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S. Grégoire Ier le Grand
12 mars
RÉSUMÉ : Né à Rome, en 540, saint Grégoire, historien de saint Benoît, transforma sa maison en un monastère où l’on observait la règle de ce grand patriarche. Élu successivement Abbé, Cardinal et Pontife suprême, il fut l’un des plus grands Papes que Dieu ait établi sur Sa famille. Tout en propageant activement la vérité à travers le monde barbare, il veillait de la façon la plus intelligente et la plus dévoilée aux intérêts temporels de son peuple de Rome. Il porte très justement le nom de Grégoire le Grand. Il est avec saint Ambroise, saint Augustin et saint Jérôme, l’un des quatre grands Docteurs latins de l’Église, et le flambeau de sa doctrine, posé sur le candélabre, brille à travers le monde. L’Angleterre lui doit sa conversion : il lui envoya un groupe de moines bénédictins sous l’action desquels il souhaitait que les Angles devinssent des Anges. C’est principalement à lui que revient l’honneur d’avoir recueilli et publié les belles et sobres formules de la prière liturgique et ces harmonieuses mélodies auxquelles son nom, chant « grégorien », reste attaché pour toujours. « Le chant grégorien, dit saint Pie X, possède au plus haut degré les qualités propres de la liturgie qui sont surtout la sainteté et l’excellence des formes d’où surgit spontanément un autre caractère qui est l’universalité. « Par conséquent le chant grégorien est le chant propre de l’Église romaine, le seul chant qu’elle a hérité des anciens Pères, qu’elle a jalousement gardé le long des siècles dans ses manuscrits liturgiques, qu’elle propose directement comme sien aux fidèles, et que, dans certaines parties de la liturgie, elle prescrit exclusivement. « Pour ces raisons le chant grégorien fut toujours considéré comme le suprême modèle de la musique sacrée. L’antique chant grégorien traditionnel devra donc être largement établi dans les fonctions du culte, tous devant tenir pour assuré qu’une fonction ecclésiastique ne perd rien de sa solennité, quand elle n’est accompagnée d’aucune autre musique que celle-là. « En particulier, qu’on prenne soin de rétablir le chant grégorien dans la pratique du peuple, afin que les fidèles prennent de nouveau une part plus active à la célébration de l’Office ecclésiastique, comme c’était autrefois la coutume » (Motu proprio, 22 novembre 1903). Saint Grégoire mourut le 12 mars 604. En ce temps consacré à la pénitence demandons à Dieu, par l’intercession de ce Saint, de nous délivrer du poids de nos péchés. « Les Belles Heures du duc Jean de Berry » (1408)
Le Pape saint Grégoire le Grand, inspiré par le Saint-Esprit, prêche la pénitence aux Romains. Ils vivaient dans la continence durant le Carême et cessaient après de réfréner leur luxure. Dieu irrité leur avait envoyé la peste. 863 C’est à bon droit que cet illustre Pape est appelé le Grand ; il fut, en effet, grand par sa naissance, –fils de sénateur, neveu d’une Sainte, la vierge Tarsille– grand par sa science et par sa sainteté ; grand par les merveilles qu’il opéra ; grand par les dignités de Cardinal, de Légat, de Pape, où la Providence et son mérite l’élevèrent graduellement. Saint Grégoire était né à Rome vers l’an 540, Vigile étant pape, Justinien Ier empereur romain et Clotaire Ier roi des Francs. Saint Grégoire occupa quelque temps la première magistrature de Rome ; mais bientôt la cité qui avait vu cet opulent patricien traverser ses rues en habits de soie, étincelants de pierreries, le vit avec bien plus d’admiration, couvert d’un grossier vêtement, servir les mendiants, mendiant lui-même, dans son palais devenu monastère et hôpital. Il n’avait conservé qu’un seul reste de son ancienne splendeur, une écuelle d’argent dans laquelle sa mère lui envoyait tous les jours de pauvres légumes pour sa nourriture ; encore ne tarda-t-il pas de la donner à un pauvre marchand qui, après avoir tout perdu dans un naufrage, était venu solliciter sa charité si connue. Timbre-poste émis par la Yougoslavie communiste en 1966 (pour 1965)
Troisième d’une série de six valeurs, sur « l’Art national », consacrée aux initiales cyrilliques de vieux manuscrits Saint Grégoire Ier le Grand, auteur du Commentaire sur le « Livre de Job » de la Bible : « Le Livre des Morales ». Lettrine R de ce livre du XIIe siècle. 1880 Saint Grégoire se livra avec ardeur à la lecture des Livres saints ; ses veilles, ses mortifications étaient telles, que sa santé y succomba et que sa vie même fut compromise. On connaît ce trait touchant de sa vie de moine. Passant un jour sur le marché, il vit de jeunes enfants d’une ravissante beauté que l’on exposait en vente. Apprenant qu’ils étaient Angles, c’est-à-dire du pays païen d’Angleterre, qui n’avait pas encore reçu la Foi : « Dites plutôt des Anges, s’écria-t-il, s’ils n’étaient pas sous l’empire du démon ». Il se rendit aussitôt au palais du Pape et obtint d’aller prêcher l’Évangile à ce peuple ; mais les murmures de Rome forcèrent le Pape à le retenir. Le Souverain Pontife étant venu à mourir, saint Grégoire, malgré sa fuite à l’aide d’un déguisement, dut courber ses épaules sous la charge spirituelle de tout l’univers. L’un des faits remarquables de son pontificat, c’est l’évangélisation de ce peuple anglais dont il eût voulu lui-même être l’apôtre. Saint Grégoire s’est rendu célèbre par la réforme de la liturgie et le perfectionnement du chant ecclésiastique. Le chant grégorien est celui qui rend le plus parfaitement et le plus pieusement les pensées contenues dans les textes liturgiques, à condition toutefois d’observer ce que disait La Bruyère : « Il y a des choses dont la médiocrité est insupportable : la poésie, la peinture et la musique ». Une bonne exécution sera davantage mise en valeur si, se rappelant l’origine de ce chant, l’on adopte la prononciation romaine. La prière officielle de l’Église –et la musique en fait partie intégrante– n’est-elle pas une, sainte, catholique, apostolique et romaine ? Il prêchait souvent au peuple de Rome, et lorsque la maladie lui ôtait cette consolation, il composait des sermons et des homélies qui comptent parmi les chefs-d’œuvre de ce grand docteur et que nous sommes heureux de lire encore aujourd’hui. Son pontificat fut l’un des plus féconds dont s’honore l’Église. Purifié par la souffrance, saint Grégoire mourut le 12 mars 604, Phocas étant empereur de Byzance et Clotaire II roi des Francs. On le représente écoutant une colombe qui lui parle à l’oreille : symbole de sa science inspirée. Il est regardé comme le patron des chantres. |
Mercredi 11 décembre 2024
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