S. Éloi
1er décembre

RÉSUMÉ :

Saint Éloi compte parmi les Saints les plus populaires de la France. Il est le patron des orfèvres et de plusieurs anciennes corporations.

Simple ouvrier, il avait appris le métier d’orfèvre à Limoges ; il vint à Paris où il entra en relation avec le trésorier du roi.

Son esprit d’épargne et ses talents le désignèrent à la faveur de Clotaire II, puis de Dagobert Ier, qui en fit son conseiller et le chargea de la frappe des monnaies ; il se sanctifia dans ses fonctions et se signala par sa charité envers les pauvres.

À la mort de Dagobert, il quitta le palais pour se préparer aux saints Ordres. La vacance du siège de Noyon-Tournai le fit choisir comme évêque ; pendant vingt ans d’un magnifique rayonnement, il acheva, dans les régions du nord de la Gaule l’œuvre de pénétration chrétienne entreprise par saint Amand.

Saint Éloi mourut le 1er décembre 660.

Saint Éloi, encore orfèvre, réalise deux magnifiques trônes pour le roi Clotaire II.
Saint Éloi, encore orfèvre, réalise deux magnifiques trônes pour le roi Clotaire II.

1048

Saint Éloi naquit à Chaptelat, à deux lieues de Limoges, vers l’an 588, Pélage II étant pape, Maurice empereur d’Orient et Clotaire II roi des Francs. Dès son enfance, il se montra si habile aux travaux manuels, que son père le plaça comme apprenti chez le maître de la Monnaie de Limoges. Ses premières œuvres révélèrent son talent précoce, et, au bout de quelques années saint Éloi n’avait pas de rival dans l’art de travailler les métaux.

Ses sentiments religieux et ses vertus le rendirent plus recommandable encore que ses talents ; on ne se lassait pas d’admirer sa franchise, sa prudence, sa douceur, sa charité.

Le roi Clotaire II, ayant entendu parler de lui, le fit venir à la cour, lui commanda un trône d’or orné de pierreries, et à cet effet lui donna une quantité d’or. Le travail fini, saint Éloi se présenta devant le roi et lui montra le trône. Clotaire s’extasiait devant ce chef-d’œuvre ; mais quelle ne fut pas sa stupéfaction, quand saint Éloi fit apporter un autre trône aussi beau que le premier, fait aussi avec l’or qu’il avait reçu ! Sur-le-champ saint Éloi fut nommé grand argentier du royaume et le roi le garda près de lui.

Jusque-là notre Saint avait aimé le luxe ; touché d’une grâce de choix, il se détacha des vanités du monde et vécut au milieu des richesses comme un pauvre de Jésus-Christ. Son plaisir était de faire de belles châsses pour les reliques des Saints. Mais surtout il aimait les pauvres. On ne saurait se figurer tous les trésors qui passèrent par ses mains dans le sein des indigents. Aussi, quand des étrangers demandaient à le voir, on leur répondait : « Allez en telle rue, et arrêtez-vous à la maison où vous verrez une foule de mendiants : c’est là sa demeure ! ».

Saint Éloi lavait les pieds des pauvres, les servait de ses propres mains, ne prenait que la dernière place et ne mangeait que leurs restes. Quelle leçon pour les hommes de notre temps, qui parlent tant de l’émancipation des classes ouvrières et vivent dans les jouissances égoïstes ! Chose incroyable : quand saint Éloi n’avait plus d’argent, on n’était pas rebuté pour cela, il donnait ses meubles et jusqu’à sa ceinture, son manteau, ses souliers.

L’amitié de saint Éloi avec le roi Dagobert, successeur de Clotaire II, est devenue légendaire. Un jour saint Éloi vint lui dire : « Mon prince, je viens vous demander une grâce ; donnez-moi la terre de Solignac, afin que je fasse une échelle par laquelle, vous et moi, nous méritions de monter au Ciel ». Le roi y consentit volontiers, le Saint y bâtit un monastère. Jamais il ne se fit moine ; mais il aimait à visiter les moines et à vivre, de temps en temps, quelques jours avec eux, pour s’édifier de leur régularité.

Saint Éloi se vit obligé d’accepter l’évêché de Noyon. Sa vie épiscopale fut la continuation de ses bonnes œuvres, et de plus, se signala par un apostolat plein de fruit et de merveilles. Il mourut le 1er décembre 659 (ou 660), saint Vitalien étant pape, Constantin II empereur d’Orient et Clotaire III roi des Francs.


Mercredi 19 novembre 2025
Ste Élisabeth de Hongrie,

reine et veuve
3e classe

Temps après la Pentecôte

Mémoire de S. Pontien,

pape et martyr




Oraison - collecte
Dieu de miséricorde, éclairez les cœurs de Vos fidèles, et, touché des glorieuses prières de sainte Élisabeth, faites-nous mépriser les prospérités du monde et jouir sans cesse des consolations célestes. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Pontien, pape et martyr :


Pasteur éternel, considérez avec bienveillance Votre troupeau, et par Votre bienheureux Martyr et Souverain Pontife Pontien que Vous avez constitué pasteur de toute l’Église, gardez-le à jamais sous Votre protection. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Sainte Élisabeth, fille d’André, roi de Hongrie, fut donnée en mariage au landgrave de Thuringe Louis IV. Elle en eut trois enfants : Herman, Sophie et Gertrude.


Son mari, qui était un saint, lui laissa la plus entière liberté pour ses exercices de piété et de charité. Comme la femme forte dont nous parle l’Épître, elle se levait la nuit pour prier, donnait des aumônes aux pauvres avec une grande prodigalité et filait elle-même de la laine, afin de leur confectionner des vêtements chauds.


Le trait qui la caractérise surtout, c’est son amour des malades et des lépreux qu’elle soignait avec une tendresse de mère et dont elle baisait les plaies avec respect.


À la mort de son époux, voulant tout quitter pour acheter à ce prix la perle de la Vie éternelle, elle se revêtit d’une robe grossière et entra dans l’Ordre des Pénitents de saint François, où elle se fit remarquer par sa patience et son humilité.


Son beau-frère, en effet, devenu landgrave, la chassa avec ses enfants de la résidence princière de Wartburg de sorte que celle qui était surnommée la mère des pauvres ne put trouver elle-même un toit hospitalier pour l’abriter.

Elle mourut à vingt-quatre ans, en 1231.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Puissiez-vous dire comme sainte Élisabeth  : « C’est Jésus-Christ qui vit en moi. »


Méditation du jour
Ô Seigneur, je Vous abandonne tout  suite

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