Bse Garsande (ou Gersende) d’Alphant
8 novembre
Dictionnaire de la Provence et du Comté-Venaissin, dédié à Monseigneur le Maréchal Prince de Beauvau.
Par une Société de Gens de Lettres. Contenant la première Partie de l’histoire des hommes Illustres de la Provence.
Tome troisième. Imprimé par Jean Mossy. Marseille - 1786.

1531

La Bienheureuse Garsende d’Alphant naquit à Apt vers le milieu du XIIIe siècle, d’une des plus illustres Maisons de Provence. Élevée sous les yeux de ses parents qui étaient fort pieux, Garsende (ou Gersende) se forma de bonne heure à la pratique des vertus qu’elle sut si bien inspirer dans la suite aux autres.

Mariée fort jeune, et par obéissance, à un riche Seigneur, elle l’engagea à vivre dans le mariage, comme dans le célibat : un vœu de chasteté perpétuelle ranima dans ces époux la pureté du corps, nécessaire pour vaquer avec plus de ferveur aux exercices de la Religion.

D’Alphant mourut jeune, et laissa Garsende affligée de sa perte ; mais sa résignation aux volontés de l’Être Suprême lui fournit un moyen de consolation efficace. Elle courut dans un lieu de retraite, et renonça solennellement au monde, en prenant dans l’église des Cordeliers d’Apt, l’habit du Tiers-Ordre de Saint-François. Ce lieu de retraite fut le Château d’Ansouis, dans lequel logeait sa cousine Laudune d’Aube, que ses vertus avaient fait nommer la sainte Comtesse. C’était en 1288, dans les premières années de saint Elzéar, dont Garsende devint l’institutrice.

Faut-il s’étonner si ce Saint a recueilli les fruits les plus heureux de son éducation dirigée par une mère vertueuse, et par une parente qui vivait dans la plus grande piété ?

Nous avons dit dans l’article de ce Saint, qu’il fut envoyé à l’Abbaye de Saint-Victor à Marseille dès l’âge de sept à huit ans : la bienheureuse Garsende continua de vivre avec sa mère ; et ces deux saintes femmes menaient ensemble la vie des plus austères Religieuses ; renfermées dans leur maison pendant tout le temps qui n’était point employé à la visite des églises ou des Hôpitaux.

La bienheureuse Garsende renchérissait sur sa cousine par les plus austères pénitences. Jeûnes, cilices, oraisons, tout était porté à un point que son confesseur, qui était le Père Philippe d’Aiguières, fut souvent obligé d’en modérer les excès ; la Communion fréquente sembloit la soutenir dans ses mortifications ; elle y goûtait les douceurs réservées aux âmes pures.

Cette bienheureuse veuve avait donné l’exemple de la chasteté ; elle fit plus, elle contribua par ses avis, au vœu que saint Elzéar et sainte Delphine firent de vivre dans l’état de continence qu’ils avaient gardée, jusqu’alors sans engagement. Par ses sages conseils, il n’y eut jamais entre ces deux époux, qu’une union spirituelle, qui se rapporte plus particulièrement à l’Être Suprême ; union pareille à celle de la bienheureuse Garsende et de son mari.

La mort de la bienheureuse Garsende fut semblable à sa vie. Elle avait vécu dans la piété, elle mourut de la mort des Justes, le 7 novembre 1310, Clément V étant pape, Andronic II empereur de Byzance et Philippe IV le Bel roi de France. Elle fut inhumée au Couvent des Cordeliers d’Apt, revêtue uniquement de l’habit du Tiers-Ordre. Ses obsèques furent ordonnées par saint Elzéar et sainte Delphine, qui y assistèrent. Les Historiens et le Martyrologe Franciscain lui donnent le titre de Bienheureuse.


Mercredi 2 juillet 2025
Visitation de la

Bienheureuse Vierge Marie
2e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Seigneur, nous Vous prions d’accorder à Vos serviteurs le don de la grâce céleste ; et, comme l’enfantement de la Bienheureuse Vierge a été le principe de leur salut, qu’ainsi la pieuse solennité de sa Visitation leur procure un accroissement de paix. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Processus et saint Martinien, martyrs :


Ô Dieu, qui nous donnez dans la glorieuse profession de Foi de Vos saints Martyrs Processus et Martinien un gage de Votre secours et de Votre protection, accordez-nous de profiter de leur exemple et de nous réjouir de leur intercession. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Archange Gabriel avait annoncé à Marie que Dieu donnerait bientôt un fils à sainte Élisabeth. Aussitôt la Vierge se rendit à Hébron, où habitait sa cousine ; c’est le mystère de la Visitation qui se célèbre au lendemain de l’ancienne Octave de la Nativité de saint Jean-Baptiste.


Aujourd’hui, comme au temps de l’Avent, l’Église rapproche le souvenir du Précurseur de celui de Jésus et de Marie.

Nous avons remarqué en effet, à cette époque, que le vendredi des Quatre-Temps d’hiver nous rappelait ce même mystère de la Visitation.

Cette solennité fut instituée pour l’univers entier, en 1389, par Urbain VI, afin d’obtenir la fin du grand schisme d’Occident.

Elle fut ensuite élevée au rite de double de 2e classe par Pie IX, car c’est en cette fête que s’acheva à Rome en 1849 la victoire de l’Église sur la Révolution.


Marie visite sainte Élisabeth et Jésus visite saint Jean et le sanctifie. Aussi saint Jean tressaille d’allégresse et sainte Élisabeth, remplie par lui de l’Esprit-Saint, s’écrie : « Vous êtes bénie entre les femmes et le fruit de votre sein béni ».

La Vierge, Mère de Dieu, qui porte en elle et produit, Celui qui porte et produit toutes choses, prononce alors « un sublime cantique », le Magnificat.

 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Exercez-vous à la prévenance et à l’amabilité chrétienne à l’égard du prochain.

Méditation du jour
« Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit a tressailli d’allégresse en Dieu mon Sauveur »  suite

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