S. François Caracciolo
4 juin

RÉSUMÉ :

Saint François, de la noble famille des Caracciolo, dans les Abruzzes, résolut, pendant une grave maladie, de s’attacher entièrement au service de Dieu, afin d’être prêt lorsque le Maître viendrait le chercher.

Une lettre qui lui fut remise par erreur le mit au courant du projet qu’avaient deux hommes pieux de fonder un nouvel institut religieux. Il y vit un signe de la Providence et devint l’un des fondateurs de l’Ordre des Clercs-Mineurs réguliers. Il prit alors de sa Profession le nom de François, à cause de sa dévotion à saint François d’Assise.

À l’amour de la pénitence il ajoutait un grand zèle pour la prière. Brûlant d’un ardent amour pour le divin mystère de l’Eucharistie, son cœur se fondait comme la cire lorsqu’il se trouvait devant le Tabernacle, où il ressentait toute l’abondance de la douceur que Dieu a préparée à ceux qui Le craignent.

Il mourut à quarante-quatre ans, en l’an 1608, en la Vigile de la Fête-Dieu, et « bien qu’il ait peu vécu, il a rempli une longue carrière car une vie sans tache équivaut à une véritable vieillesse ».

Saint François Caracciolo, en Espagne pour y établir avec un succès extraordinaire son Ordre à Madrid.
Saint François Caracciolo, en Espagne
pour y établir avec un succès extraordinaire son Ordre à Madrid.

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Né le 13 octobre 1563, Pie IV étant pape, Ferdinand Ier empereur et Charles IX roi de France, saint François, de la famille Caracciolo, l’une des plus illustres du royaume de Naples, entra dès son enfance dans le chemin de la perfection, par l’amour de la pénitence et une tendre dévotion à la Sainte Vierge. Il récitait chaque jour le petit Office de la Sainte Vierge et le Rosaire et jeûnait tous les samedis en l’honneur de sa bonne Mère.

Cependant, jusqu’à l’âge de vingt-deux ans, il ne songeait point à quitter le siècle et prenait beaucoup de plaisir à l’exercice de la chasse. Il fallut l’horrible maladie de la lèpre pour le détacher du monde et le décider à se donner à Dieu dans la vie religieuse.

La Providence lui fit rencontrer bientôt deux vertueux Prêtres, auxquels il se joignit pour l’établissement des Clercs réguliers Mineurs. Cette institution, après de nombreuses difficultés, fut approuvée par le Pape Sixte-Quint. Saint François, encore tout jeune, fut bientôt élu supérieur général de l’Ordre, qui prenait de rapides accroissements.

Il profita de la liberté que lui donnait cette charge pour augmenter ses exercices de piété et de mortification. Trois fois la semaine il jeûnait au pain et à l’eau, portait habituellement un rude cilice, prenait toutes les nuits la discipline, et passait le temps du repos, partie au pied du très saint Sacrement et partie dans l’étude. Quand le sommeil le pressait, c’était souvent sur le marchepied de l’autel qu’il prenait le peu de repos qu’il accordait à la nature, et qui ne durait jamais plus de trois ou quatre heures. Il donnait sept heures chaque jour à la contemplation et à la méditation de la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Ami de la pauvreté, si on lui donnait des vêtements neufs, il les changeait avec les habits les plus usés des simples frères ; il évitait avec soin toutes les marques de distinction et d’honneur qu’on eût pu lui rendre, disant : « Je n’en suis pas digne ; la Compagnie ne me supporte que par charité ». Il signait ordinairement ses lettres : François, pécheur. Le Saint alla lui-même établir son Ordre à Madrid, en Espagne, où il obtint un succès extraordinaire ; il y fit trois voyages et s’acquit, au grand désespoir de son humilité, une telle réputation, qu’on ne l’appelait que le Prédicateur de l’amour divin.

À toutes les obsessions du pape Paul V, qui voulait l’élever aux dignités ecclésiastiques, il faisait répondre : « Je veux faire mon salut dans mon petit coin ». Près de mourir, on l’entendait crier en se soulevant de son lit : « Seigneur Jésus, que Vous êtes bon ! Seigneur, ne me refusez pas ce précieux Sang que Vous avez répandu pour moi… Ô paradis ! ô paradis !… ».

