S. Polycarpe
26 janvier

RÉSUMÉ :

Saint Polycarpe, disciple de l’Apôtre saint Jean, fut par lui revêtu de la plénitude du sacerdoce et nommé Évêque de Smyrne. Dans une lettre qu’il écrit aux Philippiens, il cite la première Épître de son Maître, dont la liturgie nous fait lire aujourd’hui un passage. « Quiconque, déclare-t-il après saint Jean, ne confesse pas que le Christ est venu dans la chair est un antéchrist ».

Il revendique pour Jésus la réalité de Son titre de Fils de Dieu contre les hérétiques de son temps qui affirmaient que l’Incarnation du Verbe n’était qu’apparente.

Un jour que l’hérétique Marcion lui demandait s’il le connaissait, le saint Évêque lui répondit « qu’il le connaissait pour le fils aîné de Satan ». Et l’Épître d’aujourd’hui établit le moyen de distinguer « les fils de Dieu, de ceux qui sont les fils du diable ». Ceux qui, comme le Christ, aiment leurs frères, et, comme Lui, donnent pour eux leur vie, sont de Dieu. C’est ce que fera saint Polycarpe.

Victime de la persécution qui sévit sous l’empereur Commode, il rendit témoignage au Christ en acceptant le martyre. Il fut livré aux flammes au milieu de l’amphithéâtre, puis frappé d’un coup d’épée, en l’an 166. Il était âgé de 86 ans.

Le martyre de saint Polycarpe en l
Le martyre de saint Polycarpe en l'an 166. Né vers l'an 70.

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Saint Polycarpe, né vers l’an 70, saint Lin étant pape et Vespasien empereur, fut un personnage d’une éminente sainteté et d’une très profonde doctrine. Il avait eu le bonheur de connaître plusieurs disciples du Sauveur, et de les entretenir familièrement, surtout l’Apôtre saint Jean, par l’autorité duquel il fut établi Évêque de Smyrne.

Homme de grande Foi, saint Polycarpe avait horreur de tout ce qui attaquait la doctrine chrétienne. L’hérétique Marcion s’approcha un jour de lui audacieusement, au moment où saint Polycarpe détournait la tête pour éviter de le voir, et il lui dit :

« — Ne me connaissez-vous pas ?

« — Si, répondit l’Évêque, je vous connais pour le fils aîné de Satan ».

Une telle âme était préparée au martyre.

Le récit de son sacrifice est une des plus belles pages de l’histoire de l’Église aux premiers siècles. À l’entrée de ce saint vieillard dans l’amphithéâtre, tous les Chrétiens présents entendirent une voix mystérieuse qui lui disait :

« — Courage, Polycarpe, combats en homme de cœur ! ».

Le proconsul lui demanda :

« — Êtes-vous Polycarpe ?

« — Oui, je le suis.

« — Ayez pitié de vos cheveux blancs, maudissez le Christ, et vous serez libre.

« — Il y a quatre-vingt-six ans que je Le sers et Il ne m’a fait que du bien ; comment pourrais-je Le maudire ? Il est mon Créateur, mon Roi et mon Sauveur.

« — Savez-vous que j’ai des lions et des ours tout prêts à vous dévorer ?

« — Faites-les venir !

« — Puisque vous vous moquez des bêtes féroces, je vous ferai brûler.

« — Je ne crains que le feu qui brûle les impies et ne s’éteint jamais. Faites venir vos bêtes, allumez le feu, je suis prêt à tout ».

De toutes parts, dans l’amphithéâtre, la foule sanguinaire s’écrie :

« — Il est digne de mort. Polycarpe aux lions ! ».

Mais les combats des bêtes féroces étaient achevés ; on arrêta qu’il serait brûlé vif. Comme les bourreaux se préparaient à l’attacher sur le bûcher, il leur dit :

« — C’est inutile, laissez-moi libre, le Ciel m’aidera ».

Le Saint lève les yeux au Ciel et prie. Tout-à-coup la flamme l’environne et s’élève par-dessus sa tête, mais sans lui faire aucun mal, pendant qu’un parfum délicieux embaume les spectateurs. À cette vue, les bourreaux lui percent le cœur avec une épée.

C’était le 25 avril 166, saint Soter étant pape et Marc-Aurèle empereur romain.


Jeudi 3 juillet 2025
S. Irénée,

évêque et Martyr
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui avez accordé au bienheureux Irénée, Votre Martyr et Pontife, de réprimer les hérésies par la vérité de sa doctrine et d’affermir la paix de l’Église, nous Vous en supplions, donnez à Votre peuple la constance en la sainte religion, et à nos temps Votre paix. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Vers la fin du IIe siècle, alors que les sectes gnostiques cherchaient à saper par sa base la religion chrétienne, Dieu suscita saint Irénée pour leur résister en face. « Il lui accorda la grâce de détruire les hérésies par la vérité de la doctrine ».


Succédant à saint Pothin sur le siège de Lyon en 177, saint Irénée « prêcha à temps et à contre-temps », comme le veut saint Paul, et se fit le défenseur du Christ et de Son Épouse.

L’Église, déclare-t-il, disséminée à travers le monde, jusqu’aux extrémités de la terre, professe la Foi qu’elle a reçue des Apôtres qui l’ont reçue eux-mêmes du Fils de Dieu.

Et cette Église a son centre à Rome « avec qui toute l’Église doit s’accorder à cause de sa principauté supérieure, car, par la succession des Pontifes romains la tradition apostolique de l’Église est parvenue jusqu’à nous ».


Ardent apologiste, saint Irénée fut aussi un profond théologien. On l’a appelé le père de la théologie catholique et l’anneau d’or qui relie l’esprit de l’Évangile à la doctrine des Pères.


L’oreille encore remplie des derniers échos de l’enseignement apostolique, il fut le premier à faire la synthèse raisonnée de notre Foi. Son traité : La fausse science démasquée et réfutée aussi appelé Contre les hérésies, porta un coup mortel à l’hérésie gnostique.


Saint Jérôme lui donne le titre glorieux de Martyr. Il mourut, croit-on, pendant la persécution de Septime-Sévère en 202. Benoît XV étendit sa fête à l’Église universelle.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Imitons autant qu’il est possible les Saints et et leurs vertus.

« Irénée, successeur du Martyr saint Pothin, donné pour Évêque à la ville de Lyon par le bienheureux Polycarpe, m’apparaît avec une brillante auréole de vertus ». (S. Grégoire de Tours)


Méditation du jour
Certitude  suite

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