S. Thomas, Apôtre
21 décembre

RÉSUMÉ :

Dans la Messe de saint Thomas, la Liturgie nous rappelle que les Apôtres sont le fondement de l’Église dont le Christ est la pierre d’angle ; c’est pour ce motif que leurs fêtes autrefois étaient gardées à l’instar du Dimanche.

L’Évangile nous rapporte la scène si célèbre qui eut lieu au Cénacle après la Résurrection du Sauveur. Saint Thomas doutait ; et ce n’est que lorsque Jésus lui fit mettre le doigt dans Ses plaies que, passant soudain de l’incrédulité à la Foi ardente, il s’écria :

« Mon Seigneur et mon Dieu ». Ce doigt, nous dit un Père de l’Église, est devenu le maître du monde parce qu’il lui a appris la vérité de la chair de Jésus-Christ.

Croyons donc au grand mystère d’un Verbe incarné qui bientôt Se manifestera au monde. Le nom de saint Thomas figure au Canon de la Messe.

L’élévation, ayant été établie pour combattre l’hérésie de Bérenger qui niait la Présence réelle, regardons en esprit de Foi les saintes Espèces lorsqu’on les élève et disons avec saint Thomas :

« Mon Seigneur et mon Dieu », pratique enrichie par saint Pie X d’une indulgence de 7 ans et 7 quarantaines et d’une indulgence plénière une fois par semaine aux conditions ordinaires.

Cette double élévation nous rappelle la séparation réelle du Corps et du Sang de Notre-Seigneur sur la croix.

« Mon Seigneur et mon Dieu ! »
« Mon Seigneur et mon Dieu ! »

1124

Saint Thomas était probablement originaire d’une pauvre famille de Galilée. Il était dépourvu de connaissances humaines, mais d’un esprit réfléchi et d’une volonté ferme jusqu’à l’obstination ; d’autre part, il avait du cœur et du dévouement. Ces deux caractères de sa physionomie paraissent en deux paroles que l’Évangile cite de lui.

Peu avant Sa Passion, Jésus veut retourner en Judée ; les Apôtres Lui rappellent les menaces de Ses ennemis. Saint Thomas seul s’écrie : « Eh bien ! allons et mourons avec Lui ! ». Voilà le dévouement du cœur de l’apôtre.

Après Sa Résurrection, le Sauveur était apparu à plusieurs de Ses disciples, en l’absence de saint Thomas. Quand, à son retour, on lui raconta cette apparition, il fut si étonné d’une telle merveille, qu’il en douta et dit vivement : « Je ne le croirais pas avant d’avoir mis mes doigts dans Ses plaies ». Voilà le second caractère de saint Thomas, esprit trop raisonneur.

Mais son premier mouvement d’hésitation, en chose si grave, ne fut pas un crime et le bon Sauveur répondit à son défi et le récompensa de son acte de générosité antérieur. Que fit alors saint Thomas ? nous le savons ; un cri du cœur s’échappa de ses lèvres : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ».

Dieu permit l’hésitation de cet Apôtre pour donner aux esprits difficiles une preuve de plus en faveur de la Résurrection de Jésus-Christ. Saint Augustin attribue à saint Thomas, parmi les douze articles du Symbole, celui qui concerne la Résurrection.

Quand les Apôtres se partagèrent le monde, le pays des Parthes et des Perses et les Indes furent le vaste lot de son apostolat. La Tradition rapporte qu’il rencontra les Rois-Mages, les premiers adorateurs de Jésus parmi les Gentils, qu’il les instruisit, leur donna le Baptême et les associa à son ministère.

Il traversa la Mésopotamie, la Médie, la Perse, pénétra dans l’Inde et visita l’île de Taprobane, qu’on croit être celle de Ceylan. Consumé par l’austérité de la pénitence, il ressemblait à une ombre plus qu’à un homme, au dire de saint Jean Chrysostome. Il mourut dans une ville de la côte de Coromandel, nommée jadis Calamine, et aujourd’hui Meliapour par les Hindous et San Thomé par les Européens.

Partout, sur son passage, l’Apôtre établissait des chrétientés, ordonnait des prêtres, consacrait des évêques. Quand, au XVIe siècle, les Européens s’emparèrent des Indes orientales, ils trouvèrent dans les traditions des peuples de ce vaste pays des souvenirs chrétiens, et en particulier celui de saint Thomas. Un miracle de l’apôtre, traînant avec un faible lien une poutre énorme que les éléphants n’avaient pu remuer, fut l’occasion d’innombrables conversions. Cependant les prêtres des faux dieux, jaloux de tant de succès, jurèrent la mort de l’Apôtre ; il fut percé d’une lance devant une croix où il priait.

