S. Donat
7 août

Voici ce que raconte le Martyrologe romain au sujet de saint Donat : « À Arezzo, en Toscane, saint Donat, Évêque et Martyr, qui, entre autres miracles, répara, par ses prières, un calice sacré que les païens avaient brisé, comme le rapporte saint Grégoire, Pape. Ce saint Évêque, durant la persécution de Julien l’Apostat, fut arrêté par le préfet Quintien, et, sur le refus qu’il fit d’offrir des sacrifices aux idoles, fut condamné à avoir la tête tranchée, et consomma ainsi son martyre. Saint Hilarin, moine, fut aussi mis à mort avec lui ».

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Saint Donat était natif de Nicomédie, aujourd’hui Isnikmid, ville de Bithynie, sur la Propontide. Ses parents, ayant entrepris le voyage de Rome, l’y amenèrent avec eux dans sa plus grande jeunesse. Il y fut élevé sous la discipline d’un saint Prêtre nommé Pigmenius : mais, ayant perdu un si bon maître, avec son père et sa mère, qui souffrirent tous le martyre dans la persécution de Dioclétien, il se retira à Arezzo, ville de Toscane, où d’abord il se joignit à un religieux nommé Hilarin, qui était en grande odeur de sainteté, et lequel eut aussi beaucoup de joie de recevoir dans sa compagnie cet excellent serviteur de Dieu.


Saint Satyre, qui était alors Évêque du lieu, lui donna aussi de grands témoignages de bienveillance, et, ayant connu en peu de temps sa science et sa piété, il lui conféra l’ordre sacré de la prêtrise et le fit prédicateur public de l’Évangile et professeur d’Écriture sainte. Saint Donat s’acquitta de cette fonction avec tant de zèle et de bonheur que, Dieu fortifiant ses paroles par une infinité de miracles, il eut la gloire d’exterminer l’idolâtrie de tout le diocèse, où elle s’était maintenue jusqu’alors.


Cependant le saint Évêque Satyre vint à décéder, et le Pape saint Jules, qui était bien informé des éminentes vertus de saint Donat et de son ardeur pour la défense de la Foi, le fit successeur du défunt dans le gouvernement de cette Église, en l’année 346, au grand contentement de tout le peuple, qui souhaitait avec passion de le voir élevé sur ce siège.


Parmi les merveilles que ce saint prélat opéra, saint Grégoire le Grand rapporte celles-ci : Les païens ayant mis en pièces un calice de verre qui servait, selon l’usage de ce temps-là, à la célébration des saints Mystères, il le rétablit en son entier par sa prière.

Un trésorier de l’empereur, nommé Eustache, ayant reçu une grande somme d’argent pour les coffres de l’épargne, il la laissa en garde à sa femme, nommée Euphrosyne, pendant qu’il allait en campagne pour d’autres affaires. Cette femme, en l’absence de son mari, avait entendu dire que des gens de guerre s’approchaient d’Arezzo, et, dans la crainte que l’argent ne fut volé, elle le cacha dans un trou qu’elle fit en terre. Peu de jours après elle mourut, son mari n’étant pas encore de retour. Eustache revint, et fut extrêmement surpris de ne plus trouver ni sa femme ni son argent. Cependant on le pressa d’en rendre compte ; après avoir fait d’inutiles recherches, il eut enfin recours au saint Évêque, qui, du même pas, s’en alla avec lui sur le tombeau de sa femme, où il fit sa prière, et ensuite il commanda, de la part de Dieu, à la défunte, de déclarer où était l’argent dont son mari était si en peine. On entendit aussitôt une voix qui sortit du sépulcre, ordonnant qu’on bêchât la terre en tel endroit, où l’on trouverait ce que l’on cherchait. On l’y trouva en effet.


Saint Antonin rapporte un autre fait presque semblable à ce premier. Un homme de bonne foi et craignant Dieu, ayant emprunté deux cents écus d’un de ses amis par promesse, lui rendit depuis cette somme, sans penser à retirer son obligation. Le créancier, qui était un méchant homme, ayant appris sa mort, alla faire opposition à son enterrement jusqu’à ce qu’on lui eût payé sa dette prétendue. La veuve ne trouva point de meilleur moyen de se tirer d’un si mauvais pas, que de s’adresser à saint Donat, qui vint lui-même chez elle, et, ayant aperçu le corps du défunt, il lui parla comme s’il eût été plein de vie, et lui commanda de dire ce qu’il avait à répondre à ce prétendu créancier. Le mort se releva, prit la parole, convainquit sa partie, l’obligea à lui rendre sa cédule déchargée, et supplia ensuite le saint prélat de le laisser jouir de son repos : ce qu’il fit.


