S. Télesphore
5 janvier

RÉSUMÉ :

Grec de nation et anachorète du mont Carmel, saint Télesphore, venu à Rome au temps d’Adrien, y fit preuve de tant de sainteté et de sagesse, qu’il fut élu pape après le martyre de saint Sixte, l’an 127.

C’est lui qui généralisa, par un décret, le pieux usage du jeûne quadragésimal, et c’est lui aussi qui ordonna la célébration de la sainte Messe à minuit en la solennité de Noël.

Aidé du grand philosophe saint Justin, saint Télesphore combattit et réduisit les hérésies de Valentin, de Marcion et d’Appellès. Son pontificat fut couronné par le martyre le 5 janvier 138.

Village de Saint-Télesphore en cet hiver, dans la « Belle Province » (le Québec).
Village de Saint-Télesphore en cet hiver, dans la « Belle Province » (le Québec).

1166

Saint Télesphore était Grec de nation et anachorète. C’est une tradition, dans l’ordre des Carmes, que le lieu où il exerça la vie solitaire, avant d’entreprendre la prédication de l’Évangile, était le mont Carmel, célèbre par le séjour des saints prophètes Élie et Élisée.

Étant venu à Rome pour travailler à l’établissement de la religion chrétienne, il donna des marques si visibles d’une sagesse et d’une sainteté consommées, qu’après le martyre de saint Sixte, premier de ce nom, il fut mis en sa place, et créé souverain Pontife, sous l’empire d’Adrien.

Entre plusieurs beaux règlements qu’il fit pour l’avancement de l’Église, l’un des principaux fut celui du jeûne de quarante jours avant Pâques, que nous appelons Carême. Ce n’est pas qu’il soit le premier auteur de cette observance ; car saint Ignace, martyr, qui vivait avant lui, en fait mention dans son Épître aux Philippiens ; et c’est le sentiment commun des Pères de l’Église, qu’elle est de tradition apostolique : plusieurs même en parlent comme d’une chose d’institution divine, en tant que Notre-Seigneur nous l’a apprise par Son exemple.

Mais ce que fit ce saint Pape, fut d’établir par un décret ce qui n’était gardé que par l’autorité de la tradition, et de réveiller la ferveur des Chrétiens qui commençaient à se relâcher dans cette sainte pratique : on peut voir à ce sujet un traité fort curieux touchant les jeûnes, que le P. Thomassin, si connu par sa pénétration dans l’antiquité ecclésiastique, a donné au public.

On dit aussi que notre Saint ordonna qu’à la solennité de Noël on célébrerait la Messe au milieu de la nuit, au lieu qu’aux autres temps, on ne la célébrait qu’à l’heure de tierce, c’est-à-dire sur les neuf heures du matin : ce qui se doit entendre de la Messe solennelle, et de ce qui se faisait le plus ordinairement dans les églises. On lui attribue encore le commandement de chanter l’hymne des Anges : Gloria in excelsis, etc., avant l’action du Sacrifice. Toutes ces ordonnances sont rapportées dans le Liber pontificalis.

Il s’éleva, du temps de ce bienheureux pontife, trois hérétiques très pernicieux, savoir : Valentin, Marcion et Appellès, dont les dogmes impies et sacrilèges sont rapportés par saint Épiphane et par les autres auteurs ecclésiastiques qui ont écrit sur les hérésies. Cet homme apostolique ne manqua pas de les combattre avec toute la vigueur que l’on pouvait attendre d’un chef de l’Église aussi savant et aussi pieux qu’il était, et il fut aidé dans ce combat par le grand saint Justin, philosophe chrétien, qui présenta aussi, depuis, aux empereurs, deux excellentes apologies, pour justifier notre sainte religion des crimes que les païens lui imputaient, poussés qu’ils étaient par leur propre malice, et par la doctrine diabolique et les mœurs corrompues de ces hérétiques qui se donnaient pour chrétiens.

Enfin, saint Télesphore, après avoir gouverné l’Église onze ans, trois mois et vingt-deux jours, fut couronné d’un très glorieux martyre, comme le dit expressément saint Irénée. Il avait donné trois fois les Ordres au mois de décembre, et créé douze prêtres, huit diacres et treize évêques. Son corps fut enterré au Vatican, proche de celui du Prince des Apôtres, et sa mémoire est célébrée dans l’Église au jour même de son martyre, selon l’ordre du Bréviaire réformé par Clément VIII, le 5 janvier. C’était l’an 138, Antonin étant empereur.

On peint saint Télesphore avec un calice surmonté de trois hosties, pour rappeler qu’il institua la pratique de dire trois Messes le jour de Noël.

À PROPOS DU GLORIA IN EXCELSIS DEO

On sait que les premières paroles de ce cantique ont été chantées par les Anges, lorsqu’ils annoncèrent la Naissance du divin Sauveur. De là lui est venu le nom d’hymne angélique.

L’origine des paroles qui suivent n’est pas tout à fait certaine : on les attribue aux Apôtres, à saint Télesphore, au pape saint Symmaque, à saint Hilaire, évêque de Poitiers.

Il est facile de voir l’analogie qu’il y a entre notre Gloria in excelsis et celui des Constitutions apostoliques, tel que le transcrit le docteur Grancolas :

Gloria in excelsis Deo et in terra pax hominibus bonæ voluntatis.

Église paroissiale de Saint-Télesphore (Québec).
Église paroissiale de Saint-Télesphore (Québec).

Dimanche 24 septembre 2023
17e dimanche après la Pentecôte
En France :
Solennité de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus patronne seconde de la France

2e classe
Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
En France : Solennité de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face :


Seigneur, qui avez dit : Si vous ne devenez semblables à des petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des Cieux ; donnez-nous, nous Vous en supplions, de suivre et d’imiter l’humilité et la simplicité de la bienheureuse Vierge Thérèse, afin d’obtenir avec elle les récompenses éternelles. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

et mémoire du 17e dimanche après la Pentecôte :


Seigneur, nous Vous en prions, donnez à Votre peuple la grâce d’éviter l’influence contagieuse du diable, afin qu’avec un cœur pur, il ne cherche que Vous qui êtes Dieu. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
La Sainte Vierge apparut au XIIIe siècle à saint Pierre Nolasque, à saint Raymond de Pegnafort, et à Jacques, roi d’Aragon, pour leur suggérer de fonder un institut religieux dans le but de délivrer les Chrétiens du joug barbare des Sarrasins qui occupaient à cette époque une grande partie de l’Espagne.


En conséquence, le 10 du mois d’août, de l’an 1218, le roi Jacques décréta l’établissement de l’Ordre royal, militaire et religieux de Notre-Dame de la Merci et concéda à ses membres le privilège de porter sur la poitrine ses propres armes.


Le plus grand nombre d’entre eux étaient chevaliers et tandis que les clercs récitaient l’Office divin dans les commanderies, eux surveillaient les côtes et délivraient les prisonniers.

Cette œuvre se répandit sur toute la surface du globe et produisit des héros de sainteté et des hommes d’une charité et d’une piété incomparables qui se dévouaient à recueillir les aumônes des Chrétiens pour racheter leurs frères et à se donner souvent eux-mêmes comme rançon pour délivrer un grand nombre de captifs.


Célébrée d’abord par l’Ordre de Notre-Dame de la Merci, la fête de ce jour fut étendue à l’Église universelle, par Innocent XII au XVIIe siècle.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Priez la sainte Vierge pour le rachat de tant d’âmes captives du démon et du vice.

Méditation du jour
Ô Marie, votre amour pour nous n’a pas de bornes  suite

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