S. Gorgon
9 septembre

RÉSUMÉ :

Saint Gorgon naquit à Nicomédie. Officier de la maison de l’empereur Dioclétien, il convertit à la Foi du Christ, avec l’aide de Dorothée, son collègue, tous les autres serviteurs du palais impérial.

« En punition de cette audace, déclare le Martyrologe Romain, ils furent suspendus et déchirés par tout le corps à coups de fouets ; puis on versa du vinaigre et du sel sur leurs entrailles mises à découvert et après qu’on les eut brûlés sur un gril, on finit par les étrangler ».

Ils furent mis à mort en même temps que saint Théodore à Nicomédie, en 303. Plus tard on inhuma le corps de saint Gorgon à Rome sur la voie Latine, et de là on le transféra dans la Basilique de Saint-Pierre.

749

Saint Dorothée était premier chambellan de l’empereur Dioclétien ; saint Gorgon et saint Pierre étaient sous-chambellans du même prince. Ils occupaient tous trois les premières places parmi les eunuques du palais ; ils portaient quelquefois le fardeau des affaires les plus difficiles de l’état, et ils montraient un zèle ardent pour les intérêts de l’empire. Lorsque Galère eut fait mettre le feu au palais de Nicomédie, pour rendre les Chrétiens odieux, en les rendant responsables de l’incendie, saint Dorothée et saint Gorgon furent arrêtés avec d’autres officiers qui professaient le christianisme et qui dépendaient d’eux par l’emploi qu’ils exercaient à la cour. On leur fit subir à tous de cruelles tortures ; après quoi, on les condamna à être étranglés.

Saint Pierre éprouva un traitement encore plus barbare. Ayant refusé de sacrifier aux idoles, on le suspendit en l’air tout nu, et l’on déchira toutes les parties de son corps à coups de fouet, en sorte qu’on lui voyait les os. Rien ne pouvant ébranler sa constance, les bourreaux versèrent du sel et du vinaigre sur ses plaies pour ajouter un nouveau degré de vivacité aux douleurs qu’il ressentait. Ils l’étendirent ensuite sur un gril, et le firent rôtir à petit feu, en lui disant qu’ils ne cesseraient de le tourmenter que quand il aurait abjuré sa religion. Son courage ne se démentit point, et il mourut au milieu de ce supplice.

Dioclétien fit jeter dans la mer le corps de saint Dorothée et ceux de ses compagnons. Il craignait, au rapport d’Eusèbe, que les Chrétiens ne les adorassent comme des dieux. C’était une erreur commune aux païens de s’imaginer que le culte par lequel nous honorons les reliques des Martyrs, ne diffère point de celui que nous rendons à Dieu.

On lit dans le calendrier de Libère, publié par Buchérius, que son tombeau était sur la voie Lavicane. Il y avait un office pour sa fête dans le sacramentaire de Gélase. Saint Chrodegang, évêque de Metz, obtint, en 765, du pape Paul Ier, une partie du corps du saint Martyr, qu’il transféra de Rome en France, et qu’il déposa l’année suivante dans l’abbaye de Gorze. On trouve, parmi les poèmes de saint Damase, une épitaphe en l’honneur de saint Gorgon.

Nous apprenons, de l’exemple des Martyrs, ce que c’est qu’un vrai Chrétien. Il regarde, dit saint Grégoire de Nazianze, les tribulations et les croix comme la semence des plus héroïques vertus ; et c’est pour cela qu’il est comblé de joie dans l’adversité. Les tourments ne pouvant altérer la tranquillité de son visage, beaucoup moins peuvent-ils changer les dispositions de son cœur ; rien n’est capable de l’abattre ; tout cède à la magnanimité et à la sagesse d’un pareil philosophe. Dépouillé des biens et des commodités de la vie, il a des ailes pour s’élever jusqu’au Ciel ; il s’envole dans le sein même de Dieu, où il trouve un ample dédommagement de tout ce qu’il a perdu. Revêtu d’un corps, il est dans le monde comme un pur esprit. Le courage qu’il montre au milieu des souffrances et du combat des passions, ferait presque croire qu’il est impassible. Il se laisse vaincre en tout, excepté en courage ; et quand il se soumet, il sait triompher par son humilité et sa patience, à la vue même de la mort la plus cruelle. Quelle leçon pour ceux qui se laissent déconcerter par les moindres épreuves !


Mercredi 2 juillet 2025
Visitation de la

Bienheureuse Vierge Marie
2e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Seigneur, nous Vous prions d’accorder à Vos serviteurs le don de la grâce céleste ; et, comme l’enfantement de la Bienheureuse Vierge a été le principe de leur salut, qu’ainsi la pieuse solennité de sa Visitation leur procure un accroissement de paix. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Processus et saint Martinien, martyrs :


Ô Dieu, qui nous donnez dans la glorieuse profession de Foi de Vos saints Martyrs Processus et Martinien un gage de Votre secours et de Votre protection, accordez-nous de profiter de leur exemple et de nous réjouir de leur intercession. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Archange Gabriel avait annoncé à Marie que Dieu donnerait bientôt un fils à sainte Élisabeth. Aussitôt la Vierge se rendit à Hébron, où habitait sa cousine ; c’est le mystère de la Visitation qui se célèbre au lendemain de l’ancienne Octave de la Nativité de saint Jean-Baptiste.


Aujourd’hui, comme au temps de l’Avent, l’Église rapproche le souvenir du Précurseur de celui de Jésus et de Marie.

Nous avons remarqué en effet, à cette époque, que le vendredi des Quatre-Temps d’hiver nous rappelait ce même mystère de la Visitation.

Cette solennité fut instituée pour l’univers entier, en 1389, par Urbain VI, afin d’obtenir la fin du grand schisme d’Occident.

Elle fut ensuite élevée au rite de double de 2e classe par Pie IX, car c’est en cette fête que s’acheva à Rome en 1849 la victoire de l’Église sur la Révolution.


Marie visite sainte Élisabeth et Jésus visite saint Jean et le sanctifie. Aussi saint Jean tressaille d’allégresse et sainte Élisabeth, remplie par lui de l’Esprit-Saint, s’écrie : « Vous êtes bénie entre les femmes et le fruit de votre sein béni ».

La Vierge, Mère de Dieu, qui porte en elle et produit, Celui qui porte et produit toutes choses, prononce alors « un sublime cantique », le Magnificat.

 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Exercez-vous à la prévenance et à l’amabilité chrétienne à l’égard du prochain.

Méditation du jour
« Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit a tressailli d’allégresse en Dieu mon Sauveur »  suite

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