S. Lazare
17 décembre

On lit au Martyrologe Romain :


« À Marseille, en Gaule, le bienheureux Lazare évêque, frère des saintes Marie-Madeleine et Marthe. L’Évangile nous apprend que le Seigneur l’appelait Son ami et qu’Il le ressuscita d’entre les morts. »

1112

Gravure du milieu du XVIIe siècle.
Gravure du milieu du XVIIe siècle.
Frère de sainte Marthe et de sainte Marie-Madeleine, saint Lazare, né au bourg de Béthanie, et d’une famille illustre, était honoré de l’affection du Sauveur et eut le bonheur de Lui offrir souvent l’hospitalité.

Jésus était loin de lui quand il tomba dangereusement malade. Ses deux sœurs envoyèrent vers le Seigneur et lui firent dire :

« —Voici que celui que Vous aimez est malade ».

Jésus répondit :

« —Cette maladie n’est pas pour la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié ».

Et étant demeuré encore deux jours où Il était, Il dit à Ses disciples :

« —Retournons en Judée. Notre ami Lazare dort ; Je vais le réveiller ».

« —S’il dort, Seigneur, c’est qu’il est mieux », répliquèrent-ils.

Alors Jésus leur parla ouvertement et dit :

« —Lazare est mort ».

En effet, saint Lazare avait expiré, et quand Jésus arriva à Béthanie, il était depuis quatre jours dans le tombeau. Aussitôt que sainte Marthe apprit que le Seigneur approchait, elle alla au-devant de Lui et Lui dit :

« —Seigneur, si Vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort ».

Jésus répondit :

« —Votre frère ressuscitera ».

« —Je le crois, Seigneur, dit Marthe, il ressuscitera au dernier jour ».

Jésus reprit :

« Je suis la Résurrection et la Vie ! ».

Alors sainte Marthe alla vers sainte Marie-Madeleine et lui dit en secret :

« —Le Maître est là et Il vous appelle ».

Et sainte Marie-Madeleine se leva et se hâta d’aller vers Jésus. Puis elle se prosterna à Ses pieds et dit :

« —Seigneur, si Vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort ».

Lorsque Jésus vit qu’elle pleurait, ainsi que les Juifs qui l’accompagnaient, Il dit :

« —Où l’avez-vous mis ? ».

Ils répondirent :

« —Seigneur, venez et voyez ! ».

Et Jésus pleura. Les Juifs dirent :

« —Voyez comme Il l’aimait ! ».

Quelques-uns ajoutèrent :

« —Cet homme qui ouvrit les yeux d’un aveugle-né ne pouvait-Il pas empêcher celui-ci de mourir ? ».

Cependant Jésus, ému de nouveau au-dedans de Lui-même, alla au sépulcre. C’était un caveau fermé d’une pierre. Jésus dit :

« —Ôtez la pierre ».

Sainte Marthe reprit :

« —Seigneur, il sent déjà mauvais ; il y a quatre jours qu’il est enseveli ».

Jésus repartit :

« —Ne vous ai-Je pas dit que, si vous croyez, vous verrez la puissance de Dieu ? ».

Alors ils ôtèrent la pierre. Jésus leva les yeux au ciel et dit :

« —Mon Père, Je Vous remercie de ce que Vous M’avez exaucé. Je sais que Vous M’exaucez toujours : Je dis cela à cause de ce peuple qui M’environne, afin qu’il croie que c’est Vous qui M’avez envoyé ».

Après ces paroles Il cria à haute voix :

« —Lazare, sortez ! ».

Et aussitôt celui qui était mort se leva, les pieds et les mains liés de bandelettes ; sa figure était couverte d’un suaire. Jésus dit :

« —Déliez-le et le laissez aller ».

Beaucoup de Juifs qui étaient présents crurent en Jésus à cause de ce prodige.

Saint Lazare ressuscité assista, dit la Tradition, à l’entrée triomphale du Sauveur dans Jérusalem, ainsi qu’à Sa glorieuse Ascension. Les Juifs, irrités de la présence de ce témoin de la puissance et de la divinité de Jésus, cherchaient à le faire disparaître ; ils n’y parvinrent que dix ans plus tard.

Profitant de la persécution contre les Apôtres, ils embarquèrent saint Lazare, avec sainte Marthe, sainte Marie-Madeleine, saint Maximin, saint Marcel et plusieurs autres Chrétiens, sur un vaisseau sans rames, sans voiles et sans provisions, et les lancèrent au gré des flots, espérant que la faim et la mer leur donneraient la mort.

Le vaisseau vint aborder à Marseille ; saint Lazare y prêcha l’Évangile et en fut le premier évêque.

Après trente ans d’épiscopat, saint Lazare fut arrêté et conduit devant le proconsul, qui lui ordonna de sacrifier aux idoles.

