S. Émeric
4 novembre

  • Fils du roi de Hongrie : S. Étienne Ier.

  • L’orthographe Aymeric est plutôt celle du vénérable Aymeric dont la fête se célèbre le 13 décembre.

  • On lit au Martyrologe Romain de ce jour :

    « Près d’Albe-Royale, en Pannonie, la mise au tombeau du bienheureux Émeric confesseur, fils de saint Étienne, roi des Hongrois. »

Saint Émeric (ou saint Imre), fils de saint Étienne roi de Hongrie.
Saint Émeric (ou saint Imre), fils de saint Étienne roi de Hongrie.

1479

Ce grand prince eût pour père saint Étienne, premier roi de Hongrie, et pour mère la vénérable Gisle ou Gisèle, sa femme, et sœur de saint Henri, empereur. Il donna, dès ses premières années, des marques d’une piété extraordinaire.

TABLEAU D’UNE SAINTE FAMILLE ROYALE
L’un des sept timbres-poste du bloc émis par la poste royale de Hongrie
en 1938 pour le 9e centenaire de la mort de S. Étienne Ier
(Collection privée)
Au centre, le Roi saint Étienne Ier, à gauche, la Reine son épouse, la vénérable Gisèle,à droite, leur fils le Prince saint Émeric.
Au centre, le Roi saint Étienne Ier,
à gauche, la Reine son épouse, la vénérable Gisèle,
à droite, leur fils le Prince saint Émeric.

1796



Lorsque ses officiers étaient endormis, il se levait pour prier Dieu et pour réciter le psautier, et il produisait un acte de contrition à la fin de chaque psaume. Le roi, son père, que l’on informait de tout, voyait dans ses actions d’heureux présages que le prince serait digne de régner sur ses sujets.

Allant un jour visiter le monastère des religieux de Saint-Martin, qu’il avait fondé, il envoya le prince devant lui pour en recevoir les premiers honneurs. Saint Émeric fut accueilli de la communauté avec tout le respect dû à son mérite et à sa qualité d’héritier présomptif de la couronne. Le roi, arrivant quelques moments après, aperçut qu’il embrassait les religieux l’un après l’autre, et qu’aux uns il donnait seulement un baiser, aux autres deux, aux autres trois, et à quelques-uns encore davantage. Après la Messe, il lui demanda la cause de cette différence, et pourquoi, en particulier, il en avait embrassé un, nommé Maur, jusqu’à sept fois. (Le Bienheureux Maur —dont on célèbre la fête également en ce jour— fut d’abord religieux compagnon de solitude de saint Gérard futur évêque de Chonad et coopérateur de saint Étienne pour la conversion des Magyars, puis devint lui-même évêque des Cinq-Églises, en Hongrie, et meurt en 1070.) L’enfant répondit ingénument qu’il avait observé cette différence selon les différents degrés de leur pureté, et que celui qu’il avait baisé sept fois était un religieux d’une pureté tout à fait singulière et qui avait toujours conservé sa virginité au-dessus de tous les autres.

Saint Émeric, croissant toujours en grâce et en perfection, méditait en lui-même ce qu’il pourrait faire pour se rendre plus agréable à son souverain Seigneur. Étant une nuit en oraison dans l’église de Saint-Georges, à Vesprin, avec un de ses domestiques, et s’entretenant dans cette pensée, il aperçut une lumière qui éclairait toute l’église, et il entendit une voix qui lui dit : « La virginité est une offrande très-précieuse, et Je désire que tu la conserves de corps et d’esprit jusqu’à la mort ». Il fut extrêmement réjoui de cet ordre, et il supplia ce Dieu de bonté de lui donner la force de suivre sa vocation. Il ne découvrit point ce secret et il défendit à celui qui l’accompagnait d’en parler à qui que ce fût durant toute sa vie. Le roi, son père, qui ne savait rien de cette résolution, l’accorda à une fille du sang royal, également belle, honnête et vertueuse. Le prince témoigna d’abord en être peu satisfait ; mais il se rendit enfin aux prières de ce sage monarque, dans l’espérance que Dieu lui donnerait le moyen d’allier la virginité au mariage. En effet, ayant épousé la princesse, il lui parla si efficacement de la beauté de la chasteté, qu’il lui persuada de ne vivre ensemble que comme frère et sœur. Cependant, comme il était jeune et qu’il avait toujours été nourri dans les douceurs de la cour, il pratiqua tant d’austérités pour conserver ce précieux trésor qu’elles coupèrent le fil de sa vie au milieu de ses années.

Ainsi, avant qu’il eût pris possession du royaume que son père lui destinait sur la terre, Dieu lui en donna un beaucoup plus éclatant et plus ferme dans l’Éternité bienheureuse.

Ce fut le 4 novembre de l’année 1032, Benoît IX venant d’être élu Pape, Conrad II empereur du Saint Empire Romain Germanique et Henri Ier roi de France. Son corps fut enterré à Albe-Royale (ou Stuhlweissembourg, chef-lieu de Comitat, en Hongrie), et Dieu rendit incontinent son sépulcre et sa mémoire illustres par plusieurs miracles.

