S. Yves
19 mai

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Saint Yves, prêtre et juge ecclésiastique en Bretagne.Patron des avocats et hommes de loi.
Saint Yves, prêtre et juge ecclésiastique en Bretagne.
Patron des avocats et hommes de loi.
Né de parents également illustres et vertueux, en 1253, Innocent IV étant pape, Conrad IV empereur et saint Louis roi de France, près de Tréguier dans la basse Bretagne, Yves Hélory fit ses études à Paris.

À l’âge de vingt-quatre ans, il alla à Orléans apprendre le droit civil, sous le fameux jurisconsulte Pierre de la Chapelle. Sa mère absente le dirigeait par ses lettres ; elle lui répétait souvent qu’il devait vivre de façon à devenir un Saint. « C’est bien le but où je tends » répondit-il. Cette pensée : Il faut que je sois un Saint, le portait puissamment à la vertu, et l’éloignait de tout ce qui avait l’apparence du mal.

Ayant embrassé l’état ecclésiastique, saint Yves remplit à Rennes et à Tréguier, qui était alors un évêché, la charge d’official. Sa qualité de juge ne l’empêchait pas, selon l’usage de ce temps, de plaider devant les autres cours et tribunaux. Il se signala au barreau de Paris, sous le règne de Philippe le Hardi, et mérita le glorieux surnom d’Avocat des pauvres.

À Tours, il trouva dans une grande consternation l’hôtesse chez laquelle il avait coutume de loger : deux voleurs, qui se faisaient passer pour des marchands, lui avaient confié en dépôt une valise qui contenait, disaient-ils, douze cents écus d’or et des papiers importants. Ils convinrent avec elle qu’elle ne rendrait la valise à l’un d’eux qu’en la présence de l’autre. L’hôtesse, sans vérifier le dépôt, en donna une reconnaissance, et, quelque temps après, eut l’imprudence de la rendre à l’un des deux prétendus marchands, qui avaient imaginé entre eux ce moyen d’escroquerie : l’autre la cita en justice, réclamant des dommages-intérêts. Saint Yves, qui se chargea de plaider pour cette veuve désolée, dit que la dépositaire était prête à satisfaire le demandeur et à lui rendre la valise ; mais, aux termes de la convention, c’est-à-dire en présence des deux déposants. Le tribunal adopta cette conclusion. Surpris par cette sentence imprévue, le demandeur change de visage, se trouble ; on soupçonne un voleur, on l’arrête, on l’interroge ; il avoue que la valise ne contenait que de vieux clous et de la ferraille : il est condamné comme escroc.

« Saint Yves », Abbé Claude Falch’hun, B.H.B.V., 1962

1416



Nommé successivement curé de Trédrez et de Lohannec, saint Yves fut le modèle des pasteurs, comme il avait été celui des juges et des avocats. Il mourut le 19 mai 1303, Benoît XI étant pape et Philippe IV le Bel roi de France. Clément VI le canonisa en 1547. Les hommes de loi de plusieurs nations l’ont choisi pour leur patron.



Mercredi 19 novembre 2025
Ste Élisabeth de Hongrie,

reine et veuve
3e classe

Temps après la Pentecôte

Mémoire de S. Pontien,

pape et martyr




Oraison - collecte
Dieu de miséricorde, éclairez les cœurs de Vos fidèles, et, touché des glorieuses prières de sainte Élisabeth, faites-nous mépriser les prospérités du monde et jouir sans cesse des consolations célestes. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Pontien, pape et martyr :


Pasteur éternel, considérez avec bienveillance Votre troupeau, et par Votre bienheureux Martyr et Souverain Pontife Pontien que Vous avez constitué pasteur de toute l’Église, gardez-le à jamais sous Votre protection. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Sainte Élisabeth, fille d’André, roi de Hongrie, fut donnée en mariage au landgrave de Thuringe Louis IV. Elle en eut trois enfants : Herman, Sophie et Gertrude.


Son mari, qui était un saint, lui laissa la plus entière liberté pour ses exercices de piété et de charité. Comme la femme forte dont nous parle l’Épître, elle se levait la nuit pour prier, donnait des aumônes aux pauvres avec une grande prodigalité et filait elle-même de la laine, afin de leur confectionner des vêtements chauds.


Le trait qui la caractérise surtout, c’est son amour des malades et des lépreux qu’elle soignait avec une tendresse de mère et dont elle baisait les plaies avec respect.


À la mort de son époux, voulant tout quitter pour acheter à ce prix la perle de la Vie éternelle, elle se revêtit d’une robe grossière et entra dans l’Ordre des Pénitents de saint François, où elle se fit remarquer par sa patience et son humilité.


Son beau-frère, en effet, devenu landgrave, la chassa avec ses enfants de la résidence princière de Wartburg de sorte que celle qui était surnommée la mère des pauvres ne put trouver elle-même un toit hospitalier pour l’abriter.

Elle mourut à vingt-quatre ans, en 1231.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Puissiez-vous dire comme sainte Élisabeth  : « C’est Jésus-Christ qui vit en moi. »


Méditation du jour
Ô Seigneur, je Vous abandonne tout  suite

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