S. Chrysanthe et Ste Darie
25 octobre

RÉSUMÉ :


On lit au début du Martyrologe Romain de ce jour :

À Rome, le triomphe de saint Chrysanthe et de sainte Darie son épouse, martyrs ; après plusieurs supplices qu’ils endurèrent pour Jésus-Christ sous le préfet Célerin, ils furent condamnés par l’empereur Numérien, à être jetés dans une sablonnière sur la voie Salaria, où on les ensevelit tout vivants sous un amas de terre et de pierres.

C’était en l’an 284.

Dom Cabrol et Dom Leclecq, « Dictionnaire d’Archéologie Chrétienne et de Liturgie »,
T. III, 1re partie, art. « Chrysanthe et Daria (Saints) », Letouzey et Ané, Paris - 1913



[ L’inscription suivante : ]

926

Saint Chrysanthe, fils d’un sénateur romain, était né en Égypte. Jeune encore, il accompagna son père dans la grande Rome, où sa haute intelligence fut bientôt appréciée. Convaincu de la vanité des idoles, il cherchait, par tous les moyens, à connaître la vérité, afin de délivrer son âme des doutes qui la désolaient.

Un vieillard lui est indiqué comme un sage ; saint Chrysanthe s’adresse à lui. Le vieillard, qui était Chrétien, n’a pas de peine à dessiller les yeux du jeune néophyte. La vérité connue est à l’instant même embrassée avec ardeur : saint Chrysanthe devient apôtre.

Son père s’étonne, s’irrite, et jure de faire revenir son fils de ce qu’il appelle ses superstitions et ses erreurs. Caresses, prières, menaces, tout est mis en œuvre ; mais tout reste inutile. Cédant alors aux instigations de ses proches, le père de saint Chrysanthe enferme son fils dans son palais, et tend à sa vertu le piège le plus dangereux.

Les personnes amenées pour le séduire n’ayant pu l’ébranler, on fait choix d’une Vestale, également fameuse par ses attraits, par ses connaissances et par le charme de son élocution. Prêtresse d’une idole, dont le culte était regardé comme la sauvegarde de l’empire, sainte Darie déploie tous ses artifices pour corrompre le jeune Chrétien, et l’amener comme une conquête à l’autel des dieux ; mais elle devient elle-même la conquête de la grâce.

Saint Chrysanthe et sainte Darie, se voyant unis par les liens de la Foi, de l’Espérance et de la Charité, s’unissent alors par les liens sacrés d’un mariage virginal. Cette résolution met saint Chrysanthe en liberté, et lui donne, ainsi qu’à sa chaste épouse, le moyen de continuer à prêcher Jésus-Christ. De nombreuses conversions dans les hauts rangs de la société deviennent le fruit de leur apostolat ; une de ses plus remarquables fut celle du tribun Claudius, avec sa femme, ses deux fils, ses domestiques et soixante-dix soldats. Tous périrent par le martyre.

Des plaintes sont portées au préfet Célerin qui fait arrêter les jeunes époux. Après d’autres supplices, saint Chrysanthe est enfermé dans la prison Mamertine, et sainte Darie exposée dans un lieu de débauches. Le Seigneur veille sur eux comme Il veilla sur tant d’autres ; et ils sortent intacts et purs. Pour en finir, l’empereur irrité les condamne à être enterrés tout vivants.

Il est vraisemblable que cet affreux supplice fut choisi afin de faire subir à sainte Darie le genre de mort réservé aux Vestales infidèles. Cette conjecture devient d’autant plus probable qu’on fit expirer les saints Martyrs près de la porte Salaria, lieu désigné pour le supplice des Vestales.

C’était l’an 284, saint Caïus étant pape et Numérien empereur.

Les principales reliques de saint Chrysanthe et de sainte Darie furent portées en 842 à l’abbaye de Prüm (au diocèse de Trèves). Deux ans après, on les transféra à l’abbaye de Saint-Avold, au diocèse de Metz.

Ils sont patrons d’Eissel, de Reggio-di-Modena, de Salzburg, d’Oria (Terre d’Otrante).


Samedi 5 juillet 2025
S. Antoine-Marie Zaccaria,

confesseur
3e classe

Temps après la Pentecôte

1er samedi du mois


Oraison - collecte
Faites-nous, Seigneur Dieu, la grâce d’apprendre, selon l’esprit de l’Apôtre saint Paul, cette science suréminente de Jésus-Christ, dont le bienheureux Antoine-Marie fut merveilleusement instruit, lui qui rassembla dans Votre Église de nouvelles familles de Clercs et de Vierges. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Antoine-Marie naquit d’une famille noble de Crémone. La pénétration de son esprit, accrue encore par l’intégrité de sa vie, lui donna la supériorité sur ses condisciples. Après avoir conquis ses grades de docteur en médecine à Padoue, il comprit, sur un avertissement de Dieu, qu’il était appelé à guérir les maladies des âmes plutôt que celles des corps.


Comme le jeune homme de l’Évangile, il avait observé les Commandements dès son enfance ; plus fidèle que lui, il quitta tout pour suivre Jésus. Il fonda l’Ordre des Clercs réguliers dont les membres s’appellent les Barnabites, parce qu’ils s’installèrent près de l’église Saint-Barnabé. Saint Antoine-Marie leur donna saint Paul comme modèle et protecteur.


Il était, comme ce grand Apôtre, rempli de la science suréminente du Christ. Aussi l’Introït, le Graduel, l’Alléluia et la Communion lui appliquent-ils les paroles mêmes de l’Apôtre et l’Épître est-elle celle où le Docteur des Gentils donne à son disciple Timothée les conseils qui le guidèrent dans son enseignement.

Consolé par la vision céleste des Apôtres, il mourut très saintement à l’âge de trente-six ans, en l’année 1539.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Donnez-vous à Dieu dès votre jeunesse ; ne remettez pas à demain votre sanctification.

Méditation du jour
De l’obéissance  suite

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