S. Vincent et S. Anastase
22 janvier

RÉSUMÉ :

Saint Vincent, le diacre de Saragosse, et saint Anastase, le moine de Perse, moururent le même jour, à 324 ans d’intervalle (304, 628).

Deux églises célèbres leur sont dédiées en commun à Rome, tandis qu’un même culte associe leurs noms dans l’Église entière. « Leur nom vivra dans les siècles ».

Sous les empereurs Dioclétien et Maximien, le diacre saint Vincent, comme autrefois le diacre saint Laurent, est déposé sur un gril, au milieu de charbons ardents. « Dieu les a éprouvés comme l’or dans la fournaise » : aussi ces deux noms saint Laurent et saint Vincent se suivent dans les Litanies des Saints, car leurs fronts « victorieux » sont ceints des mêmes « lauriers ».


Saint Anastase, moine persan, fut décapité après avoir subi d’atroces supplices, mais le Christ, pour la cause duquel il fut persécuté, le soutint : « Votre droite, Seigneur, a brisé les ennemis ».

Sur les charbons ardents saint Vincent s’écrie : « Je pensais que votre cruauté irait plus loin ».

Saint Anastase, à son tour, déclare : « Je m’attendais à un genre de mort plus cruel ».

Demandons à Dieu, par l’intercession de ces saints Martyrs, de nous aider à vaincre nos tentations et nos vices, et à faire notre salut.

Saint Vincent, Diacre et Martyr, consolé pendant ses épreuves par des Anges.
Saint Vincent, Diacre et Martyr, consolé pendant ses épreuves par des Anges.

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SAINT VINCENT :

Saint Vincent, l’un des plus illustres martyrs de Jésus-Christ, naquit à Saragosse, en Espagne. Son éducation fut toute chrétienne, et il fit, sous la direction de l’Évêque Valère, de rapides progrès dans la connaissance des saintes Lettres. Il était Diacre, quand Dacien, gouverneur d’Espagne, l’un des plus cruels persécuteurs qu’ait jamais eus l’Église, en fit une des premières victimes de sa fureur.

Rien n’est plus beau que le récit de son interrogatoire :

« —Votre naissance, Vincent, dit le juge, et votre brillante jeunesse excitent toute ma sympathie ; renoncez à votre religion et choisissez entre les honneurs ou les tourments.

« —Vous avez pris trop de peine, répond le Martyr, pour me faire apostasier ; je resterai Chrétien et saurai mourir joyeusement pour la Vérité. Les souffrances me vaudront la couronne des Élus ».

Comme prélude de son supplice, saint Vincent est étendu sur un chevalet, et, sous l’action des cordes et des roues, ses nerfs se rompent et ses membres se brisent :

« —Eh bien ! dites-moi maintenant quelle est votre Foi ? reprend le féroce Dacien.

« —Vous comblez aujourd’hui mes vœux, dit le Martyr, laissez libre cours à votre rage, vos fureurs me conduisent à la gloire ».

Le tyran s’irrite contre les bourreaux, trop timides dans leur besogne, et le supplice recommence plus horrible encore, à coups d’ongles de fer. Saint Vincent sourit dans les tortures :

« —Vos idoles, dit-il, sont de bois et de pierre ; servez, si vous voulez, ces vains fantômes ; pour moi, je ne sacrifie qu’au Dieu vivant qui est béni dans tous les siècles ».

Dacien lui-même est touché de l’affreux état où il a mis sa victime :

« —Ayez pitié de vous, Vincent, ne méprisez pas ainsi la jeunesse dans sa fleur, épargnez-vous de plus terribles châtiments ».

Mais le saint Diacre ne cède pas plus aux flatteries qu’aux menaces :

« —Langue de vipère, dit-il, je crains plus votre poison que vos tourments. J’ai pour me soutenir la parole de mon Sauveur, qui m’a dit : “Ne craignez point ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent rien sur l’âme” ».

Alors on prépare un vaste gril de fer dont les barres sont autant de scies aux pointes aiguës ; on le place sur un brasier ardent et on y jette le Martyr, qui bénit Dieu dans son affreux supplice. Vainqueur du tyran, saint Vincent est retourné dans son cachot et soumis à de nouvelles tortures. Au milieu de la nuit, les Anges viennent le consoler :

« —Réjouissez-vous, lui disent-ils, bientôt votre âme, libre du joug de la chair, va prendre place parmi nous ! ».

Saint Vincent rendit peu après le dernier soupir ; il avait vingt-deux ans. C’était l’an 304, saint Marcellin étant pape, Dioclétien et Maximien Hercule empereurs romains.

