On éprouverait une vive joie
à repasser tous les sentiers de la vie de la Vierge,
tous ces sentiers qui fleurissent de lumière
et d’amour,
car ses voies étaient des voies de vérité
et de bonté.
Toujours la même,
c’est-à-dire allant d’un élan virginal
qui la livre à son Dieu,
le même mouvement
qui la livre à l’amour créateur
se déverse en charité sans limites :
elle se donne à Dieu
de qui elle reçoit la vie
et elle répand sur les hommes
la vie qu’elle a puisée en Dieu.
On ne se lasse pas
de la contempler.
Si la splendeur des journées uniques
comme l’Annonciation,
la Nativité de Jésus,
le Vendredi Saint
ou la Résurrection,
nous met hors de nous-mêmes,
nous goûtons à peine moins de joie
à suivre,
dans la monotonie des jours,
celle qui vivait humble
et cachée à Nazareth,
ou qui demeurait à Jérusalem
avec saint Jean.
C’était la Vierge,
celle qui appartenait toute à Dieu,
c’était la Mère,
celle qui répandait la vie ;
et toujours celle dont l’existence était rythmée
par l’Esprit-Saint
en grâce divine.
Comment cette Épouse très fidèle du Saint-Esprit
n’aurait-elle pas une grâce incomparable
pour entraîner dans les docilités
qui acheminent à reproduire
en nos vies humaines
le mystère de Jésus !
R.P. B.-M. Morineau, S.M.M.