S. Janvier et ses Compagnons
19 septembre

RÉSUMÉ :

« À Pouzzoles, en Campanie, dit le Martyrologe Romain, la fête des saints Martyrs Janvier, évêque de Bénévent, Festus son diacre, Didier son lecteur, Socius diacre de l’église de Misène, Procule, diacre de Pouzzoles, Eutychius et Acutius qui, après avoir été enchaînés et mis en prison, furent décapités sous l’empereur Dioclétien (en l’an 305).

« Le corps de saint Janvier fut porté à Naples et enseveli avec honneur dans l’église où l’on conserve encore son sang dans une ampoule de verre.

« Lorsqu’on place l’ampoule près du chef de ce saint Martyr, le sang se liquéfie et bouillonne comme s’il venait d’être répandu ».

Ce miracle, connu sous le nom de Miracle de saint Janvier, se renouvelle de nos jours encore.

Le sang contenu dans deux ampoules de verre où il est coagulé sous la forme d’une masse d’un rouge sombre, augmente de volume et de poids, se liquéfiant il devient d’un rouge vif, tandis que sa surface se couvre de bulles, ce qui fait dire qu’il entre en ébullition.

Ce prodige a lieu à trois époques de l’année ; durant les fêtes de mai, qui durent neuf jours, à partir du 1er dimanche du mois ; en septembre, durant huit jours, du 19 au 26, et en décembre, un jour, le 16.

Saint Janvier évêque et ses Compagnons martyrs l
Saint Janvier évêque et ses Compagnons martyrs l'an 305.

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La plupart des historiens font naître saint Janvier à Naples, d’une famille noble et chrétienne. Son berceau est entouré d’obscurité, mais il est certain qu’il vivait au IIIe siècle et fut martyrisé l’an 305, saint Marcel Ier étant pape et Dioclétien empereur.

Sa piété et sa science l’avaient fait élever au siège épiscopal de Bénévent, qu’il n’accepta que par ordre du Pape. Au temps de la persécution de Dioclétien, saint Janvier se multipliait pour soutenir le courage des Chrétiens et les exhorter au martyre.

Le préfet de la province l’apprit et le fit comparaître à son tribunal :

« —Offrez de l’encens aux idoles ou renoncez à la vie » lui dit-il.

« —Je ne puis immoler des victimes au démon, répond le Saint, moi qui ai l’honneur de sacrifier tous les jours au vrai Dieu ».

Il passa de l’interrogatoire à la fournaise ; mais il en sortit sain et sauf, comme autrefois les jeunes Hébreux ; ses cheveux, ses habits même furent respectés par le feu. Puis vint le supplice des ongles de fer, qui mit en lambeaux le corps du martyr. Jeté ensuite en prison : « Courage, dit-il à ses compagnons ; combattons généreusement contre le démon. Le Seigneur m’a réuni à vous pour que le pasteur ne soit point séparé de son troupeau ».

Le lendemain, saint Janvier et les autres martyrs sont exposés aux bêtes dans l’amphithéâtre de Pouzzoles, en présence d’une foule de peuple. Tous ces héros du Christ se munissent du signe de la croix ; ils chantent des hymnes, en attendant que la dent des lions permette à leur âme de s’envoler vers le Ciel. Les bêtes sont lâchées. Ô prodige ! lions et tigres, trompant l’attente d’un peuple avide de sang, vont se coucher comme des agneaux aux pieds de leurs victimes et caressent ceux qu’ils devaient dévorer.

Saint Janvier et ses compagnons sont alors condamnés à avoir la tête tranchée. Le supplice fut accompagné de grands miracles. L’évêque martyr, par sa prière, rendit aveugle le cruel préfet et le guérit. À un vieillard chrétien qui lui demandait un morceau de ses vêtements comme relique, il promit le linge qui devait servir à lui bander les yeux ; et comme, après sa mort, le bourreau piétinait le bandeau sanglant en disant au martyr décapité : « Porte donc ce bandeau à celui à qui tu l’as promis », la victime obéit, et le bandeau, à l’étonnement de tous, se trouva entre les mains du vieillard chrétien.

