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S. Barthélemy, Apôtre
24 août
RÉSUMÉ : Le fils de Tholomée ou Barthélemy est, d’après l’opinion commune, le disciple que saint Philippe présenta à Notre-Seigneur sous le nom de Nathanaël, et que le Maître loua à cause de son innocence et de la simplicité de son cœur. L’Évangile de saint Jean, en effet, qui ne nomme jamais Barthélemy parmi les Apôtres, dit que Philippe et Nathanaël vinrent ensemble trouver Jésus et qu’il était parmi les Disciples auxquels le Sauveur apparut sur le bord de la mer de Galilée, après Sa résurrection. Les autres Évangiles n’emploient jamais le nom de Nathanaël, mais après saint Philippe ils mentionnent toujours saint Barthélemy. Né à Cana, en Galilée, il fut mis par Jésus au nombre des douze et fut témoin des principales actions du Christ sur terre. Le premier don que ce divin Esprit fait à l’Église, dit saint Paul, est la grâce de l’Apostolat. Il prêcha la Foi dans l’Arabie Heureuse : d’après certaines traditions il aurait été écorché vif. C’est ainsi que le représente la magnifique statue (?) [voir ci-dessous] de marbre blanc de Cibo, dans la cathédrale de Milan. Ses reliques sont vénérées à Rome, dans l’église de Saint-Barthélemy en l’île formée par le Tibre. Son nom est inscrit au Canon de la Messe parmi les Apôtres. Célébrons dans la joie la fête de saint Barthélemy qui, au Ciel, loue Dieu parmi le chœur glorieux des Apôtres, et demandons au Seigneur d’accorder à Son Église d’aimer ce qu’il a cru et de prêcher ce qu’il a lui-même enseigné. 1494 Saint Barthélemy, appelé par le Sauveur, vécut avec Lui, assista à Ses prédications, entendit Ses paraboles, fut le témoin de Ses vertus divines. Après la Pencôte, il fut envoyé prêcher l’Évangile dans l’Inde, au delà du Gange. Dans tous les pays qu’il dut traverser, il annonça Jésus-Christ Rédempteur du monde. Son zèle et ses prodiges eurent bientôt changé la face de ces contrées ; non seulement il convertit les foules, mais il ordonna des prêtres pour le seconder, et consacra des évêques. Quand, plus tard, saint Panthène évangélisa ce pays, il y trouva l’Évangile de saint Matthieu, apporté là par saint Barthélemy. En quittant les Indes, l’Apôtre vint dans la grande Arménie. Dans la capitale de ce pays, il y avait un temple où l’on rendait les honneurs divins à l’idole Astaroth, et où l’on allait lui demander la délivrance des sortilèges et lui faire prononcer des oracles ; le prédicateur de la Foi s’y rendit, et aussitôt l’idole devint muette et ne fit plus de guérisons. Les démons avouèrent aux prêtres de ce faux dieu que la faute en était à saint Barthélemy et leur donnèrent son signalement ; mais l’Apôtre se fit assez connaître par ses miracles ; il délivra du démon la fille du roi, et fit faire à l’idole Astaroth, en présence d’une foule immense, l’aveu public de ses fourberies ; après quoi le démon s’en éloigna en grinçant des dents. Une merveille si éclatante convertit le roi et une multitude de personnes ; la famille royale et douze villes du royaume reçurent bientôt le Baptême. Le démon résolut de se venger ; l’Apôtre fut saisi par le frère du roi et condamné à être écorché vif. Les bourreaux inhumains s’armèrent de couteaux et de pierres tranchantes et écorchèrent la victime de la tête jusqu’aux pieds ; de telle sorte que, n’ayant plus de peau, son corps montrait une chair sanglante percée de ses os. Il eut la tête tranchée le lendemain, 25 août, vers l’an 71, saint Lin étant pape et Vespasien empereur romain. Le corps écorché et la peau sanglante de l’Apôtre furent enterrés à Albane, en Haute-Arménie ; il s’y opéra tant de miracles, que les païens, furieux de voir une affluence si considérable de Chrétiens vénérer les saintes reliques, enfermèrent le corps du Bienheureux dans un cercueil de plomb et le jetèrent à la mer, en disant : « Barthélemy, tu ne tromperas plus le peuple ! ». Mais le cercueil, flottant sur l’onde, vint heureusement à l’île de Lipari, près de la Sicile. Plus tard, en 831, les Sarrasins s’emparèrent de cette île et dispersèrent les saintes reliques ; mais un moine reçut, dans une vision, l’ordre de recueillir les ossements de l’Apôtre, qu’il distingua entre d’autres par l’éclat céleste dont ils brillaient. Le corps de saint Barthélemy est aujourd’hui à Rome, son chef à Toulouse. S. Barthélemy, Apôtre
Une des horreurs « chrétiennes » de la Renaissance
Statue en marbre de Cibo ou Marco Ferreri d’Agrate.
