S. Raymond Nonnat
31 août

RÉSUMÉ :

L’Église a célébré le 23 et le 28 janvier les fêtes de saint Raymond de Pegnafort et de saint Pierre Nolasque, qui instituèrent l’Ordre de Notre-Dame de la Merci.

Elle fête aujourd’hui saint Raymond Nonnat qui en fut l’une des gloires.

Le 24 septembre, elle solennisera l’apparition même de Marie, au titre de Notre-Dame de la Merci qui fut la fondatrice de cette famille religieuse.

Saint Raymond n’avait jamais connu sa mère que la mort lui avait prématurément enlevée. Il pria la Sainte Vierge de l’adopter pour son fils. Marie elle-même lui révéla un jour que pour lui plaire il devait se vouer au rachat des captifs de l’Islam.

Il renonça aussitôt aux biens de ce monde. Résolu de n’en user que pour aider le prochain, il s’enrôla dans l’Ordre de Notre-Dame de la Merci et fut envoyé en Afrique avec mission de racheter les Chrétiens tombés au pouvoir des Musulmans.

Il en délivra un grand nombre et se fit accepter lui-même pour otage afin de ne pas exposer à l’apostasie ceux qui restaient, faute de rançon.

On lui ferma la bouche avec un cadenas, dont l’anneau lui transperçait cruellement les lèvres, pour l’empêcher de prêcher, et on le jeta dans un étroit cachot.

Il mourut en 1240.

709

Saint Raymond Nonnat perdit sa mère dès sa naissance. Dès l’usage de la raison, se voyant sans mère ici-bas, il se choisit Marie pour Mère. La Sainte Vierge et son dévot serviteur rivalisaient de dévouement l’un pour l’autre. Partout le pieux enfant saluait l’image de sa Mère céleste ; il trouvait chaque jour mille moyens de l’honorer.


Le démon lui étant apparu un jour sous la forme d’un berger, pour le tenter, saint Raymond le reconnut, appela Marie à son aide, et le tentateur disparut avec un cri horrible. Son père, ayant entendu dire que la dévotion de son fils lui faisait négliger la garde de son troupeau, vint un jour l’épier et fut ravi d’admiration de voir un beau jeune homme éclatant de lumière garder le troupeau pendant que saint Raymond se livrait à la prière dans une chapelle voisine, aux pieds de l’image de la Vierge.


Saint Raymond était arrivé à l’âge où il devait fixer son avenir. Marie calma ses inquiétudes en lui révélant qu’il devait aller à Barcelone et se faire recevoir dans l’Ordre de Notre-Dame-de-la-Merci pour la rédemption des captifs. Après un noviciat plein de ferveur, il fut envoyé en Afrique, où, n’ayant pas assez d’argent pour racheter tous les prisonniers, il se donna lui-même en otage, afin de les mettre tous en liberté, et ne fut délivré que quand le surplus du payement fut arrivé. Il souffrit avec joie tous les outrages de la captivité en union avec le Rédempteur des âmes outragé pour les péchés du monde.


Un jour, il faillit être empalé pour avoir instruit et converti plusieurs infidèles ; mais le supplice fut changé en coups de bâtons. La bouche cadenassée, il chantait encore les louanges divines, ce qui fut attribué à des enchantements et donna lieu à une persécution nouvelle.


Après sa délivrance, qui fut moins pour lui un sujet de joie qu’un sujet de tristesse, il fut élevé au cardinalat ; mais, rentré dans son couvent, il y mena la même vie simple qu’auparavant, et ne consentit à changer ni d’habit, ni de logement, ni de genre de vie.


Un jour très froid d’hiver, il avait donné son chapeau à un pauvre vieillard mendiant ; la nuit suivante, la Sainte Vierge vint, accompagnée de plusieurs Saints, déposer une couronne sur sa tête. Près de mourir, il reçut la communion des mains de Jésus-Christ.


Il mourut en 1240, Grégoire IX étant Pape, Frédéric II empereur du saint empire et saint Louis roi de France.


Mercredi 20 août 2025
S. Bernard,

abbé et docteur de l’Église
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui  avez fait à Votre peuple la grâce d’avoir le bienheureux Bernard, pour ministre du salut éternel, faites, nous Vous en prions, que nous méritions d’avoir pour intercesseur dans les Cieux celui qui nous a donné sur terre la doctrine de vie. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église aime à célébrer après la fête de l’Assomption saint Bernard, le Docteur aux paroles de miel, Doctor mellifluus, dont le principal titre de gloire fut d’avoir chanté, avec une indicible tendresse et une ardente piété, dans ses prières, dans ses ouvrages et dans ses sermons, les grandeurs de Marie.


Né en 1091, en Bourgogne, d’une noble famille, il sut, dès l’âge de vingt-deux ans, gagner à Jésus-Christ trente gentilshommes qui embrassèrent avec lui la vie monastique à Cîteaux.

L’Ordre Cistercien, cette branche sortie du vieux tronc bénédictin, y acquit une vigueur nouvelle qui lui permit de couvrir de ses rejetons l’Europe entière. « Le juste fleurira comme le palmier, il se multipliera comme le cèdre du Liban ». Et dans le célèbre monastère que saint Bernard fonda, peu après, dans « le val d’Absinthe », sur la rive gauche de l’Aube, et dont il fut le premier Abbé, chaque jour, il répandait sur une communauté de 700 moines les trésors de doctrine et de sagesse que Dieu lui avait départis et qui rendent à jamais son nom immortel.


Moine austère, grand orateur chrétien et savant docteur, il fut le flambeau, dont parle l’Évangile, qui éclaira le monde au XIIe siècle et lui imprima le caractère chrétien qui le distingue. Le Pape Eugène III, qui avait été formé par lui à la vie monastique, sollicite et reçoit ses conseils ; au Concile d’Étampes, il met fin à un schisme qui, en opposant Anaclet à Innocent II, troublait le clergé et le peuple de Rome.

Il est consulté par Guillaume d’Aquitaine, par la duchesse de Lorraine, par la comtesse de Bretagne, par Henri fils du roi de France, par Pierre fils du roi de Portugal, par Louis VI, Louis VII, Conrad, Lothaire et par l’abbé de Saint-Denis. Il terrasse, au Concile de Laon, le célèbre docteur Abélard, et démasque avec sa puissante logique les erreurs d’Arnaud de Brescia et de Pierre de Bruys.

Il s’attaque enfin à l’islamisme et, prêchant la seconde croisade à Vézelay, il soulève par son entraînante éloquence la vieille Europe tout entière.


Saint Bernard mourut à Clairvaux le 20 août 1153, et son corps fut déposé aux pieds de l’autel de la Vierge.

Il laissait après lui cent soixante monastères qu’il avait fondés en Europe et en Asie. Ses écrits, pleins d’une doctrine inspirée par la sagesse divine, le firent mettre au rang des Docteurs de l’Église universelle par Pie VIII.

 voir la grande vie du Saint


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