L’histoire des reliques de saint Janvier est encore plus extraordinaire que celle de sa vie. Par saint Janvier, Naples fut délivrée de la peste, l’an 1497 et l’an 1529 ; un enfant fut ressuscité par le contact de l’image du glorieux martyr ; la cité napolitaine fut plusieurs fois préservée de l’éruption du Vésuve.

Mais un miracle qui se renouvelle plusieurs fois chaque année à époques fixes, c’est le miracle célèbre de la liquéfaction et de l’ébullition du sang de saint Janvier. Saint Janvier est la grande célébrité de Naples, qui l’invoque comme son puissant protecteur.


Dimanche 9 novembre 2025
Dédicace de l’Archibasilique

du Très Saint-Sauveur
2e classe

Temps après la Pentecôte

La fête de la Dédicace de l’Archibasilique du Très Saint-Sauveur est une fête du Seigneur ; on n’y fait pas mémoire du dimanche.


S. Théodore,

martyr


On lit au Martyrologe romain de ce jour :


À Beyrouth, en Syrie [aujourd’hui au Liban,

la région étant naguère la Syrie

et autrefois la Syro-Phénicie

et la ville avait comme nom : Béryte,

la Beroth de l’Ancien Testament ?],

commémoraison de l’image du Sauveur,

laquelle ayant été crucifiée par les Juifs,

répandit du sang en telle abondance

que les Églises d’Orient et d’Occident

purent en recevoir à leur gré.


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Ô Dieu, qui renouvelez chaque année en notre faveur le jour où ce saint Temple Vous a été consacré, et qui nous conservez en état d’assister aux saints Mystères, exaucez les prières de Votre peuple et accordez à quiconque entrera dans ce temple pour demander Vos grâces, la joie de les avoir obtenues. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Parmi les riches et grandioses basiliques romaines où se célébrèrent, en grande pompe, après l’ère des persécutions, les cérémonies du culte chrétien, il en est une qui occupe le premier rang et dont on fête en ce jour l’anniversaire de la Dédicace.


Placé sur le mont Cœlius, le palais des Laterani appartenait alors à Fausta, femme de Constantin. Cet empereur, après sa conversion, le donna au Pape pour sa demeure privée et y fonda l’église du Latran qui devint la mère et maîtresse de toutes les églises de Rome et du monde.


Le 9 novembre 324, le pape saint Sylvestre la consacra sous le nom de basilique du Saint-Sauveur. C’était la première consécration publique d’une église.


Longtemps après, sous Lucius II (XIIe siècle), elle fut dédiée à saint Jean-Baptiste, dont le nom avait été donné au baptistère qui y était adjoint. Aussi la désigne-t-on de nos jours sous le titre de Saint-Jean de Latran.


C’est dans cette basilique et le palais attenant que se sont tenus, du IVe au XVIe siècle, plus de vingt-cinq conciles, dont cinq œcuméniques. C’est là que se faisait la Station aux jours les plus solennels. On y célébrait les ordinations, on y réconciliait les pénitents, on y donnait le baptême aux catéchumènes le jour de Pâques ; et, néophytes, ils y venaient en procession pendant toute l’octave.


C’est à Saint-Jean de Latran que s’ouvre, le premier Dimanche de Carême, la grande saison liturgique consacrée à la pénitence, c’est là que se fait la réunion du Dimanche des Rameaux et celle du Mardi des Rogations, c’est là qu’on procède aux cérémonies du Jeudi-Saint et du Samedi-Saint et que l’on célèbre la Messe le Samedi in Albis et la veille de la Pentecôte.


Cette église, ayant été détruite, fut reconstruite et consacrée de nouveau par Benoît XIII, en 1726, et la mémoire de cette consécration fut fixée, comme celle de la première, au 9 novembre.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
N’entrez jamais dans les églises sans vous pénétrer des pensées de la Foi.

Méditation du jour
Où reposerons-nous après notre mort ?  suite

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