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Ste Eulalie de Barcelone
12 février
On lit au Martyrologe Romain de ce jour : « À Barcelone, en Espagne, sainte Eulalie vierge. À l’époque de l’empereur Dioclétien, elle endura le chevalet, les ongles de fer et les flammes, fut enfin attachée à une croix et reçut la glorieuse couronne du martyre ». 2361 Lorsque Dacien alla en Espagne pour y faire ressentir aux Chrétiens la cruauté de ses maîtres, Dioclétien et Maximien, et pour bannir de l’Occident, s’il était possible, la foi de l’Évangile, il y avait à Barcelone une fille d’illustre famille, nommée Eulalie, qui était Chrétienne. Elle était âgée de quatorze ans, avait une grande beauté, s’était perfectionnée dans la vertu pour se rendre capable de l’amour divin, que le Saint-Esprit voulait allumer dans son âme. Cette jeune fille entendant parler des étranges cruautés qu’exercait ce tyran, inspirée de Dieu et poussée d’une sainte passion de souffrir pour Sa gloire, sortit secrètement de la maison de son père et alla se présenter devant le tribunal de Dacien, à qui elle fit de courageuses remontrances. Le président demeura tout interdit en entendant une jeune fille lui parler de la sorte, et le blâmer d’une chose qu’il faisait par l’ordre des empereurs. Il lui demanda qui elle était, et pourquoi elle parlait avec si peu de révérence de la majesté romaine et d’un officier qui la représentait. La Sainte lui répondit sans se troubler qu’elle était servante de Jésus-Christ, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Dacien, transporté de fureur, la fit cruellement fouetter sur-le-champ ; mais elle ressentait une joie inconcevable en recevant ces injures, et disait : « Je ne sens point vos tourments, parce que mon Dieu est avec moi ». Le juge, encore plus irrité, la fit mettre sur le chevalet et déchirer avec des ongles de fer, lui fit brûler les flancs avec des torches, et la fit ensevelir dans la chaux vive ; puis on lui versa sur la tête de l’huile bouillante, et dans les narines du plomb fondu et du sénevé broyé dans du vinaigre. Après cela on lui rouvrit toutes ses plaies avec des têts de pots cassés, et on lui brûla les yeux avec des chandelles ardentes : supplices inouïs ! et qui font voir jusqu’où peut aller la cruauté d’un homme furieux. Mais l’héroïque Vierge se trouva miraculeusement délivrée de tous ces tourments, et les bourreaux qui la tourmentaient furent réduits en cendres. Cependant le cœur de Dacien ne fut nullement amolli pour cela ; au contraire, afin de couvrir de honte cette innocente fille, il la fit traîner par la ville dans le triste état où les supplices l’avaient réduite ; et enfin, il commanda qu’elle eût la tête tranchée sur la place publique ; il confessa par là qu’il désespérait de la victoire et qu’il se tenait pour vaincu. Le Martyrologe romain et le cardinal Baronius disent qu’elle fut crucifiée, et qu’on vit son âme monter au ciel sous la forme d’une colombe ; saint Isidore ajoute que son corps fut couvert de neige, et qu’elle fut mise en terre durant la nuit par les Chrétiens, avec tous les honneurs et toutes les cérémonies que les calamités du temps leur permettaient. Son corps demeura caché jusqu’à l’an 878 ; il plut alors à Dieu de le découvrir à Frédoin, évêque de Barcelone, qui le fit porter en l’église dite de Sainte-Croix, où il a reposé jusqu’aujourd’hui. Tous les Martyrologes font mémoire de sainte Eulalie le 12 de février, qui fut le jour de son martyre, vers l’an 300. Il faut remarquer qu’il y a une autre sainte, vierge et martyre, du même nom, en la ville de Mérida, en Espagne. Le R. P. de Grenade a écrit ses triomphes dans son Introduction au Symbole de la Foi (sainte Eulalie de Mérida, fête le 10 décembre). |
Mercredi 15 janvier 2025
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