« —Je suis le serviteur de ce Jésus qui m’a rappelé à la vie, répondit le saint évêque ; je ne puis reconnaître d’autre Dieu que Lui et Son Père, Créateur de toutes choses ».

Il fut appliqué à la torture, déchiré par les ongles de fer, brûlé sur un gril d’airain, transpercé à coups de flèches, et, comme il avait résisté à tant de tourments, il eut la tête tranchée, le 17 décembre. C’était l’an 80, saint Clet étant pape et Titus empereur.

La Sainte Vierge Marie et saint Lazare, sur la bannière d
La Sainte Vierge Marie et saint Lazare,
sur la bannière d'une léproserie flamande (XVIe siècle).

1113

Vers l’an 1119, des Chrétiens d’Occident, de ceux qui étaient maîtres de la Terre sainte, y fondèrent sous le nom de Chevaliers de Saint-Lazare, un ordre militaire et religieux, qui devait à la fois défendre le Tombeau du Christ et soigner les lépreux.

Quand ils passèrent en France, ils continuèrent leurs services dans les hôpitaux, et en 1664 un édit leur attribua la direction de toutes les léproseries de France, qui étaient fort nombreuses. Il y en avait à la même époque près de 20.000 en Europe.

Jadis le nom de ces chevaliers était donné aux lépreux eux-mêmes, qu’on appelait des lazares ou des ladres.

Les « Prêtres de la mission », confrérie fondée en 1632 par saint Vincent de Paul, sont plus connus sous le nom de Lazaristes, de la maison de Saint-Lazare qu’on leur avait donnée à Paris.

Cathédrale de la Major à Marseille

(Photo Abbé JMS - ChLJ-OMLJ)

Le Chef de saint Lazare  Conservé à Marseille depuis deux mille ans
Le Chef de saint Lazare
Conservé à Marseille depuis deux mille ans

Mardi 21 janvier 2025
Ste Agnès,

vierge et martyre
3e classe

Temps après l’Épiphanie



Oraison - collecte
Dieu tout-puissant et éternel, qui choisissez ce qu’il y a de faible dans le monde, pour confondre les forts, accordez-nous par Votre miséricorde que, célébrant la solennité de la bienheureuse Agnès, Votre Vierge et Martyre, nous ressentions auprès de Vous les effets de sa protection. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
La Messe d’aujourd’hui nous rappelle l’un des plus touchants et glorieux triomphes de Jésus sur le monde.

Sainte Agnès, enfant d’une des plus nobles familles de Rome, va au-devant de l’Époux et se consacre à Lui à l’âge de 10 ans. Jésus alors « fait par elle des prodiges admirables ».


Le fils du préfet de Rome la demande en mariage et elle répond : « Celui à qui je suis fiancée, c’est le Christ que servent les Anges ». L’on veut alors attenter par la violence à sa vertu, mais « Dieu délivre son corps de la perdition ». On la jette sur un bûcher ardent et elle n’est point brûlée par le feu ».

Condamnée à avoir la tête tranchée, elle encourage son bourreau qui hésite : « Frappez sans crainte car la fiancée fait injure à l’Époux si elle Le fait attendre ».


À l’âge de 13 ans (l’an 304), cette faible enfant confond les puissants de cette terre. On éleva sur son tombeau, à la voie Nomentane, la magnifique basilique qui existe encore, et son nom fut inscrit vers la fin du Ve siècle avec celui de cinq autres martyres, au Canon de la Messe.

À la basilique de Sainte-Agnès est annexé un monastère bénédictin. Les Bénédictines de Sainte-Cécile, au Transtévère, élèvent les agneaux bénis ce jour dont la laine sert à la confection des palliums. Chaque année, en effet, le 21 janvier, à Sainte-Agnès-hors-les-Murs, après la Messe pontificale célébrée par l’Abbé des Chanoines réguliers de Latran, on porte sur l’autel deux agneaux blancs ornés de fleurs et de rubans, couchés sur des corbeilles de soie à crépines d’or.


Le chœur chante l’antienne « Stans a dextris ejus agnus nive candidior, Christus Sibi sponsam consecravit et martyrem » ; puis le célébrant bénit les agneaux. Une députation du Chapitre de Latran les porte ensuite au Pape qui les bénit de nouveau et les envoie aux religieuses chargées de nourrir les agneaux et de confectionner les palliums.

Le 28 juin, le Pape, dans la basilique Saint-Pierre, bénit les palliums, qui sont ensuite placés dans un riche coffret ciselé de vermeil, don de Benoît XIV, et déposés dans la Confession sur la tombe de saint Pierre, pour être ultérieurement envoyés par le Pape aux archevêques et par privilège à certains évêques.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Ayez un soin jaloux de conserver dans la pureté votre âme non moins que votre corps.

Méditation du jour
Le bienfaisant devoir de la prière  suite

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