S. Paul, premier ermite
15 janvier

RÉSUMÉ :

Saint Paul, père des Ermites, eut pour historien saint Jérôme. Orphelin à l’âge de quinze ans, il abandonna ses biens et se retira dans le désert où un palmier verdoyant, symbole de ses vertus, lui fournit sa nourriture et son vêtement.

Il méditait dans la solitude la Science des sciences qui est de connaître Jésus-Christ et le Père que le Christ révèle aux humbles. Il vécut de la sorte jusqu’à l’âge de 113 ans, goûtant dans l’exercice héroïque de l’oraison et de la pénitence, la suavité du joug du Seigneur.

Le grand saint Antoine du désert vint le visiter peu avant sa mort et saint Paul lui demanda, comme dernière faveur, de dormir son dernier sommeil enveloppé dans le manteau de saint Athanase, l’invincible défenseur de la divinité du Christ. Il attestait par là qu’il mourrait dans la communion de ce Saint et que toute sa vie de pénitence avait servi à soutenir ceux qui luttaient contre l’hérésie arienne.

Cette mort eut lieu vers 342.

En ce Temps après l’Épiphanie, consacré à la manifestation de la divinité de Jésus, pénétrons-nous, avec saint Paul, Ermite, de cette conviction que la vie chrétienne consiste à reconnaître le Christ comme Fils de Dieu et à nous sanctifier en rendant nôtre Sa sainteté divine.

La vie de prière et de pénitence, depuis l
La vie de prière et de pénitence, depuis l'âge de 22 ans,
n'a pas empêché saint Paul, premier ermite, de ne mourir qu'âgé de 113 ans…

1184

La gloire de ce grand Saint est d’avoir frayé la voie du désert à d’innombrables générations de solitaires et de n’avoir été surpassé par personne dans la pratique de la prière et de la pénitence.

Il naquit dans la Basse-Thébaïde, en Égypte, vers l’an 229, saint Urbain Ier étant pape et Alexandre Sévère empereur. Orphelin dès l’âge de quinze ans et possesseur d’un très riche patrimoine, il abandonna tout pour obéir à l’impulsion divine. S’enfonçant dans la solitude, il arriva à une caverne creusée dans les flancs d’une montagne, et dans laquelle coulait une source limpide. Il prit ce lieu en affection et résolut d’y passer sa vie. Un palmier voisin lui fournissait son repas et son vêtement ; l’eau claire de la fontaine était son unique boisson.

Saint Paul avait vingt-deux ans quand il se retira du monde ; il vécut dans le désert jusqu’à l’âge de cent treize ans ; il passa donc quatre-vingt-onze ans sous le regard de Dieu et loin de la vue des hommes, et nul ne pourra jamais nous dire ni les merveilles de vertu qu’il a accomplies, ni les ineffables douceurs de sa vie pénitente et contemplative.

Deux faits cependant nous sont connus. Saint Paul avait quarante-trois ans quand Dieu Se chargea de le nourrir Lui-même en lui envoyant miraculeusement chaque jour, par un corbeau, la moitié d’un pain.

À l’âge de cent treize ans, il reçut la visite du saint solitaire Antoine. Saint Antoine, âgé de quatre-vingt-dix ans, avait été éprouvé par une tentation de vaine gloire, le démon essayant de lui suggérer qu’il était le plus parfait des solitaires. Mais Dieu lui avait ordonné en songe d’aller plus avant dans le désert, à la rencontre d’un solitaire bien plus parfait que lui. Après deux jours et une nuit de marche, saint Antoine suivit la trace d’une louve qui le conduisit jusqu’à la grotte où habitait saint Paul. Ce fut à grand’peine que le Saint voulut ouvrir sa porte au voyageur inconnu. Il ouvrit enfin ; les deux vieillards s’embrassèrent en s’appelant par leur nom et passèrent de longues heures à bénir Dieu. Ce jour-là, le corbeau leur apporta un pain entier ; ils rendirent grâces au Seigneur, et s’assirent au bord de la fontaine pour prendre leur frugal repas. Saint Antoine, de retour dans sa solitude, disait à ses disciples : « Malheur à moi, pécheur, qui suis indigne d’être appelé serviteur de Dieu ! J’ai vu Élie, j’ai vu Jean dans le désert ; en un mot, j’ai vu Paul dans le paradis ».

