S. Pons
14 mai

AU DIOCÈSE DE NICE

2321

QUERELLE ENTRE NICE ET CIMIEZ POUR UN ÉVÊCHÉ


« Son argument le plus efficace [de saint Valérien évêque de Cimiez], celui qui toucha le plus les hommes de son temps fut, sans aucun doute, le martyre de saint Pons que [saint] Valérien sut habilement mettre en avant pour défendre la cause de son Église [de Cimiez. Car il fallait supprimer l’un des deux diocèses sis à 3 km l’un de l’autre].


« Saint Pons, qui est devenu le patron d’une abbaye niçoise voisine de Cimiez, était, si nous en croyons la légende, le fils d’un sénateur romain nommé Marc. Il étudiait aux écoles quand il abjura l’idolâtrie pour embrasser la religion chrétienne. Sa Foi était si entraînante qu’il convertit, dit-on, l’empereur Philippe lui-même et son fils. Mais ces princes ayant eu un persécuteur de l’Église, Valérien, pour successeur, [saint] Pons dut s’enfuir pour obéir aux ordres de Dieu et il gagna une ville située au pieds des Alpes qui n’était autre que Cimiez. En arrivant, il fut dénoncé au gouverneur Claude et à l’assesseur Anabius. On l’emmena à l’amphithéâtre pour qu’il y fût dévoré par des ours dalmates, mais ceux-ci, loin de s’attaquer à lui, se contentèrent de le caresser. On voulut le brûler sur un grand bûcher, mais sans plus de succès. Conduit ensuite au temple d’Apollon pour sacrifier aux dieux, [saint] Pons s’y refusa. On le décapita enfin sur un rocher dominant un torrent [le Paillon].


« Cette biographie est légendaire. L’imagination de l’auteur s’est exercée sur les paysages et les monuments de Cimiez : sur les arènes, sur les ruines d’un édifice qui gardait des traces d’incendie, sur les anciens thermes que l’imagination populaire regardait comme ayant été le temple d’Apollon, sur une roche surplombant le Paillon où s’élevait encore au XIXe siècle une chapelle dédiée à saint Pons. Sur ce canevas topographique, l’auteur à brodé une histoire.


« Toutefois, la légende est ancienne et saint Valérien a été soupçonné d’avoir contribué à la forger, car l’intérêt qu’il avait à l’imaginer est évident. Cimiez théâtre du martyre de saint Pons, l’apôtre des Alpes Maritimes, quel magnifique argument c’était pour répondre victorieusement aux prétentions des Niçois ! » (Robert Latouche, doyen de la Faculté des Lettres de Grenoble, Histoire de Nice, T. I, Des origines à 1860, p. 11, Ville de Nice - 1951)


La tendance moderne et universitaire étant à décrier systématiquement les Légendes (ce qui doit être lu), on peut toutefois en soupçonner la vérité…


CIMIEZ


« Dès l’an 7 avant J.-C. la province des Alpes Maritimes a donc pour chef-lieu Cemenelum, Cimiez. Ce site est à la vérité une enclave militaire destinée à surveiller Nice, l’impudente Massaliote, et nous serions mal venus de nous enorgueillir de cette création purement administrative. Cimiez est une modeste capitale provinciale, une des plus menues du colossal Empire ». (André Compan, Histoire de Nice et de son Comté, T. I, p. 37, L’Astrado, Toulon - 1973).


« En 381, il y a à Nice un évêque, Amantius ; en 439, au concile de Riez voici enfin saint Valérien, premier évêque de Cimiez. De nouveau, la rivalité des deux cités éclate : deux sièges épiscopaux à 3 km de distance, quelle superbe querelle de clochers ! Grâce à Valérien, docteur et lettré, Cimiez remportera une victoire à la Pyrrhus en 465 lorsque le pape Hilaire réunit les deux localités sous un seul évêque séant dans l’ancienne capitale de la Province. Mais au VIe siècle, il n’y a déjà plus d’évêque à Cimiez… ». (Ibid., p. 56).


Vendredi 26 décembre 2025
S. Étienne,

diacre, protomartyr
2e classe

Temps de Noël



Oraison - collecte
Donnez-nous, nous Vous en supplions, Seigneur, d’imiter ce que nous honorons, en sorte que nous apprenions à aimer nos ennemis parce que nous fêtons la naissance au Ciel de celui qui a su implorer même pour ses persécuteurs Notre Seigneur Jésus-Christ, Votre Fils, qui avec Vous vit et règne, dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de l’Octave de Noël :


Accordez, Dieu tout-puissant, que la nouvelle naissance de Votre Fils unique dans la chair nous délivre, nous que l’antique esclavage retient encore captifs sous le joug du péché. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église était encore au berceau lorsque saint Étienne, signalé par ses vertus, reçut des Apôtres la mission d’organiser les repas en commun destinés aux pauvres. Il fit de « tels prodiges et de si grands miracles », que des Juifs des cinq synagogues différentes s’en émurent et le citèrent devant le sanhédrin.


Jésus avait reproché aux Juifs « d’avoir tué et lapidé les Prophètes » ; saint Étienne, à son tour, s’adressant à ses juges, leur déclare qu’en crucifiant le Christ, ils se sont montrés dignes de leurs pères qui ont mis à mort les envoyés de Dieu. Le saint Diacre lève alors les yeux au ciel et s’écrie : « Voici que je vois le Fils de l’Homme debout à la droite de Dieu ».


Quel beau témoignage de la divinité de cet Enfant que nous vénérons dans la Crèche. En entendant ces mots les Juifs, réalisant une fois de plus ce qu’a dit d’eux le Maître, « se précipitèrent tous ensemble sur saint Étienne et le lapidèrent », tandis qu’à genoux, « il remettait son âme à Jésus », et pardonnait à ses bourreaux.


Saint Étienne est le premier des témoins du Christ, il est donc juste qu’il se présente le premier dans le glorieux cortège des Saints qui entourent le berceau du Sauveur. C’est une tendance que l’on remarque dans un martyrologe grec du IVe siècle de rattacher la fête des plus grands Saints du Nouveau Testament à la fête de la Nativité. Son nom est inscrit au Canon de la Messe.


À l’exemple de saint Étienne, que la charité nous fasse « aimer même ceux qui nous font du tort », et soyons prêts, comme lui, à rendre à Jésus naissant, vie pour vie.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Aimez vos ennemis ; priez pour vos persécuteurs et vos calomniateurs, en vous humiliant : ils sont des instruments dont Dieu Se sert pour votre sanctification et votre glorification.

Méditation du jour
La puissance de l’amour  suite

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