S. Saturnin et S. Sisinus
29 novembre

RÉSUMÉ :

« À Rome, dit le Martyrologe Romain, sur la voie Salaria, l’anniversaire des saints Martyrs Saturnin, vieillard et Sisinius, diacre, sous l’empereur Maximin.

« Après qu’ils eurent langui longtemps en prison, le préfet de la ville ordonna qu’ils fussent placés sur le chevalet, et leurs membres disloqués à l’aide de courroies, puis qu’ils fussent meurtris à coups de matraques et de fouets à clous et brûlés en plusieurs parties du corps ; enfin, descendus du chevalet, il leur fit trancher la tête. » (L’an 305).

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Saint Saturnin était un vieillard qui avait consumé sa vie à Rome dans les pieux exercices de la Religion, quand éclata la persécution de Maximin. Ce tyran était animé contre les Chrétiens d’une haine féroce et les avait condamnés aux travaux des bains qu’il faisait en l’honneur de Dioclétien.

Malgré son âge avancé, saint Saturnin y fut soumis comme les autres. Cependant il ne laissa jamais échapper de sa bouche aucune plainte ; et il persévéra constamment dans sa fidélité à Jésus-Christ. Notre-Seigneur lui envoya un aide et un consolateur dans la personne d’un saint diacre, nommé Sisinius. Touché de sa misère, ce diacre lui apportait des vivres et soutenait son courage par ses pieuses exhortations.

Maximin, l’ayant appris, les jeta ensemble dans une obscure prison, où étaient déjà une foule d’autres Chrétiens. Or, ce lieu d’ignominie fut bientôt changé par eux en un temple d’honneur et en un sanctuaire de piété. Ils y prêchèrent les sublimes vérités de la Foi non seulement à leurs frères, mais encore aux nombreux païens qui accouraient à leurs divines leçons et qu’ils eurent le bonheur de convertir.

À cette nouvelle, le président Candide, qui devait les juger, les manda en sa présence et les menaça des plus horribles tourments, s’ils refusaient d’adorer les idoles. « Nous n’adorons pas des dieux de pierre et de bois, lui répondit saint Sisinius ; c’est à Jésus-Christ seul, Fils du Dieu vivant, que nous offrons nos adorations et nos hommages ». Saint Saturnin répéta la même chose. Et quand le juge les obligea de jeter de l’encens sur un trépied d’airain en l’honneur des idoles, il s’écria : « Que le Seigneur brise les simulacres des nations ». À l’instant même ce trépied fut réduit en poudre, comme s’il eût été de pierre.

Les soldats Papias et Maur furent si frappés de ce miracle, qu’ils reconnurent et proclamèrent aussitôt la vérité du Christianisme. Pour Candide, il persista dans son endurcissement. Il commanda aux bourreaux d’étendre les Martyrs sur le chevalet et de leur rompre les membres avec des bâtons, des nerfs de bœuf et des scorpions ou fouets qu’armaient des crochets de fer.

Pendant cette cruelle torture, ils ne cessaient de glorifier leur divin Sauveur. Maur et Papias, osant reprocher au tyran sa barbarie, eurent les dents cassées avec des cailloux et furent massacrés à coup de plombeaux. Pour saint Saturnin et saint Sisinius, on leur brûla encore les flancs avec des flambeaux ardents.

Ils eurent enfin la tête tranchée, près de la porte Viminale ; et ils furent inhumés, par le prêtre Jean, sur la voie Salaria, dans une catacombe qui porte le nom du Saint après qu’une église dédiée à saint Saturnin ait été bâtie sur l’emplacement du cimetière de Thrason propriétaire du terrain qui y ensevelit nos Martyrs. C’était l’an 305, saint Marcellin étant pape et Dioclétien empereur.


Vendredi 19 décembre 2025
des Quatre-Temps de l’Avent
2e classe
Temps de l’Avent



Oraison - collecte
Nous Vous en supplions, Seigneur, déployez Votre puissance et venez ; afin que ceux qui se confient en Votre bonté, soient promptement délivrés de tout ce qui s’oppose à leur bien. Ô Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Le bienheureux Urbain V, de son nom de famille Guillaume de Grimoard, naquit près de Mende, sur un sommet des Cévennes en 1310. Il gravit rapidement les degrés successifs de l’échelle des lettres et des sciences. La vie religieuse s’offrit alors à lui comme l’idéal qui répondait le mieux aux tendances de son esprit et aux besoins de son cœur.


Il alla frapper à la porte de l’abbaye de Saint-Victor, près de Marseille, et, à l’ombre paisible du cloître, il s’éleva chaque jour de vertu en vertu. On remarquait particulièrement en lui une tendre dévotion pour la sainte Vierge.

Après avoir enseigné à Montpellier, à Paris, à Avignon et à Toulouse, et été peu de temps abbé de Saint-Germain d’Auxerre, il fut envoyé en Italie par le Pape Clément VI en qualité de légat. C’était, à son insu, un acheminement vers la plus haute dignité qui soit au monde. Il fut élu pape en 1362 et prit le nom d’Urbain V, parce que tous les papes qui avaient porté ce nom l’avaient illustré par la sainteté de leur vie.


C’est lui qui ajouta à la tiare papale une troisième couronne, non par orgueil, mais pour symboliser la triple royauté du Pape sur les fidèles, sur les Évêques et sur les États romains.


Il se proposa, en montant sur le trône de saint Pierre, trois grands projets : ramener la papauté d’Avignon à Rome, réformer les mœurs, propager au loin la Foi catholique.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Ne vous attribuez la gloire de rien, rapportez tout à Dieu et à Sa grâce.


Méditation du jour
Les désirs du Prêtre  suite

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