Après que saint Donat eut gouverné son Église avec toute la prudence, la sainteté et le zèle d’un digne et vigilant prélat, l’espace d’environ seize années, Quadratien, alors préfet de l’empereur Julien, ayant ouï dire le bruit de ses merveilles, et surtout des progrès admirables qu’il faisait faire à la Foi de Jésus-Christ, au grand préjudice du paganisme, le fit arrêter avec son cher Hilarin, dans le dessein de les obliger tous deux à présenter de l’encens à ses idôles ; mais, voyant qu’il ne pouvait ni les corrompre par les promesses, ni les abattre par les menaces, il résolut de les faire périr par les derniers supplices. Il fit donc rompre Hilarin à coups de bâton, le 16 juillet, comme il est marqué dans le martyrologe ; et pour saint Donat, après lui avoir fait défigurer le visage avec des cailloux, et l’avoir fait retenir dans le cachot, chargé de chaînes et de fers, jusqu’au mois d’août suivant, il lui fit trancher la tête l’an de Jésus-Christ 362, Libère étant Pape.


Au reste, le peuple d’Arezzo a toujours honoré la mémoire de son très saint Évêque Donat ; il l’a reconnu pour le principal titulaire de sa cathédrale, après la sainte Vierge, en considération de ce qu’il a entièrement banni du diocèse la superstition et l’impiété de l’idolâtrie, pour y faire triompher la science et les maximes de la Croix ; et aussi parce que, parmi le grand nombre d’infidèles qu’il convertit, il y en eut un, nommé Zénobe, d’une naissance fort illustre et fort riche, qui donna de grands biens aux églises et aux pauvres de la ville : ces peuples s’estiment tous heureux de posséder les dépouilles sacrées d’un si puissant et si zélé protecteur, dont tous les martyrologes font une honorable mention.


Samedi 27 décembre 2025
S. Jean,

apôtre et évangéliste
2e classe

Temps de Noël



Oraison - collecte
Répandez avec bonté Votre lumière en Votre Église, Seigneur, en sorte qu’éclairée par la doctrine du bienheureux Jean, Votre Apôtre et Évangéliste, elle parvienne à la possession de Vos dons éternels. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de l’Octave de Noël :


Accordez, Dieu tout-puissant, que la nouvelle naissance de Votre Fils unique dans la chair nous délivre, nous que l’antique esclavage retient encore captifs sous le joug du péché. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
C’est un Dieu que nous adorons à Bethléem durant le Temps de Noël. Saint Jean, l’Évangéliste par excellence de la divinité du Christ, devait donc se trouver à côté de la crèche pour nous dire toute la grandeur de l’Enfant qui y repose. C’est à lui que Jésus confiera Marie Sa Mère, saint Joseph ayant disparu.


Aussi, la liturgie aime-t-elle à nous montrer ensemble, près de l’Enfant et de Sa Mère, celui que l’Évangile appelle le Juste, saint Joseph, et celui à qui l’Église donne aujourd’hui le même titre, saint Jean. L’Enfant-Dieu s’entoure à la crèche d’âmes pures : Marie est la Vierge Sainte, saint Joseph est l’époux virginal, saint Étienne est le premier martyr qui lave sa robe dans le sang de l’Agneau.


Voici maintenant saint Jean, l’Apôtre vierge. Couronné de l’auréole de ceux qui ont su vaincre leur chair, il devint pour ce motif « le disciple que Jésus aimait et qui, pendant la Cène, reposa sur la poitrine de Jésus ». Grâce à sa pureté angélique, il y puisa cette sagesse sublime dont nous parle l’Épître et qui lui valut l’auréole des Docteurs. Aussi l’Introït de sa Messe est-il celui que l’Église emploie au « Commun des Docteurs ».

C’est à saint Jean, qui écrivit un Évangile, trois Épîtres et l’Apocalypse, que l’on doit les plus belles pages sur la divinité de ce Verbe fait chair. Et c’est le motif pour lequel il est symbolisé par l’aigle qui plane dans les hauteurs.


Il reçut enfin l’auréole du martyre, puisqu’il n’échappa à une mort violente que par cette protection toute spéciale dont nous parle l’Évangile qui fit croire à plusieurs que le disciple bien-aimé n’allait pas mourir. Il ne disparut de fait qu’après tous les autres Apôtres. Son nom est cité avec le leur au Canon de la Messe.


Lorsque nous voyons l’aigle de nos lutrins, qui est le symbole de l’Évangéliste de la divinité de Jésus, confessons avec saint Jean que le Verbe S’est fait chair.


« En ce jour on bénit du vin, offert par les fidèles, en souvenir et en l’honneur de saint Jean qui a bu, sans en ressentir de mal, une coupe empoisonnée. » (Rituel romain).


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Croissez chaque jour en la connaissance et en l’amour de Jésus-Christ ; plus vous Le connaîtrez, plus vous L’aimerez.

Méditation du jour
Saint Jean nous révélant l’amour du Sacré-Cœur  suite

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