S. Philippe Béniti
23 août

RÉSUMÉ :


Nous honorons aujourd’hui un Saint auquel la Sainte Vierge apparut pour lui faire connaître qu’il devait entrer dans l’Ordre des Servites, consacré à honorer les douleurs qui lui ont valu cette gloire dont nous venons de nous réjouir le 15 août.


Né à Florence de l’illustre famille des Béniti, saint Philippe donna dès son berceau des signes de sa future sainteté. Il y avait quinze ans que l’Ordre des Serviteurs de la Vierge Marie, appelés Servites, avait été institué. Le petit couvent était non loin de la ville. C’est là qu’entendant la Messe le jeudi de la Semaine de Pâques, saint Philippe fut frappé des paroles de l’Épître adressées par l’Esprit-Saint au diacre Philippe. Comme il portait le même nom, il s’appliqua ce texte de l’Écriture et se sentant invité par l’Esprit-Saint à entrer dans cet Ordre, il quitta tout pour s’acheter le trésor impérissable du Ciel.


Entré comme Frère convers, il fut plus tard ordonné prêtre, puis devint le général des Servites. Les Cardinaux assemblés à Viterbe, voulurent l’élire Pape et, par humilité il s’y refusa et se cacha dans les montagnes.

Il y fleurit comme le palmier, et y crût comme le cèdre du Liban. Dieu alors l’appela à évangéliser l’Italie, la France et l’Allemagne.


À son retour il fut confirmé dans sa charge pour toute sa vie. Il s’appliqua à calmer l’animosité qui existait entre les Guelfes partisans du Pape, et les Gibelins partisans de l’Empereur. Il courut alors de sérieux dangers auxquels l’Épître de la Messe fait allusion.

Une fièvre ardente le saisit le jour de l’Assomption, et il mourut à Todi en 1285 le jour de l’Octave en contemplant l’image du Sauveur étendu sur la Croix.


Demandons à Dieu l’humilité de saint Philippe, afin que, méprisant à son exemple les biens de la terre, nous recherchions toujours ceux du Ciel.

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Saint Philippe Béniti était originaire d’une des plus nobles familles de Florence. À peine âgé d’un an, il s’écria, à la vue de quelques frères Servites : « Ce sont là les serviteurs de la Vierge Marie ! ».


Tout lui souriait : après ses brillantes études de médecine, un bel avenir s’ouvrait devant lui ; mais la grâce l’appelait à de plus grandes choses, et il entra dans l’Ordre des Servites. Il y fut reçu comme frère convers, grâce à son humilité, qui lui fit déguiser ses talents ; mais son mérite, bientôt découvert, ne tarda pas à changer les sentiments de ses supérieurs.


Au jour de sa première Messe, toute l’assemblée entendit distinctement des voix célestes chanter : Sanctus, Sanctus, Sanctus…

Après avoir passé par toutes les dignités secondaires, il fut élu à l’unanimité supérieur général de son Ordre. Sous sa direction, l’Ordre des Servites, encore peu répandu, prit bien vite un développement extraordinaire.


À la mort du Pape Clément IV, les suffrages des cardinaux se portèrent sur l’humble religieux, et il n’échappa à cet honneur suprême qu’en prenant la fuite dans les montagnes, où il trouva une retraite inaccessible. Là il attendit l’élection d’un Pape en se livrant à tous les exercices de la vie la plus austère.


Le jeûne était sa nourriture, les veilles son soulagement et son repos, l’entretien avec Dieu sa récréation et son divertissement. Il ne mangeait point de pain, mais seulement des herbes sauvages, et ne buvait que de l’eau ; encore lui manqua-t-elle bientôt. La Providence vint alors à son secours, car il frappa trois fois la terre de son bâton, et il en sortit une fontaine abondante, devenue depuis doublement miraculeuse par les guérisons qui s’y sont opérées.


Au sortir de sa retraite profonde, saint Philippe, sous l’inspiration de Dieu, parcourut les pays d’Europe, y fondant des établissements de Servites et laissant sous ses pas la trace d’innombrables merveilles.


Parmi ses miracles, on signale le suivant : Un jour un pauvre lépreux vint lui demander l’aumône : « Je n’ai ni or ni argent, lui dit-il ; mais ce que j’ai, je vous le donne ». Et à l’instant, quittant son manteau, il en vêtit le pauvre lépreux, qui fut aussitôt guéri.


Les travaux et les pénitences avaient usé avant l’âge le corps de saint Philippe. C’est à son monastère de Todi qu’il alla mourir. En y arrivant : « C’est ici le lieu de mon repos à jamais », dit-il. Le lendemain, fête de l’Assomption, la fièvre le prit ; huit jours après, il mourut en demandant son Crucifix. C’était en 1285, Honorius IV étant Pape, pendant un grand interrègne impérial, et Philippe III « le Hardi » roi de France.


Samedi 5 octobre 2024
de la Sainte Vierge
4e classe
Temps après la Pentecôte

1er samedi du mois


Oraison - collecte
Accordez, Seigneur, à Vos serviteurs, de jouir toujours de la santé de l’âme et du corps, et, par l’intercession de la bienheureuse Marie, toujours Vierge, donnez-nous, d’être délivrés des tristesses du temps présent et de goûter les joies de l’Éternité. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Placide et ses Compagnons, martyrs :


Ô Dieu qui nous faites la grâce d’honorer la naissance au Ciel de Vos saints Martyrs Placide et ses Compagnons, accordez-nous de jouir de leur société dans l’éternité bienheureuse. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
La sainteté de saint Benoît dans sa grotte de Subiaco attira bientôt autour de lui de nombreux disciples, parmi lesquels les deux plus grands furent saint Maur, l’apôtre de l’Ordre Bénédictin en France, et saint Placide.


Confiés tous deux au saint Patriarche, le premier à douze ans et le second dès l’âge de sept ans, par leurs parents qui appartenaient aux plus illustres familles patriciennes de Rome, ils firent, sous la direction d’un tel maître, les plus rapides progrès dans la sainteté.


Saint Benoît avait une prédilection toute spéciale pour le jeune Placide, et de même que le Sauveur choisissait quelques-uns de Ses disciples pour être témoins de Ses miracles, il aimait à se faire accompagner de ce pieux enfant lorsque Dieu lui donnait d’en opérer.

Un jour que puisant de l’eau dans le lac de Subiaco, saint Placide y était tombé et que les flots l’emportaient loin de la rive, l’homme de Dieu envoya saint Maur qui en marchant miraculeusement sur l’eau, le délivra.

Ayant suivi saint Benoît au Mont-Cassin avec saint Maur, il y fut l’un des plus fermes soutiens du grand Patriarche des Moines d’Occident.


Aujourd’hui l’Office et la Messe célèbrent la mémoire de plusieurs Chrétiens qui furent mis à mort en Sicile vers 541 par des pirates sarrasins. D’après une pieuse tradition ces martyrs étaient saint Placide, sa sœur et les moines que saint Benoît avait envoyés avec lui.

 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Si vous n’avez pas bien servi Dieu depuis votre enfance, réparez le temps perdu.

Méditation du jour
Que chacun ait confiance en l’ « Ave Maria »  suite

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