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Saint Barthélemy est mort martyr, comme les autres Apôtres, et dans des conditions aussi misérables et horribles que le divin Maître, le Fils de Dieu fait homme, et crucifié par ceux qu’Il a créés et qu’Il est venu sauver… Nous nous arrêtons ici aujourd’hui sur cette question, simplement parce que la notice du bon vieux « Dom Lefebvre » (Grande édition de 1937), infiniment meilleure que les dernières « utilisables » (celles de 1965), indique, ce que nous avons lu naïvement : « [Saint Barthélemy est mort] écorché vif. C’est ainsi que le représente la magnifique statue de marbre blanc de Cibo, dans la cathédrale de Milan. » Il s’agit en fait d’une sotte statue anatomique, tout juste bonne pour un laboratoire d’apprentis médecins. Pour ceux-là c’est sûrement utile. Encore qu’elle soit un peu vieillotte (1562). Que techniquement, cette sculpture dans du marbre soit une réussite et même une prouesse, sans doute. Mais placer une telle statue pour encourager à la dévotion, à la prière, à l’élévation de l’âme, à la méditation des misères de ce monde, etc., dans une église métropolitaine, celle d’un saint Ambroise, et être la statue « la plus admirée » (mais certainement pas la plus vénérée !) voilà une des manifestations de la prétendue « Renaissance ». 688
Comment peut-on se recueillir, prier, méditer… catholiquement ? Oh ! Certes, que de progrès on a fait depuis !… L’AUTEUR ? : Notre « Dom Lefebvre Grande édition » indique qu’il s’agit d’un certain Cibo. Voir ci-dessus le « Résumé ». Nous avons fini par trouver ceci : « Cibo : célèbre sculpteur italien ; il rendait avec la plus grande vérité les veines et les muscles de l’homme, comme on peut le voir dans sa statue de S. Barthélemy écorché, (qui tient sa peau sous le bras,) que l’on admire dans la cathédrale de Milan. » (Dictionnaire universel, historique, critique et bibliographique…, par une société de savants français et étrangers, 9e éd., T. IV, Mame, Paris - 1810.) D’ailleurs repris (à la parenthèse près) du Nouveau Dictionnaire Historique… , T. I du 4e supplément, par Chaudon et Delandine, Bruyset et Buynand, Lyon - 1805) Mais curieusement, on trouve cette indication, sur la statue elle-même, où le sculpteur, tout à sa Renaissance, a signé, au pied de cette statue, en grand, cette subscription en latin évidemment : « Non me Praxiteles sed Marco finxit Agrat. Ce n’est pas Praxitèle, mais Marc d’Agrate qui m’a sculpté ». Car il ne faudrait pas confondre moi, Marc (Ferrari… ou Ferreri) de la ville d’Agrate, avec l’un des plus illustres sculpteurs de l’Antiquité grecque, bien inférieur… |
Samedi 21 décembre 2024
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