Après avoir fait ses adieux à ses frères, tenant le crucifix d’une main et l’image de Marie de l’autre, il mourut le 4 juin 1608, Paul V étant pape, Rodolphe II empereur et Henri IV roi de France, à l’âge de quarante-quatre ans, en disant : « Allons ! allons ! — Et où ? lui répondit-on. — Au Ciel ! au Ciel ! ».

PRATIQUE : Aimez à prendre sur vos occupations et votre repos, pour trouver plus de temps à passer devant le saint Sacrement.


Dimanche 14 septembre 2025
L’Exaltation de la Sainte Croix
2e classe
Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui nous donnez aujourd’hui un sujet de joie dans la fête annuelle de l’Exaltation de la sainte Croix, faites, nous Vous en prions, que nous méritions de recueillir dans le Ciel les récompenses acquises au moyen de la rédemption de Celui dont nous avons connu le mystère ici-bas. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Le 14 septembre 335 on fit la dédicace de la basilique constantinienne qui renfermait dans son enceinte le Calvaire tout à la fois et le Saint Sépulcre.

« Ce fut à cette date, dit Etheria, moniale du IVe siècle férue de Liturgie et connaissant bien Jérusalem, qu’on découvrit la Croix. Et c’est pourquoi on célèbre l’anniversaire avec autant de solennité que Pâques et que l’Épiphanie ».


Ce fut l’origine de la fête de l’Exaltation de la Croix. « Lorsque Je serai exalté, J’attirerai tout à Moi », avait dit Jésus. C’est parce que le Sauveur S’est humilié en Se faisant obéissant jusqu’à la mort de la Croix que Dieu L’a élevé et Lui a donné un Nom au-dessus de tout nom. Aussi devons-nous nous glorifier dans la Croix de Jésus, car Il est notre vie et notre salut, et protège Ses serviteurs contre les embûches de leurs ennemis.

Vers la fin du règne de Phocas, Chosroës, roi des Perses, dit la légende [« ce qui doit être lu »] du Bréviaire, s’empara de Jérusalem où il fit périr plusieurs milliers de Chrétiens et emporta en Perse la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ, que sainte Hélène avait dé-posée sur le mont Calvaire.

Héraclius, successeur de Phocas, eut recours aux jeûnes et aux prières multipliées, implorant avec beaucoup de ferveur le secours de Dieu. Il rassembla une armée et défit Chosroës. Il exigea alors la restitution de la Croix du Seigneur. C’est ainsi que cette précieuse relique fut recouvrée quatorze ans après qu’elle était tombée en la possession des Perses.


De retour à Jérusalem, Héraclius la prit sur ses épaules et la reporta, en grande pompe, sur la montagne où le Sauveur l’avait Lui-même portée.

C’était en 629. Cette action fut marquée par un éclatant miracle. Héraclius, tout chargé d’or et de pierreries, sentit une force invincible l’arrêter à la porte qui donnait accès au mont Calvaire ; plus il faisait d’efforts pour avancer, plus il semblait être fortement retenu. Comme l’empereur et avec lui tous les témoins de cette scène étaient stupéfaits, Zacharie, Évêque de Jérusalem, lui dit : « Prenez garde, ô empereur, qu’avec ces ornements de triomphe, vous n’imitiez assez la pauvreté de Jésus-Christ et l’humilité avec laquelle Il a porté Sa Croix. »

Héraclius, se dépouillant alors de ses splendides vêtements, et détachant sa chaussure, jeta sur ses épaules un vulgaire manteau et se remit en route. Cela fait, il accomplit facilement le reste du trajet et replaça la Croix sur le mont Calvaire, à l’endroit même où les Perses l’avaient enlevée.


La solennité de l’exaltation de la sainte Croix, que l’on célébrait chaque année en ce même jour, prit alors une grande importance, en mémoire de ce qu’elle avait été remise par Héraclius, au lieu même où on l’avait dressée la première fois pour le Sauveur.


Unissons-nous en esprit aux fidèles qui dans l’église de Sainte-Croix à Rome vénèrent aujourd’hui les reliques du Bois sacré qu’on y expose, afin qu’ayant été admis à l’adorer sur terre en cette solennité où nous nous réjouissons de son Exaltation, nous soyons de même, durant l’Éternité, mis en possession du salut et de la gloire qu’il nous a procurés.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Méditez souvent sur la Croix de Jésus-Christ ; exaltez-la dans votre cœur.

Méditation du jour
Quel homme fut aimé comme le Crucifié du Calvaire ?  suite

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