S. Jean Eudes
19 août

RÉSUMÉ :

Saint Jean Eudes naquit à Ri (Orne) le 14 novembre 1601, et, dès ses premières années, il se distingua par une tendre dévotion envers la Très Sainte Vierge. Aussi voulut-il se consacrer à Elle à l’âge de 14 ans par le vœu de chasteté perpétuelle.

Ordonné prêtre le jour de Noël, 1625, il fonda l’Ordre de Notre-Dame de Charité, dont le berceau est à Caen, en 1641 pour la conversion des pauvres âmes tombées, et la Congrégation de Jésus et Marie dite des Eudistes en 1643.

Saint Jean Eudes rendit d’immenses services à l’Église par la fondation des Séminaires et les Missions qu’il prêcha dans presque toutes les provinces de France avec un succès qui tient au miracle.

Mais son plus beau titre de gloire c’est d’être, d’après la déclaration même de saint Pie X : le Père, le Docteur et l’Apôtre du culte liturgique des Cœurs de Jésus et de Marie.

Écrivain ascétique il rédigea un grand nombre d’ouvrages dont le plus connu est : « Vie et Royaume de Jésus », admirable doctrine sur la vie de Jésus dans les âmes.

Il mourut le 19 août 1680. Saint Pie X l’a déclaré bienheureux le 25 avril 1909, et Pie XI lui a décerné les honneurs de la canonisation le 31 mai 1925, et a étendu la Messe et l’Office à toute l’Église.

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Saint Jean Eudes, né le 14 novembre 1601, Clément VIII étant Pape, Rodolphe II empereur du saint empire et Henri IV roi de France, dans le petit village normand de Ri, était l’aîné de six enfants ; l’historien Eudes de Mézerai était son frère. Son père, Isaac, qui avait été arrêté au seuil du sacerdoce par des devoirs impérieux, possédait une science religieuse au-dessus de la moyenne ; aussi en fît-il largement bénéficier ses enfants.

Aucun ne profita mieux de cette éducation que Jean. Il n’était encore qu’un enfant quand, un jour, ayant reçu un soufflet d’un de ses camarades, il se mit à genoux, et tendit l’autre joue, selon le conseil évangélique. À quatorze ans, il faisait le vœu de chasteté et montrait déjà cette ténacité de volonté qui sera sa note caractéristique.

Au collège de Caen, sa dévotion envers Marie le poussa à se passer naïvement un anneau de fiançailles au doigt. Ses études terminées, il se décida à entrer dans l’état ecclésiastique. Pour le faire avec plus de perfection, il se mit sous la direction du Père de Bérulle, entra à l’Oratoire et fut ordonné prêtre à Paris, le 24 décembre 1625.

Le nouveau prêtre inaugura son ministère en se dévouant au soulagement des populations de Normandie alors décimées par la peste. Il poussa si loin le dévouement envers les pestiférés qu’il ne se trouva personne à Caen pour oser lui prêter asile, et que pendant plusieurs semaines il en fut réduit à se loger hors de la ville, dans un grand tonneau.

Mais l’œuvre principale du Père Eudes fut l’œuvre des missions. Au sortir des guerres religieuses, en France, l’ignorance de la religion et le relâchement des mœurs étaient extrêmes. Pour y porter remède, le Père Eudes parcourut la Normandie, la Bourgogne, l’Île de France et maints autres lieux ; son éloquence populaire, servie par un bel organe, et accompagnée d’une sainteté authentique, exerça un ascendant considérable sur toutes les classes de la société. Depuis saint Vincent Ferrier on n’avait point vu de missionnaire qui exerçât une telle action sur les foules.

Dans le but de travailler au relèvement du Clergé, « le plus grand ennemi de l’Église », selon lui, le Père Eudes ouvrit à Caen un séminaire qui fut l’embryon d’une nouvelle famille religieuse, consacrée aux Cœurs de Jésus et de Marie, et appelée « Congrégation de Jésus et de Marie » (Eudistes). Le succès vint aussitôt : les diocèses de Normandie furent bientôt pourvus de prêtres instruits et vertueux. Le Père Eudes ajouta à la formation du clergé les missions dans les campagnes.

En même temps, il fondait à Caen un Institut pour assurer la persévérance des « Repenties ». Selon l’usage du temps, chaque maison était indépendante ; à la mort du Père Eudes, il y en avait quatre ; à la veille de la Révolution, il y en avait huit.

Une des gloires du Père Eudes est d’avoir été le précurseur de la dévotion aux Cœurs de Jésus et de Marie. Quarante ans avant les apparitions de Paray-le-Monial, il faisait célébrer par ses prêtres l’Office solennel de ces très saints Cœurs et s’en faisait l’Apôtre dans ses missions. Aussi Léon XIII a appelé le Père Eudes « Auteur du culte liturgique des SS. Cœurs de Jésus et de Marie » ; et saint Pie X, en le béatifiant, a dit qu’il devait être regardé comme « Père, Docteur et Apôtre » de cette dévotion.

Arrivé à un âge avancé, le saint fondateur déposa sa charge de Supérieur et mourut saintement le 19 août 1680, le bienheureux Innocent XI étant Pape, Léopold Ier empereur et Louis XIV roi de France.


Vendredi 29 septembre 2023
DÉDICACE DE S. MICHEL ARCHANGE
1re classe
Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui dispensez avec un ordre admirable les ministères des Anges et des hommes, accordez-nous dans Votre bonté, d’avoir pour protecteur de notre vie sur la terre, ceux qui sans cesse, dans le Ciel, Vous entourent et Vous servent. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Le 29 septembre était autrefois consacré à tous les Anges, aussi le Pape Boniface II, vers 530, choisit-il cette date pour dédier à saint Michel une église dans le grand cirque, à Rome.


La Messe composée pour la circonstance est celle du 18e Dimanche après la Pentecôte et se rapporte à une dédicace d’église. Celle de ce jour est d’une époque plus récente.


Le nom de Michel signifie en hébreu : Qui est comme Dieu, et nous rappelle le combat qui se livra au Ciel entre « l’Archange de Dieu qui mérita d’être placé à la tête de la milice céleste » et les démons.

Tombés au pouvoir de Satan par le péché, c’est à saint Michel qu’il revient de continuer la lutte pour nous délivrer, aussi est-ce de lui que dépendent nos Anges gardiens.


Saint Michel a vaincu l’orgueil de Satan et nous obtient l’humilité. C’est lui aussi qui préside au culte d’adoration que l’on rend au Très-Haut, car il offre à Dieu les prières des Saints, symbolisées par l’encens dont la fumée monte vers le Ciel.


Quand un Chrétien a quitté ce monde, on demande que le porte-étendard saint Michel le fasse entrer dans le Ciel, aussi est-il souvent représenté avec la balance de la justice divine où sont pesées les âmes.


Son nom est cité dans le Confiteor, après celui de Marie qui est la reine des Anges.

Ange protecteur de la Synagogue, saint Michel est devenu celui de l’Église qui lui succéda.

Aussi est-ce à lui que la liturgie attribue la révélation de l’avenir faite à saint Jean dans son Apocalypse.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Invoquez souvent saint Michel ; invoquez souvent les Anges.


Méditation du jour
« Qui est comme Dieu ! »  suite

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