S. Thomas de Cantorbéry (Becket)
29 décembre

RÉSUMÉ :

Le Temps de Noël, en nous manifestant la filiation divine de l’Enfant de la crèche, nous rappelle qu’Il est Prêtre, puisqu’Il fut oint de l’onction même de la divinité. Son Sacerdoce consista à offrir à Dieu Sa vie pour sauver les âmes, et à défendre ainsi les droits divins de l’Église, Son Épouse bien aimée.

La fête de saint Thomas Becket nous montre comment, en participant à la dignité du Christ-Prêtre comme archevêque de Cantorbéry, ce Saint sut, comme le divin Pasteur, défendre ses brebis contre le loup ravisseur.

Le roi Henri II d’Angleterre voulut lui faire sanctionner des coutumes contraires aux libertés de l’Église. Saint Thomas savait que, rendre cette société divine dépendante de la puissance séculière, ce serait attenter à sa constitution même et il déclara que « Prêtre de Jésus-Christ, il souffrait volontiers la mort pour défendre l’Église de Dieu ».

Il fut massacré dans sa cathédrale par les soldats du roi, le 29 décembre 1170.

Contre ceux qui cherchent à asservir l’Église n’employons ni les habiletés de la politique, ni les armes meurtrières, mais, à l’exemple « du glorieux Thomas tombé sous le glaive des impies pour défendre l’Église », sachons résister en face avec toute la force que donne la défense des droits de Dieu.

1144

Saint Thomas de Cantorbéry, par son courage indomptable à défendre les droits de l’Église contre les prétentions sacrilèges de son prince, est devenu l’un des plus célèbres évêques honorés du nom de Saints et de Martyrs. Il était né à Londres en 1117, Pascal II étant pape, Alexis Ier Comnène empereur de Byzance, Louis VI le Gros roi de France et Henri Ier roi d’Angleterre.

Dès sa jeunesse, il fut élevé aux plus hautes charges de la magistrature ; mais l’injustice des hommes détacha du monde ce cœur plein de droiture et de sincérité, et saint Thomas entra dans l’état ecclésiastique. Là encore, son mérite l’éleva aux honneurs, et le roi Henri II le nomma son chancelier.

Il ne fit que croître en vertu. Il donnait le jour aux affaires et passait la meilleure partie de la nuit en oraison. Il ne prenait un peu de sommeil que sur la dure et se donnait souvent la discipline. On peut dire qu’il n’était que le distributeur de ses immenses revenus : les familles ruinées, les malades abandonnés, les prisonniers, les monastères pauvres, en avaient la meilleure part.

À quarante-quatre ans, le roi l’obligea d’accepter l’archevêché de Cantorbéry, le premier d’Angleterre. Saint Thomas eut beau dire au prince, pour le dissuader, qu’il s’en repentirait bientôt : celui-ci persista, et le chancelier reçut le Sacerdoce (car il n’était encore que diacre) et l’onction épiscopale. Il se fit dès lors le modèle de son troupeau, et sa sainteté s’accrut en raison de la sublimité de ses fonctions.

On ne le voyait jamais dire la sainte Messe, sinon les yeux baignés de larmes ; en récitant le Confiteor, il poussait autant de soupirs qu’il prononçait de mots. Il servait les pauvres à table trois fois par jour ; à la première table, il y avait treize pauvres ; à la seconde, douze ; à la troisième, cent.

Saint Thomas avait bien prévu : les exigences injustes du roi par rapport à la juridiction ecclésiastique obligèrent l’archevêque à défendre avec fermeté les droits et les privilèges de l’Église. Henri II, mal conseillé et furieux de voir un évêque lui résister, exerça contre saint Thomas une persécution à outrance.

Le pontife, abandonné par les évêques d’Angleterre, chercha un refuge en France. Il rentra bientôt en son pays, avec la conviction arrêtée qu’il allait y chercher la mort ; mais il était prêt. Un jour les émissaires du roi se présentèrent dans l’église où saint Thomas priait ; il les vit et ne trembla pas, et, refusant de fuir, il fut assommé si brutalement, que sa tête se brisa et que sa cervelle se répandit sur le pavé du sanctuaire.

C’est à genoux qu’il reçut le coup de la mort. Il employa ce qui lui restait de force pour dire tout bas : « Je meurs volontiers pour le nom de Jésus et pour la défense de l’Église ».

C’était le 29 décembre de l’an 1170, Alexandre III étant pape, Manuel Comnène empereur de Byzance, Louis VII le Jeune roi de France et Henri II roi d’Angleterre.


Mardi 16 décembre 2025
S. Eusèbe,

évêque et martyr
3e classe

Temps de l’Avent

Mémoire de la troisième semaine de l’Avent
S. Judicaël,

(ou Guiguel, ou Gaël)

roi et confesseur


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Ô Dieu, qui nous donnez chaque année un nouveau sujet de joie par la solennité de Votre Martyr et Pontife, le Bienheureux Eusèbe, accordez-nous, dans Votre miséricorde, de pouvoir ressentir les effets de la protection de celui dont nous célébrons la naissance. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de l’Avent :


Nous Vous en supplions, Seigneur, tendez Votre oreille à nos prières, et éclairez les ténèbres de notre esprit par la grâce de Votre visite. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Eusèbe naquit en Sardaigne, au IVe siècle, époque où l’arianisme s’efforçait de saper le dogme de la Divinité du Christ.


Devenu Évêque de Verceil, en Italie, il seconda les efforts du Pape Libère et de son successeur saint Damase, dont nous avons célébré la fête, il y a quelques jours.

Les Ariens, alors, s’irritèrent vivement contre lui et, après lui avoir fait subir de mauvais traitements, obtinrent son exil. Il mourut en 371.


La Messe nous décrit les nombreuses persécutions auxquelles il fut en butte de la part de ces hérétiques.

Constant au milieu des épreuves, comme nous le dit l’Épître, il soutint le clergé et le peuple de Verceil par les lettres qu’il leur écrivait. L’Église lui décerne le titre de martyr sans qu’il ait eu à verser son sang, tant il fut généreux dans les souffrances et intrépide devant la mort. Confessons avec saint Eusèbe la divinité du Messie dont nous attendons l’avènement.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Priez beaucoup pour les âmes du purgatoire ; elles vous seront reconnaissantes.

Méditation du jour
La Vierge libératrice  suite

|Qui sommes-nous ?| Effectuer un don| Contacts| |