S. Philippe Néri
26 mai

RÉSUMÉ :

Saint Philippe, né à Florence au XVIe siècle, quitta tout pour servir le divin Maître, et fonda la Congrégation de l’Oratoire. L’Esprit-Saint l’avait enflammé d’un tel amour de Dieu que les palpitations de son cœur lui brisèrent deux côtes.

Il passait des nuits entières dans la contemplation des choses célestes et « l’Esprit de vérité » lui enseigna la vraie sagesse. Ses entretiens avec Jésus le comblaient d’une telle joie qu’il s’écriait : « Assez, Seigneur, assez ».

Il aimait les jeunes gens : « Amusez-vous, leur disait-il, mais n’offensez pas Dieu ». Il mourut en 1595, en la fête du Saint-Sacrement.

Les Fleurs de la Vie des Saints, par le P. Antoine Girard, s.j., Paris - 1657, coll. privée
Saint Philippe Néri, fondateur de l
Saint Philippe Néri, fondateur de l'Ordre de l'Oratoire.

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Voilà sans doute l’un des plus grands Saints de l’Église. Voilà l’une des vies les plus extraordinaires, tant par les vertus que par les miracles.

Saint Philippe naquit à Florence le 22 juillet 1515, Léon X étant pape, Maximilien Ier empereur et François Ier roi de France. Dès son enfance, on l’appelait le bon petit Philippe, tant il était bon, doux et aimable.

Vers l’âge de dix-huit ans, il renonça à la fortune d’un de ses oncles pour aller à Rome étudier les sciences ecclésiastiques. Rien de plus édifiant que sa vie d’étudiant : pauvreté, mortification, prière, travail, silence, vie cachée, habitaient sa modeste cellule. Après plusieurs années d’étude opiniâtre dans les universités, il travailla seul quelques années encore, dans le silence et la solitude, et quand, devenu prêtre par obéissance, il commença à se livrer au ministère des âmes, son esprit facile et profond avait acquis une science fort remarquable, si bien qu’il passa toute sa vie pour l’un des plus savants théologiens de Rome.

Son angélique pureté eut à subir les plus rudes assauts ; mais il sortit toujours vainqueur de tous les pièges, et reçut comme récompense la grâce de ne jamais ressentir, le reste de sa vie, aucun mouvement, même involontaire, de la concupiscence charnelle.

Un jour, saint Philippe fut tellement embrasé de l’amour de Dieu, que deux de ses côtes se rompirent pour donner plus de liberté à ses élans séraphiques. Souvent ses entretiens avec Notre-Seigneur étaient si suaves, qu’il n’y pouvait tenir et se mourait de joie, ce qui lui faisait pousser ce cri : « Assez, Seigneur, assez ! ».

Saint Philippe visitait les hôpitaux, soignait les malades, assistait et instruisait les pauvres, passait de longues nuits dans la prière, aux catacombes, sur les tombeaux des Martyrs. Partout et à toute occasion, il cherchait à gagner des âmes à Dieu. Il aimait surtout les jeunes gens ; il les attendait à la sortie des écoles, se mêlait à leurs rangs et conversait avec eux ; il les abordait sur les places publiques, les cherchait jusque dans les ateliers et les magasins, en confessait une multitude, en retirait un grand nombre du vice : « Amusez-vous bien, leur disait-il souvent ; mais n’offensez pas le bon Dieu ! ». Aussi saint Philippe exerçait-il sur l’enfance et la jeunesse un ascendant irrésistible, et nul mieux que lui ne mérite d’être regardé comme le Patron de ces Œuvres de jeunesse si utiles et si répandues de nos jours.

1424

Le Saint fonda la Société des Prêtres de l’Oratoire. Saint Philippe jouait pour ainsi dire avec les miracles, et les résurrections de morts ne coûtaient rien à cet homme extraordinaire. Il se regardait, malgré tout, comme le plus grand des pécheurs, et disait souvent à Dieu : « Seigneur, défiez-Vous de moi, car j’ai peur de Vous trahir ! ».

Saint Philippe mourut dans la joie de l’amour divin, à l’âge de quatre-vingts ans, après quarante-quatre ans de prêtrise, le 26 mai 1595, Clément VIII étant pape, Rodolphe II empereur et Henri IV roi de France.

Nul Saint n’est resté plus populaire à Rome.


Mercredi 31 décembre 2025
Dans l'octave de Noël
2e classe
Temps de Noël

Mémoire de S. Silvestre Ier ,

pape et confesseur




Oraison - collecte
Nous Vous en supplions, Dieu tout-puissant, accordez-nous d’être libérés par la naissance nouvelle et selon la chair de Votre Fils unique, nous que l’ancien esclavage retient captifs sous le joug du péché. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Silvestre 1er, pape et confesseur :


Pasteur éternel, considérez avec bienveillance Votre troupeau, et par Votre bienheureux souverain Pontife Sylvestre que Vous avez constitué pasteur de toute l’Église, gardez-le à jamais sous Votre protection. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église, nous le savons, reproduit dans sa Liturgie toutes les phases de l’existence de son divin Fondateur.

À peine né, l’Enfant-Dieu est persécuté par Hérode ; l’Église, encore au berceau, envoie au Ciel son premier Martyr, dans la personne du Diacre saint Étienne et ses 25 premiers Papes meurent presque tous martyrs.


Revenu de l’Égypte, Jésus grandit en âge et en sagesse à Nazareth, où Il passe des années paisibles ; sous le pontificat de saint Silvestre Ier (314-335), l’Église, après trois cents ans de persécution, commence à jouir de la liberté qui est son grand bien.

Elle se répand dans l’empire romain et le concile de Nicée, présidé par les légats de saint Silvestre Ier (325), établit victorieusement contre Arius la doctrine de la divinité du Sauveur, dont la Liturgie du Temps de Noël est toute pleine.


« Au premier Concile de Nicée, dit le Bréviaire, la sainte Foi catholique au sujet de la divinité du Christ fut expliquée par trois cent dix-huit Évêques ; Arius et ses sectateurs furent condamnés. À la demande des Pères, saint Silvestre confirma encore ce Concile dans un Synode tenu à Rome, où Arius fut de nouveau condamné.

« Saint Silvestre décréta aussi que l’Évêque seul consacrerait le Chrême ; que, dans l’administration du Baptême, le Prêtre oindrait avec du Chrême le sommet de la tête du baptisé ; que les Diacres porteraient la dalmatique et qu’ils auraient sur le bras gauche le manipule de lin ; enfin que le Sacrifice de l’Autel ne serait offert que sur un voile de lin.

« Il fixa aussi, pour tous ceux qui entreraient dans les Ordres, un certain temps, durant lequel ils devraient exercer successivement leur Ordre dans l’Église, avant d’être élevés au degré supérieur.

« Il vécut dans le pontificat vingt et un ans et dix mois. Il fut enterré dans le cimetière de Priscille, sur la voie Salaria ».


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Désirez ardemment le développement du règne de Jésus-Christ sur la terre ; aimez à répéter ces paroles du Pater : « Que votre règne arrive ! »

Méditation du jour
Nous passons sur la terre comme des voyageurs  suite

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