1184
-5

Le jour étant venu, saint Paul parla ainsi à saint Antoine : « Il y a longtemps, mon frère, que je savais votre séjour en ce désert ; il y a longtemps que Dieu m’avait promis que vous emploieriez votre vie comme moi à Son service ; mais, parce que l’heure de mon heureux sommeil est arrivée, et qu’ayant toujours désiré avec ardeur d’être délivré de ce corps mortel pour m’unir à Jésus-Christ, il ne me reste plus, après avoir achevé ma course, que de recevoir la couronne de justice ; Notre-Seigneur vous a envoyé pour couvrir de terre ce pauvre corps, ou pour mieux dire, pour rendre la terre à la terre ».

À ces paroles, saint Antoine, fondant en pleurs et jetant mille soupirs, conjurait saint Paul de ne le point abandonner et de demander à Dieu qu’Il lui tint compagnie en ce voyage. À quoi il lui répondit : « Vous ne devez pas désirer ce qui vous est le plus commode, mais ce qui est le plus utile à votre prochain. Il n’y a point de doute que ce ne soit un extrême bonheur d’être déchargé du fardeau ennuyeux de cette chair pour suivre l’Agneau sans tache ; mais il importe au bien de vos frères d’être encore instruits par votre exemple ; ainsi, si ce ne vous est point trop d’incommodité, je vous supplie d’aller quérir le manteau que l’évêque saint Athanase vous a donné et de me l’apporter pour m’ensevelir ».

Or, saint Paul lui fit cette prière, non pas qu’il se souciât que son corps fut mis en terre, couvert ou découvert, lui qui avait vécu tant d’années sans autre vêtement que des feuilles de palmier ; mais afin que saint Antoine fût éloigné de lui au moment de sa mort, et n’en ressentît pas si vivement la douleur, et pour faire voir aussi qu’il suivait la Foi et était dans la communion de saint Athanase, ce défenseur invincible de la vérité catholique contre les Ariens.

Saint Paul mourut cette même année, et sa fosse fut creusée par deux lions du désert. Sa vie, parfaitement authentique, fut écrite par saint Jérôme, qui termina son récit par ces paroles : « Si Dieu m’en avait donné le choix, j’aimerais mieux la tunique de saint Paul avec ses mérites, que la pourpre des rois avec leur puissance ».

C’était l’an 342, saint Jules Ier étant pape, Constance II et Constant Ier empereurs.


Samedi 5 octobre 2024
de la Sainte Vierge
4e classe
Temps après la Pentecôte

1er samedi du mois


Oraison - collecte
Accordez, Seigneur, à Vos serviteurs, de jouir toujours de la santé de l’âme et du corps, et, par l’intercession de la bienheureuse Marie, toujours Vierge, donnez-nous, d’être délivrés des tristesses du temps présent et de goûter les joies de l’Éternité. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Placide et ses Compagnons, martyrs :


Ô Dieu qui nous faites la grâce d’honorer la naissance au Ciel de Vos saints Martyrs Placide et ses Compagnons, accordez-nous de jouir de leur société dans l’éternité bienheureuse. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
La sainteté de saint Benoît dans sa grotte de Subiaco attira bientôt autour de lui de nombreux disciples, parmi lesquels les deux plus grands furent saint Maur, l’apôtre de l’Ordre Bénédictin en France, et saint Placide.


Confiés tous deux au saint Patriarche, le premier à douze ans et le second dès l’âge de sept ans, par leurs parents qui appartenaient aux plus illustres familles patriciennes de Rome, ils firent, sous la direction d’un tel maître, les plus rapides progrès dans la sainteté.


Saint Benoît avait une prédilection toute spéciale pour le jeune Placide, et de même que le Sauveur choisissait quelques-uns de Ses disciples pour être témoins de Ses miracles, il aimait à se faire accompagner de ce pieux enfant lorsque Dieu lui donnait d’en opérer.

Un jour que puisant de l’eau dans le lac de Subiaco, saint Placide y était tombé et que les flots l’emportaient loin de la rive, l’homme de Dieu envoya saint Maur qui en marchant miraculeusement sur l’eau, le délivra.

Ayant suivi saint Benoît au Mont-Cassin avec saint Maur, il y fut l’un des plus fermes soutiens du grand Patriarche des Moines d’Occident.


Aujourd’hui l’Office et la Messe célèbrent la mémoire de plusieurs Chrétiens qui furent mis à mort en Sicile vers 541 par des pirates sarrasins. D’après une pieuse tradition ces martyrs étaient saint Placide, sa sœur et les moines que saint Benoît avait envoyés avec lui.

 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Si vous n’avez pas bien servi Dieu depuis votre enfance, réparez le temps perdu.

Méditation du jour
Que chacun ait confiance en l’ « Ave Maria »  suite

|Qui sommes-nous ?| Effectuer un don| Contacts| |