S. Jean Ier
27 mai

Le Pape S. Jean Ier (525-526) gouverna l’Église alors que le roi arien Théodoric ravageait l’Italie. Ce roi l’ayant attiré par ruse à Ravenne, le fit jeter dans un cachot obscur où il mourut. Son corps fut enseveli à Rome, dans la basilique de Saint-Pierre.

1425

Le Pape saint Jean, né en Toscane, étant entré de bonne heure dans le clergé de l’Église romaine, en fut depuis le modèle et l’oracle. Il était Archidiacre, lorsque, en 523, on l’élut pour succéder à saint Hormisdas sur le Saint-Siège.


L’Italie était alors sous la domination de Théodoric, roi des Goths. Ce prince avait de fort belles qualités ; mais il ne se défit jamais de ce fond de cruauté et de jalousie qui entre toujours dans le caractère d’un tyran barbare et ambitieux.

L’empereur Justin publia dans ce temps-là un édit qui ordonnait aux ariens de remettre aux Évêques catholiques toutes les églises qu’ils possédaient, afin que ceux-ci en fissent de nouveau la consécration. Théodoric, protecteur de l’arianisme, fut très irrité de cet édit, et annonça que si on l’exécutait en Occident, non seulement il traiterait les Catholiques de son royaume comme on voulait traiter les ariens, mais qu’il remplirait encore la ville de Rome de sang et de carnage. Cependant par un reste d’égards pour l’empereur, il résolut d’employer d’abord la voie de la négociation, et d’envoyer à Constantinople une ambassade composée du Pape, de cinq Évêques et de quatre sénateurs, dont trois avaient été consuls. Saint Jean eu beau mettre tout en usage pour éviter une commission si délicate, il fut forcé d’obéir au roi.


Le Saint fut reçu en Orient avec les plus grandes démonstrations de respect. Les habitants de Constantinople allèrent à douze mille au devant de lui avec des croix et des cierges. L’empereur se prosterna à ses pieds, suivant l’auteur Anastase, qui ajoute que le Pape, en entrant dans la ville, rendit la vue à un aveugle. La même chose est attestée par saint Grégoire le Grand, qui rapporte encore un autre miracle. La joie fut universelle à Constantinople. La pompe qui accompagna la réception du successeur de saint Pierre, parut surpasser celle d’un jour de triomphe.


Les auteurs ne s’accordent point sur le succès qu’eut l’ambassade de Théodoric. Les uns disent que le Pape confirma Justin dans la résolution où il était d’enlever les églises aux hérétiques ; les autres, et surtout Anastase, prétendent qu’il engagea l’empereur à traiter les ariens avec modération, et qu’il obtint de lui qu’il leur laissât les églises dont ils étaient en possession.


Quoi qu’il en soit, saint Jean était encore en Orient lorsque le célèbre Boèce, qui de tout temps avait été son intime ami, fut arrêté par les ordres de Théodoric. À son retour en Italie, il eut le même sort à essuyer. À peine fut-il arrivé à Ravenne, que le roi des Goths le fit enfermer dans une noire prison, ainsi que les quatre sénateurs ses collègues d’ambassade, avec défense de leur procurer aucun soulagement.


Le saint Pape, consumé de faim et de misères, succomba sous le poids de ses souffrances, et mourut le 27 mai 526, ayant siégé deux ans et neuf mois. Sa mort arriva avant la cruelle persécution de Boèce. Son corps fut porté à Rome, et enterré dans l’église du Vatican.


Jeudi 30 octobre 2025
de la Férie
4e classe
Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Laissez-Vous fléchir, nous Vous en prions, Seigneur, et accordez à Vos fidèles le pardon et la paix, afin qu’ils soient purifiés de toutes leurs fautes, et qu’ils Vous servent avec un cœur rempli de confiance. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Apôtre des Ardennes saint Walfroy fut un temps moine stylite, ce qui fut unique en Occident. Grand dévôt de saint Martin, il combattit énergiquement les restes du paganisme dans cette région.

Il a laissé son nom à la colline qui l’a vu se sanctifier. Un monastère devint lieu de pèlerinage ravagé à la révolution. Il meurt en 594.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
L’amour du prochain, en un sens très véritable, est plus pénible à la nature que l’amour de Dieu, quoi qu’il soit vrai qu’on ne peut séparer ces deux amours.

Aussi le prochain est-il l’objet de presque toutes les fautes que se reprochent les personnes dévotes, et combien en commettent-elles qu’elles n’aperçoivent pas, dont elles ne se doutent pas, et dont elles auraient bien de la peine à convenir !

(R.P. Grou, s.j.)


Méditation du jour
Le don de la persévérance finale suite

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