S. Paul (Commémoraison de)
30 juin

RÉSUMÉ :

« Le Tibre, à son entrée dans Rome, écrit un poète ancien, salue la Basilique de Saint-Pierre, et à sa sortie, celle de Saint-Paul.

« Le portier céleste a fixé sa demeure sacrée aux portes de la Ville éternelle qui est une image du Ciel. De l’autre côté, les remparts de la ville sont protégés par le portique de Paul : Rome est entre les deux ».

À saint Pierre, le nouveau Moïse, conducteur du nouvel Israël, vient s’associer saint Paul, le nouvel Aaron, plus éloquent que le premier, choisi dès le sein de sa mère pour annoncer les richesses de la grâce du Christ aux Gentils.

Fra Angelico, « le Jugement dernier », détail, peinture sur bois, 1431
Saint Paul dans la gloire des élus au Jugement dernier. Avec ses attributs : livre de ses Épîtres et glaive de son martyre.
Saint Paul dans la gloire des élus au Jugement dernier.
Avec ses attributs : livre de ses Épîtres et glaive de son martyre.

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La fête de la Conversion de saint Paul (25 janvier) nous a donné lieu de connaître l’histoire de la conversion merveilleuse de ce grand Apôtre.

Il faudrait rappeler ici les courses de son apostolat, le succès de ses prédications, les enseignements sublimes de ses Épîtres, ses emprisonnements, ses souffrances, son martyre. Qui mieux que lui a résumé tout cela dans cette belle page de sa deuxième Épître aux Corinthiens, où il venge sa mission divine attaquée par de faux frères ?

« Pour Jésus-Christ, j’ai supporté de nombreux travaux, subi souvent la prison, souffert les coups de mes ennemis, couru fréquemment le danger de mort ; j’ai reçu des Juifs, à cinq différentes fois, trente-neuf coups de fouet ; j’ai été battu trois fois de verges par les impies ; j’ai été lapidé une fois, j’ai fait trois fois naufrage ; j’ai passé un jour et une nuit au fond de la mer ; j’ai multiplié mes rudes et fatigants voyages ; j’ai failli bien des fois périr sur les rivières, ou de la main des voleurs, ou devenir victime, tantôt de la haine des Juifs, tantôt de la fureur des Gentils ; j’ai trouvé des dangers au milieu des villes, dans les déserts, sur la mer, ou auprès de faux frères ; j’ai passé bien des années dans les labeurs, dans les tristesses, dans les veilles, dans la faim et la soif, dans les jeûnes, le froid, la nudité.

« Outre ces maux extérieurs, que de peines m’a causées ma sollicitude quotidienne de tant d’églises que j’ai fondées ! Qui souffre sans que je souffre avec lui ? Qui menace de se perdre sans que je me consume de douleur ?… ».

Si saint Paul est admirable dans ses travaux apostoliques, il ne l’est pas moins dans ses sublimes Épîtres, où nous apparaît, avec la substance du Christianisme, la grande âme tout entière et l’amour incomparable de cet Apôtre si extraordinaire.

De tous les personnages du premier âge de l’Église, saint Paul est celui que nous connaissons le mieux. Il était de taille médiocre.

« Saint Paul, nous dit l’historien Nicéphore, d’après une tradition authentique, était petit de taille ; son visage pâle, sa longue barbe blanchissante, son crâne presque chauve, l’eussent fait croire plus vieux qu’il ne l’était en réalité ». Sous cette frêle enveloppe se cachait une âme vaillante, un esprit magnanime, un cœur invincible que le danger n’étonnait ni n’épouvantait jamais. Vrai modèle de l’apôtre, il se fit tout à tous, sut se plier aux circonstances, acquit une influence étonnante sur les peuples qu’il prêcha ; sa personne et sa vie rappelleront toujours les plus grandes merveilles que la Providence ait opérées pour l’extension de l’Évangile et du règne de Jésus-Christ.

Il mourut martyr à Rome, le même jour que saint Pierre. C’était l’an 67, le 29 juin, Néron étant empereur.


Samedi 27 décembre 2025
S. Jean,

apôtre et évangéliste
2e classe

Temps de Noël



Oraison - collecte
Répandez avec bonté Votre lumière en Votre Église, Seigneur, en sorte qu’éclairée par la doctrine du bienheureux Jean, Votre Apôtre et Évangéliste, elle parvienne à la possession de Vos dons éternels. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de l’Octave de Noël :


Accordez, Dieu tout-puissant, que la nouvelle naissance de Votre Fils unique dans la chair nous délivre, nous que l’antique esclavage retient encore captifs sous le joug du péché. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
C’est un Dieu que nous adorons à Bethléem durant le Temps de Noël. Saint Jean, l’Évangéliste par excellence de la divinité du Christ, devait donc se trouver à côté de la crèche pour nous dire toute la grandeur de l’Enfant qui y repose. C’est à lui que Jésus confiera Marie Sa Mère, saint Joseph ayant disparu.


Aussi, la liturgie aime-t-elle à nous montrer ensemble, près de l’Enfant et de Sa Mère, celui que l’Évangile appelle le Juste, saint Joseph, et celui à qui l’Église donne aujourd’hui le même titre, saint Jean. L’Enfant-Dieu s’entoure à la crèche d’âmes pures : Marie est la Vierge Sainte, saint Joseph est l’époux virginal, saint Étienne est le premier martyr qui lave sa robe dans le sang de l’Agneau.


Voici maintenant saint Jean, l’Apôtre vierge. Couronné de l’auréole de ceux qui ont su vaincre leur chair, il devint pour ce motif « le disciple que Jésus aimait et qui, pendant la Cène, reposa sur la poitrine de Jésus ». Grâce à sa pureté angélique, il y puisa cette sagesse sublime dont nous parle l’Épître et qui lui valut l’auréole des Docteurs. Aussi l’Introït de sa Messe est-il celui que l’Église emploie au « Commun des Docteurs ».

C’est à saint Jean, qui écrivit un Évangile, trois Épîtres et l’Apocalypse, que l’on doit les plus belles pages sur la divinité de ce Verbe fait chair. Et c’est le motif pour lequel il est symbolisé par l’aigle qui plane dans les hauteurs.


Il reçut enfin l’auréole du martyre, puisqu’il n’échappa à une mort violente que par cette protection toute spéciale dont nous parle l’Évangile qui fit croire à plusieurs que le disciple bien-aimé n’allait pas mourir. Il ne disparut de fait qu’après tous les autres Apôtres. Son nom est cité avec le leur au Canon de la Messe.


Lorsque nous voyons l’aigle de nos lutrins, qui est le symbole de l’Évangéliste de la divinité de Jésus, confessons avec saint Jean que le Verbe S’est fait chair.


« En ce jour on bénit du vin, offert par les fidèles, en souvenir et en l’honneur de saint Jean qui a bu, sans en ressentir de mal, une coupe empoisonnée. » (Rituel romain).


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Croissez chaque jour en la connaissance et en l’amour de Jésus-Christ ; plus vous Le connaîtrez, plus vous L’aimerez.

Méditation du jour
Saint Jean nous révélant l’amour du Sacré-Cœur  suite

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