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S. Patern l’Ancien
15 avril
Saint Paterne, né vers l’an 490, était Breton ; tout jeune encore, il se fit moine et devint plus tard supérieur de tous les religieux de sa contrée. Sacré Évêque de Vannes, il donna des preuves de sa douceur et de sa patience à l’égard de faux frères qui avaient indisposé contre lui quelques Évêques de sa province. Il oublia, pour le bien de la paix, toutes les injures qu’il avait reçues. Sa mort arriva vers l’an 555. On lit au Martyrologe de France de ce jour : À Vannes, en Bretagne, le décès de saint Patern, évêque, que l’on invoque particulièrement contre la stérilité des champs. Fin du Ve siècle. Sa fête est le 16 avril à Vannes. Saint Patern l'Ancien, premier évêque de Vannes. 1359 La vie d’un fondateur d’Église est toujours intéressante pour les fidèles d’un diocèse. Malheureusement l’histoire ne nous a presque rien transmis sur le compte de saint Patern. Trois choses seulement sont incontestables : 1° saint Patern est le premier Évêque de Vannes : c’est la tradition constante et unanime de son Église ; 2° il a participé au concile de 465 tenu dans sa ville épiscopale : sa signature au bas des actes l’atteste suffisamment ; 3° il est mort éloigné de son siège, et ses reliques, apportées à Vannes, ont été, à l’époque des invasions normandes, transportées à Issoudun : tous les auteurs en conviennent. Le reste de sa biographie a été tellement brouillé et découpé pour vêtir des Patern, apocryphes ou étrangers, qu’il est quelquefois difficile de s’y reconnaître. Des divers Propres de Vannes, celui de 1660 est le plus exact, et c’est celui qui doit servir principalement de guide. Saint Patern naquit dans l’Armorique d’une famille noble ; son nom latin prouve à lui seul qu’il appartenait à une famille gallo-romaine et non à une famille bretonne ; d’ailleurs à l’époque de sa naissance (vers 420, saint Boniface Ier étant pape, Honorius empereur romain d’Occident et Théodose II empereur d’Orient), les Bretons insulaires n’avaient pas encore cherché un refuge en Armorique. Il embrassa la vie religieuse, et suivit, ce semble, quelques moines qui abandonnaient l’Armorique pour aller s’établir dans la (Grande-) Bretagne. Il contribua à y élever un monastère, et, quoique le plus jeune de la bande, il fut élu abbé par ses compagnons. De là il se rendit en Hybernie (Hibernia nom donné par les Romains à l’Irlande qui deviendra l’Île des Saints), et, après avoir rétabli la concorde entre deux rois de l’île depuis longtemps divisés par une haine invétérée, il revint visiter les frères qu’il avait laissés dans la (Grande-) Bretagne, et repassa ensuite en Armorique. À cette époque (465), Conan-Méréadoc fondait l’Église de Vannes. Établi gouverneur de l’Armorique par le tyran Maxime, empereur d’Occident, et confirmé dans cette fonction par l’empereur Théodose, il administra les Bretons en cette qualité, jusqu’à ce que ceux-ci, abandonnés par les Romains, l’élurent pour être leur roi. Ce religieux prince, zélé pour les intérêts de Jésus-Christ, érigea deux évêchés dans l’Armorique, celui de Dol et celui de Vannes. Il donna à Dol pour premier Évêque saint Sénior, à Vannes, saint Patern, demandé par les vœux de toute la cité et de toute la religion. Élevé au ministère épiscopal, saint Patern l’ancien, non seulement ne retrancha rien à ses austérités accoutumées, mais s’appliqua plus encore qu’auparavant à l’oraison, au jeûne, aux veilles et à l’étude. Aux vertus dont il brillait déjà, il ajouta une charité inépuisable à nourrir les pauvres et à héberger les pèlerins. Il propagea la piété chrétienne d’une manière étonnante par l’expulsion des démons, la guérison des maladies, et par d’autres miracles. Pour se retremper dans la vie intérieure, il bâtit, auprès de Vannes, un petit ermitage et y plaça des moines. Mais ceux-ci, éblouis par l’éclat de ses vertus, et trop lents à le suivre dans la voie de la perfection, commencèrent bientôt à lui susciter des embarras. Le saint Évêque eut aussi quelques désagréments de la part des fidèles. Ces circonstances et d’autres peut-être, le décidèrent à se démettre en synode provincial, et à se retirer dans l’intérieur de la Gaule. Il y vécut encore quelques années, et mourut saintement vers la fin du siècle, le 16 avril, jour où l’on a toujours célébré sa mémoire : il était plus que nonagénaire. Depuis que le corps de saint Patern est devenu la proie des révolutionnaires à Issoudun, les fragments de reliques conservés à Vannes ont acquis une nouvelle valeur. Ces précieux restes font depuis longtemps l’ornement et la richesse de l’église de Saint-Patern. Voici ce que nous lisons dans un procès-verbal de visite faite à Saint-Patern, le 31 mai 1791, par des officiers municipaux de la ville : « Le sieur Croizier (recteur) nous a fait voir, dans un petit cabinet du presbytère, le chef de saint Patern, en argent, contenant une relique du Saint… Il nous a déclaré que ledit chef et la relique avaient été confiés à sa garde ainsi qu’à celle de ses prédécesseurs ». Ce qui prouve que la possession de cette relique est bien antérieure à la révolution française. |
Lundi 25 novembre 2024
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