Saint Augustin a dit de lui : « Enivré du vin qui rend fort et chaste, saint Vincent triompha des tyrans qui voulaient ruiner le règne de Jésus-Christ ». Est-ce la raison par laquelle il a été fait patron des vignerons ? À Marseille où il est fêté comme tel, on dit que c’est à cause de son nom : « vins 100 »… Dom Guéranger, en liturgiste, indique que : « Cette idée est heureuse et nous rappelle mystérieusement la part que le diacre prend au divin sacrifice [de la Messe]. C’est lui qui verse dans le calice ce vin qui va bientôt devenir le sang du Christ ».

SAINT ANASTASE :

Chosroas II, roi de Perse, avait envahi la Syrie lorsqu’il apprit la révolte de Jérusalem (en 615) : il marcha contre cette ville, la châtia cruellement et s’empara, entre autres dépouilles, du bois de la vraie Croix.

Un de ses soldats, surpris et touché à la fois des marques de vénération dont les Chrétiens entouraient cette relique, embrassa leur religion, et reçut au baptême le nom d’Anastase.

Après avoir passé sept ans dans un monastère, il fit divers pèlerinages, fut arrêté à Césarée et aima mieux souffrir les fers et les verges que de retourner aux superstitions de son pays. Comme il demeurait inflexible, on l’envoya au roi, chargé de chaînes.

Arrivé à Barsaloé, sur les bords de l’Euphrate, il fut soumis à de nouvelles tortures et noyé en même temps que soixante-dix Perses, récemment convertis. C’était le 22 janvier 628, Honorius Ier étant pape, Héraclius Ier empereur d’Orient et Clotaire II roi de Neustrie. Ses restes, d’abord inhumés dans le monastère de Saint-Serge, furent dans la suite transférés à Rome.


Lundi 24 mars 2025
de la troisième semaine de Carême
3e classe
Temps du Carême


S. Siméon,

jeune enfant martyr,

et autres jeunes martyrs


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Nous Vous supplions, Seigneur, de répandre en toute bonté Votre grâce dans nos cœurs afin que, de même que nous nous abstenons de manger des viandes, nous retirions aussi nos sens de tout excès nuisible. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Gabriel, archange :


Ô Dieu, qui avez choisi l’Archange Gabriel entre tous les Anges, pour annoncer le mystère de Votre Incarnation, accordez-nous, dans Votre bonté, qu’après avoir célébré sa fête sur la terre, nous goûtions dans le Ciel les effets de sa protection. Vous qui, étant Dieu, vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Gabriel avait été envoyé à Daniel pour l’instruire de l’époque où naîtrait le Christ et à Zacharie, à l’heure où il offrait l’encens dans le temple, pour lui annoncer la naissance de saint Jean-Baptiste le précurseur du Messie.


« Seul, dit saint Bernard, saint Gabriel, nom qui s’interprète « Force de Dieu », fut trouvé digne parmi tous les Anges, d’annoncer à Marie le dessein de Dieu sur elle ».

« Il fut choisi entre tous les Anges, dit l’Oraison, pour annoncer le mystère de l’Incarnation ». Plein d’un saint respect, saint Gabriel s’approche de la Vierge choisie de toute éternité pour être la mère sur terre de Celui dont Dieu est le Père au Ciel.


Avec des paroles dictées par le Très-Haut et que l’Église aime à nous voir redire souvent, il lui dit : « Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes ».

Et comme Marie s’étonne de cette salutation, l’Ange lui explique qu’il est venu chercher son Fiat pour que s’accomplisse le grand mystère qui est la condition de la rédemption du genre humain.

« Je suis Gabriel qui me tiens devant Dieu et j’ai été envoyé pour vous parler et vous annoncer cette heureuse nouvelle ». Marie veut rester vierge et l’Ange du Seigneur lui annonce qu’elle concevra du Saint-Esprit et qu’elle enfantera un fils auquel elle donnera le nom de Jésus, c’est-à-dire Sauveur. Marie alors sans hésiter, obéit avec la plus profonde humilité : « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole ».


Et en ce moment, s’opéra le plus grand de tous les miracles, Dieu élevant jusqu’à Lui, dans une union personnelle, le fruit béni du sein de la Vierge.

« Et le Verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous ».

Le Verbe épousa notre humanité, notre pauvreté, notre néant et nous donna en échange Sa divinité. Et l’Ange alors retourna au Ciel.

Ayant appris par la voix de saint Gabriel l’Incarnation du Verbe, puissions-nous obtenir par son secours les bienfaits de cette même Incarnation ». Benoît XV étendit la fête de saint Gabriel à l’Église universelle.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
À la vue de ces admirables enfants qui acceptent leur martyre, rougissez de votre peu de Foi.

Méditation du jour
Servez le Seigneur avec joie  suite

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