Timbre-poste français émis en 1993 pour le 4e centenaire
de la naissance du peintre Georges de La Tour
L
L'Apôtre saint Thomas avec l'instrument de son martyre
rappelant la lance qui perça le côté de Jésus où il mis sa main.

1554

Les Portugais prétendent qu’ils ont retrouvé son corps en 1523, sous une chapelle en ruines, hors des murs de cette ville. Ce qu’il y a de certain, c’est qu’en arrivant aux Indes, ils y rencontrèrent des Chrétiens, dits de saint Thomas, mais qui étaient infectés de l’hérésie de Nestorius.


Dimanche 14 septembre 2025
L’Exaltation de la Sainte Croix
2e classe
Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui nous donnez aujourd’hui un sujet de joie dans la fête annuelle de l’Exaltation de la sainte Croix, faites, nous Vous en prions, que nous méritions de recueillir dans le Ciel les récompenses acquises au moyen de la rédemption de Celui dont nous avons connu le mystère ici-bas. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Le 14 septembre 335 on fit la dédicace de la basilique constantinienne qui renfermait dans son enceinte le Calvaire tout à la fois et le Saint Sépulcre.

« Ce fut à cette date, dit Etheria, moniale du IVe siècle férue de Liturgie et connaissant bien Jérusalem, qu’on découvrit la Croix. Et c’est pourquoi on célèbre l’anniversaire avec autant de solennité que Pâques et que l’Épiphanie ».


Ce fut l’origine de la fête de l’Exaltation de la Croix. « Lorsque Je serai exalté, J’attirerai tout à Moi », avait dit Jésus. C’est parce que le Sauveur S’est humilié en Se faisant obéissant jusqu’à la mort de la Croix que Dieu L’a élevé et Lui a donné un Nom au-dessus de tout nom. Aussi devons-nous nous glorifier dans la Croix de Jésus, car Il est notre vie et notre salut, et protège Ses serviteurs contre les embûches de leurs ennemis.

Vers la fin du règne de Phocas, Chosroës, roi des Perses, dit la légende [« ce qui doit être lu »] du Bréviaire, s’empara de Jérusalem où il fit périr plusieurs milliers de Chrétiens et emporta en Perse la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ, que sainte Hélène avait dé-posée sur le mont Calvaire.

Héraclius, successeur de Phocas, eut recours aux jeûnes et aux prières multipliées, implorant avec beaucoup de ferveur le secours de Dieu. Il rassembla une armée et défit Chosroës. Il exigea alors la restitution de la Croix du Seigneur. C’est ainsi que cette précieuse relique fut recouvrée quatorze ans après qu’elle était tombée en la possession des Perses.


De retour à Jérusalem, Héraclius la prit sur ses épaules et la reporta, en grande pompe, sur la montagne où le Sauveur l’avait Lui-même portée.

C’était en 629. Cette action fut marquée par un éclatant miracle. Héraclius, tout chargé d’or et de pierreries, sentit une force invincible l’arrêter à la porte qui donnait accès au mont Calvaire ; plus il faisait d’efforts pour avancer, plus il semblait être fortement retenu. Comme l’empereur et avec lui tous les témoins de cette scène étaient stupéfaits, Zacharie, Évêque de Jérusalem, lui dit : « Prenez garde, ô empereur, qu’avec ces ornements de triomphe, vous n’imitiez assez la pauvreté de Jésus-Christ et l’humilité avec laquelle Il a porté Sa Croix. »

Héraclius, se dépouillant alors de ses splendides vêtements, et détachant sa chaussure, jeta sur ses épaules un vulgaire manteau et se remit en route. Cela fait, il accomplit facilement le reste du trajet et replaça la Croix sur le mont Calvaire, à l’endroit même où les Perses l’avaient enlevée.


La solennité de l’exaltation de la sainte Croix, que l’on célébrait chaque année en ce même jour, prit alors une grande importance, en mémoire de ce qu’elle avait été remise par Héraclius, au lieu même où on l’avait dressée la première fois pour le Sauveur.


Unissons-nous en esprit aux fidèles qui dans l’église de Sainte-Croix à Rome vénèrent aujourd’hui les reliques du Bois sacré qu’on y expose, afin qu’ayant été admis à l’adorer sur terre en cette solennité où nous nous réjouissons de son Exaltation, nous soyons de même, durant l’Éternité, mis en possession du salut et de la gloire qu’il nous a procurés.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Méditez souvent sur la Croix de Jésus-Christ ; exaltez-la dans votre cœur.

Méditation du jour
Quel homme fut aimé comme le Crucifié du Calvaire ?  suite

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