S. Jean de Kenty
20 octobre

RÉSUMÉ :

Né au bourg de Kenty, dans le diocèse de Cracovie, saint Jean fut suscité par la Providence pour maintenir allumé, au cours du XVe siècle, le flambeau de la Foi et le feu de la Charité chrétienne en Pologne.

Il conquit tous les grades académiques à l’Université de Cracovie, où il enseigna pendant plusieurs années. Devenu prêtre, il offrait tous les jours le Saint Sacrifice pour apaiser la Justice du Ciel, car il s’affligeait profondément des offenses que Dieu reçoit de la part des hommes.

Il brilla surtout par son exquise charité que fait ressortir le Propre de sa Messe.

Il prenait sur sa nourriture pour soulager ceux qui étaient dans le besoin et leur abandonnait même ses habits et ses chaussures ; alors il laissait tomber son manteau jusqu’à terre pour qu’on ne le vit pas rentrer pieds nus chez lui.

Au cours d’un pèlerinage à Rome, des brigands le dévalisèrent, puis, sur sa déclaration qu’il ne possédait plus rien, le laissèrent poursuivre son chemin. Le Saint, qui avait cousu quelques pièces de monnaie dans son manteau, s’en ressouvint alors, appela les voleurs et les leur offrit. Ceux-ci, touchés de sa bonté et de sa candeur, lui rendirent tout ce qu’ils avaient pris.

Saint Jean de Kenty mourut la veille de Noël 1473. Il est spécialement invoqué dans les cas de phtisie et lorsqu’il y a des épidémies.

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Saint Jean de Kenty naquit en Pologne le 24 juin 1397, Boniface IX étant pape, Venceslas IV empereur du saint Empire romain-germanique et Charles VI roi de France. Il dut aux soins que prirent ses pieux parents de lui donner une bonne éducation, l’avantage précieux de passer sa vie dans l’innocence.

Ses études terminées, il fut professeur à l’université de Cracovie pendant plusieurs années, et, tout en enseignant la science, il profitait de toutes les occasions d’inspirer la piété dont il était pénétré lui-même à ses élèves par ses exemples et par ses discours.

Ordonné prêtre, il montra un zèle de plus en plus ardent pour sa perfection et pour la gloire de Dieu ; il était profondément affligé de voir Dieu si peu connu et si mal servi par un grand nombre de Chrétiens. Il avait une très grande dévotion à Jésus crucifié, et l’on raconte qu’un crucifix, devant lequel il priait souvent, lui parla plusieurs fois.

Ayant quitté le professorat pour une cure, il se donna tout entier au bien de son troupeau. Rien ne lui paraissait trop pénible pour le salut des âmes ; il joignait à la prédication la prière assidue et la mortification pour les pécheurs.

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Père de ses paroissiens, il dépensait toutes ses ressources au service des pauvres ; il donna parfois jusqu’à ses habits et à ses chaussures. Un matin qu’il se rendait à l’église, saint Jean rencontre un mendiant couché sur la neige, grelottant de froid ; le bon pasteur se dépouille de son manteau, le conduit au presbytère pour le soigner et le comble de ses bontés. Peu après, la sainte Vierge lui apparut et lui rendit le manteau qu’il avait donné au malheureux.

Épouvanté par les responsabilités du ministère paroissial, le saint curé obtint de son évêque de redevenir professeur ; il se signala de plus en plus, dans ces fonctions, par sa mortification et sa piété. Depuis son élévation au grade de docteur en Théologie, il renonça pour le reste de sa vie à l’usage de la viande. Un jour qu’il était vivement tenté d’en manger, il en fit rôtir un morceau, le plaça tout brûlant sur ses membres et dit : « Ô chair, tu aimes la chair, jouis-en à ton aise ! ». Il fut délivré sur le coup de cette tentation pour toujours.

Saint Jean de Kenty fut illustre par ses miracles : il est un des principaux Patrons de la Pologne. Il s’endormit dans le Seigneur le 24 décembre 1473, Sixte IV étant pape, Frédéric III empereur du saint Empire romain-germanique et Louis XI roi de France.

« À votre prière, on voit s’éloigner les épidémies ; les maladies rebelles sont écartées, le bien-être de la santé revient. Ceux que la phtisie, la fièvre et les ulcères condamnent à une fin douloureuse vous les arrachez à l’étreinte de la mort. » (Hymne des IIes Vêpres).


Samedi 1er novembre 2025
FÊTE de la TOUSSAINT

(Fête de tous les Saints)
1re classe

Temps après la Pentecôte

1er vendredi du mois


Oraison - collecte
Dieu Tout-Puissant et éternel, qui nous avez accordé de célébrer dans une même solennité les mérites de tous Vos Saints ; faites, nous Vous en prions, que nos intercesseurs étant multipliés, une abondante effusion de Vos miséricordes, objet de nos désirs, nous vienne de Votre munificence. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’origine de cette solennité, destinée à célébrer tous « les amis de Dieu », remonte à l’époque où Boniface IV, purifiant le Panthéon, qu’Agrippa, le ministre favori d’Auguste, avait érigé à Jupiter Vengeur et à tous les dieux consacra ce temple à la très-sainte Vierge et à tous les Saints.


Cette consécration eut lieu en 807 ; vingt-huit charriots, chargés des ossements des martyrs recueillis dans les différents cimetières de Rome, furent transportés dans la célèbre rotonde. Grégoire IV étendit la célébration de cette fête à l’Église entière, en 835, et Sixte IV lui donna une octave.


Cette fête est la fête du Ciel, la fête de l’Église triomphante. L’Église, qui combat encore ici-bas, chante les louanges de ceux qui ont vaincu, de « cette foule innombrable » que vit l’Apôtre saint Jean, « de toute nation, de tout peuple et de toute langue, se tenant devant le trône de Dieu, en présence de l’Agneau, revêtue de robes blanches et portant des palmes à la main. »


Nous les vénérons avec les prières, nous les prenons pour nos modèles et nos intercesseurs, nous écriant avec le Vénérable Bède : « Ô Église, mère vraiment bienheureuse, que l’honneur des miséricordes divines illumine, que décore le sang glorieux des Martyrs triomphants, que la virginité couvre de sa candeur et de son inviolable fidélité ! Elle a parmi ses fleurs des roses et des lis ; la paix règne dans le camp céleste, et l’armée des soldats du Christ a des fleurs pour couronner leur bravoure. »


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Méditez et désirez le Ciel ;

dites souvent :

« Beau Ciel, je veux te voir un jour ! »


Méditation du jour
Sur ces paroles : Je crois la Communion des Saints  suite

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