pria, par raillerie, de lui envoyer « des fruits ou des roses du jardin de son époux ». Elle le lui promit. Avant de recevoir le coup mortel, elle se mit à genoux et pria. Aussitôt parut un enfant portant trois beaux fruits et des roses fraîches, bien qu’on fût en février, et il les porta, de la part de sainte Dorothée, à Théophile, qui confessa Jésus-Christ et subit le martyre ce jour même. Avant d’avoir la tête tranchée, il s’écria plein de joie : « — Ô Christ, je Vous rends grâces ! ». C’était vers l’an 308, saint Marcel Ier étant Pape, Maxence empereur d’Occident et Galère en Orient. Les actes des Martyrs nous donnent souvent lieu de constater la vérité de cette parole d’un illustre écrivain des premiers siècles : « Le sang des Martyrs est une semence de Chrétiens ».
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Samedi 21 décembre 2024
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