Nous en trouvons un fort remarquable dans l’Histoire de Hongrie ; il arriva sous le règne de saint Ladislas : Un allemand, nommé Conrad, qui avait vécu dans toutes sortes de débauches et de libertinage, ayant été touché de Dieu et voulant se convertir, s’en alla à Rome et demanda au Pape la pénitence et l’absolution de ses offenses. Le Saint-Père, considérant le nombre et l’énormité de ses crimes, lui ordonna de porter sur sa chair nue une cuirasse de fer serrée d’une chaîne faisant cinq tours, avec un papier contenant le détail de tous ses péchés, et de visiter en cet état tous les lieux où il apprendrait qu’il y aurait des reliques, jusqu’à ce que la chaîne se fût détachée d’elle-même et que les péchés contenus dans le papier fussent entièrement effacés. Conrad accepta cette pénitence, et, chargé de ce fer et de ce papier, il visita les saints lieux de la Palestine. Rien n’y fit ; après beaucoup de pèlerinages, il revint donc en Hongrie, où, prosterné devant le tombeau du roi saint Étienne, il protesta qu’il ne le quitterait point qu’il n’eût l’assurance de son pardon. Dans cette résolution, il s’endormit, et, durant son sommeil, le saint roi lui apparut et lui dit de faire ses dévotions au sépulcre de son fils Émeric, qui était proche, parce que sa pureté virginale lui faisait obtenir de Dieu des faveurs tout extraordinaires. Il s’éveilla et obéit à l’heure même ; et à peine fut-il en oraison sur ce tombeau, que sa chaîne se rompit, sa cuirasse se détacha et tout le détail de ses péchés se trouva effacé.

Ce miracle donna lieu au roi Ladislas, aux évêques, aux abbés et aux plus grands du royaume, de poursuivre sa canonisation. On le leva de terre après un jeûne de trois jours ; on le plaça honorablement au-dessus de l’autel le 4 novembre ; et, comme la main de Dieu y fit encore plusieurs miracles pour manifester sa gloire, Benoît IX le canonisa, avec saint Étienne, son père. On en fait la fête en ce jour, qui est celui de sa canonisation.


Mardi 19 mars 2024
S. JOSEPH,

Époux de la Sainte Vierge,

Patron de l’Église universelle.
1re classe

Temps de la Passion

Mémoire de mardi de la Passion

Grand deuil de l’Église :

statues et images voilées de violet


En ce mardi de la Passion :


(Cliquer ici : "
Mardi de la Passion")



Une Station par jour (sauf les dimanches).



On pourra suivre ce jour d’hui mardi de la Passion, la :


IV - QUATRIÈME STATION :


Jésus rencontre Sa très sainte Mère.



voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Faites, Seigneur, que les mérites de l’Époux de Votre Mère nous viennent en aide ; afin que les grâces que nous ne pouvons obtenir par nous-mêmes nous soient accordées par son intercession. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire du mardi de la Passion :


Nous Vous en supplions, Seigneur, faites que nos jeûnes Vous soient agréables ; afin qu’expiant nos péchés, ils nous rendent dignes de Votre grâce, et qu’ils nous servent de remèdes pour la vie éternelle. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église honore toujours saint Joseph avec Marie et Jésus, spécialement aux fêtes de Noël, aussi l’Évangile de ce jour est celui du 24 décembre.


Elle rendit à ce Saint un culte liturgique à la date du 20 juillet, dès le VIIIe siècle, nous dit un calendrier copte. À la fin du XVe siècle sa fête fut placée le 19 mars et en 1621 Grégoire XV l’étendit à l’Église universelle. En 1870, Pie IX proclama saint Joseph Protecteur de l’Église universelle.


Ce Saint « de la race royale de David » était un homme juste. Comme, par le fait de son mariage avec la Sainte Vierge, saint Joseph a des droits sur le fruit béni du sein virginal de son épouse, une affinité d’ordre moral existe entre lui et Jésus.


Il exerça sur l’Enfant-Dieu un certain droit paternel, que la Préface de saint Joseph désigne délicatement par ces mots de « paterna vice ». Sans avoir engendré Jésus, saint Joseph, par les liens qui l’unissent à Marie, est, légalement et moralement, le Père du Fils de la Sainte Vierge. Il s’ensuit qu’il faut par des actes du culte reconnaître cette dignité ou excellence surnaturelle de saint Joseph.

« Il y avait dans la famille de Nazareth, dit Cornelius a Lapide, les trois plus grandes et plus excellentes personnes de l’univers, le Christ Homme-Dieu, la Vierge Mère de Dieu, saint Joseph, père matrimonial du Christ. C’est pourquoi au Christ est dû le culte de latrie, à la Vierge le culte d’hyperdulie, à saint Joseph le culte de suprême dulie ».


Dieu lui révéla le mystère de l’Incarnation et « le choisit entre tous » pour lui confier la garde du Verbe incarné et de la Virginité de Marie.

L’hymne des Laudes dit que : « Le Christ et la Vierge assistèrent à son heure suprême saint Joseph dont le visage restait empreint d’une douce sérénité ». Saint Joseph alla au Ciel pour y jouir à tout jamais de la vision face à face du Verbe dont il contempla si longtemps et de si près l’humanité sur terre.


Ce Saint est donc considéré à juste titre comme le patron et le modèle des âmes intérieures et contemplatives. Et dans la patrie céleste saint Joseph garde un puissant pouvoir sur le cœur du Fils de sa Très Sainte Épouse.


Imitons en ce Saint Temps la pureté, l’humilité, l’esprit de prière et de recueillement de saint Joseph à Nazareth, où il vécut avec Dieu comme Moïse dans la nuée.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Priez beaucoup pour les missionnaires qui vont porter la Foi dans les pays infidèles. Sans oublier que « la France est un pays de mission » où la Foi s’est perdue…

Méditation du jour
Grandeur de saint Joseph  suite

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