S. Léon IX
19 avril

On lit au Martyrologe romain de ce jour :


À Rome, saint Léon IX, pape, remarquable par la renommée de ses vertus et de ses miracles.

Mosaïque du IXe siècle

à Saint-Jean de Latran, à Rome

Le pouvoir spirituel et le pouvoir temporeldépendant de Jésus-Christ.
Le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel
dépendant de Jésus-Christ.

1365

Issu de la famille alsacienne des comtes d’Eguisheim, alliée aux princes de l’Allemagne, il naquit près de Colmar, le 21 juin 1002, Sylvestre II étant Pape, Othon III empereur germanique et Robert II le Pieux roi de France.

Saint Léon reçut au baptême le nom de Bruno. Il se voua de bonne heure au service des autels, et fut distingué par l’empereur Conrad, qui, prétendant disposer à son gré des dignités ecclésiastiques, l’investit, en 1026, de l’évêché de Toul.

Quoique bien jeune, il surpassa ce qu’on attendait de lui ; doux, humble et patient, il s’entretenait dans la ferveur par des austérités qu’il pratiquait secrètement ; tous les ans, il allait visiter à Rome les tombeaux des Apôtres, suivi parfois de plus de cinq cents personnes ; il réforma son clergé, et composa des hymnes latines, dont il faisait les airs lui-même.

À la mort du Pape Damase II (1048), Henri III convoqua une Diète à Worms pour lui donner un successeur ; le choix de l’assemblée tomba sur Bruno. En vain celui-ci voulut-il, par une confession publique, la convaincre de son indignité ; il fut obligé de se rendre.

En traversant la Bourgogne, il s’arrêta dans l’abbaye de Cluny, et soumit au célèbre Hildebrand (plus tard saint Grégoire VII) les doutes qu’il avait conçus sur la régularité de son élection ; cette entrevue ne fit que le confirmer. Accompagné d’Hildebrand, qu’il choisit dès lors pour son conseiller, il entra, en habit de pèlerin, à Rome, où il fut élu de nouveau par le peuple et le clergé, et sacré, le 12 février 1049, sous le nom de Léon IX.

Son premier soin fut de remédier aux abus qui déshonoraient la Chrétienté. Il prépara à cet effet plusieurs décrets de condamnation, qui furent tour à tour fulminés dans une série de conciles, tenus en deçà et au-delà des Alpes. Un des plus importants fut celui de Reims (1049). Dominé par les suggestions de certains seigneurs qui craignaient d’y voir flétrir leurs violences et leurs détestables mœurs, le roi de France Henri Ier s’opposa de toutes ses forces à ce qu’il fût assemblé. Le pape tint ferme : s’il ne put réunir autour de lui que vingt évêques, il eut en revanche le concours dévoué de cinquante abbés bénédictins. Des canons furent promulgués contre les deux grands scandales du temps, et plusieurs prélats déposés.

En outre, un décret revendiqua, pour la première fois depuis de longues années, la liberté des élections ecclésiastiques. Ce fut le signal de la lutte qui s’engagea pour affranchir l’Église de l’intervention des pouvoirs laïcs.

Saint Léon condamna aussi l’hérésie de Bérenger, et fit de grands efforts pour ramener le patriarche de Constantinople à l’unité catholique. Ayant obtenu des secours de l’empereur pour délivrer l’Italie méridionale des Normands qui l’avaient envahie, le Pape marcha contre eux en personne ; vaincu et fait prisonnier (5 juin 1053), il fut conduit à Bénévent.

Quelques mois après, il était rendu à la liberté en recevant ses vainqueurs au rang de vassaux de l’Église pour leurs possessions présentes et futures.

Bientôt la mort vint réclamer ce corps trop frêle, usé par les austérités. Il fut transporté dans l’église de Saint-Pierre, et, à côté de son cercueil qu’il avait ordonné d’y placer, il passa deux jours à exhorter les fidèles, et mourut le 19 avril 1054, Henri III étant empereur germanique et Henri Ier roi de France.

Les nombreux miracles opérés par son intercession le firent ranger, peu après, au nombre des Saints.


Mercredi 2 juillet 2025
Visitation de la

Bienheureuse Vierge Marie
2e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Seigneur, nous Vous prions d’accorder à Vos serviteurs le don de la grâce céleste ; et, comme l’enfantement de la Bienheureuse Vierge a été le principe de leur salut, qu’ainsi la pieuse solennité de sa Visitation leur procure un accroissement de paix. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Processus et saint Martinien, martyrs :


Ô Dieu, qui nous donnez dans la glorieuse profession de Foi de Vos saints Martyrs Processus et Martinien un gage de Votre secours et de Votre protection, accordez-nous de profiter de leur exemple et de nous réjouir de leur intercession. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Archange Gabriel avait annoncé à Marie que Dieu donnerait bientôt un fils à sainte Élisabeth. Aussitôt la Vierge se rendit à Hébron, où habitait sa cousine ; c’est le mystère de la Visitation qui se célèbre au lendemain de l’ancienne Octave de la Nativité de saint Jean-Baptiste.


Aujourd’hui, comme au temps de l’Avent, l’Église rapproche le souvenir du Précurseur de celui de Jésus et de Marie.

Nous avons remarqué en effet, à cette époque, que le vendredi des Quatre-Temps d’hiver nous rappelait ce même mystère de la Visitation.

Cette solennité fut instituée pour l’univers entier, en 1389, par Urbain VI, afin d’obtenir la fin du grand schisme d’Occident.

Elle fut ensuite élevée au rite de double de 2e classe par Pie IX, car c’est en cette fête que s’acheva à Rome en 1849 la victoire de l’Église sur la Révolution.


Marie visite sainte Élisabeth et Jésus visite saint Jean et le sanctifie. Aussi saint Jean tressaille d’allégresse et sainte Élisabeth, remplie par lui de l’Esprit-Saint, s’écrie : « Vous êtes bénie entre les femmes et le fruit de votre sein béni ».

La Vierge, Mère de Dieu, qui porte en elle et produit, Celui qui porte et produit toutes choses, prononce alors « un sublime cantique », le Magnificat.

 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Exercez-vous à la prévenance et à l’amabilité chrétienne à l’égard du prochain.

Méditation du jour
« Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit a tressailli d’allégresse en Dieu mon Sauveur »  suite

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