S. Hilaire
14 janvier

RÉSUMÉ :

Saint Hilaire, né en 301, évêque de Poitiers et doué de grands talents naturels et surnaturels, car « le Seigneur l’avait rempli de l’esprit de sagesse et d’intelligence », combattit avec sa plume et son éloquence ceux « qui fermaient leurs oreilles à la vérité pour l’ouvrir à des fables ».

Sel de la terre, lumière de la maison de Dieu, il ne pouvait supporter que, sous le fallacieux prétexte de favoriser la paix et l’unité, on laissât s’affadir le sel de la doctrine ou que l’on cachât la lumière de la vérité sous le boisseau.

« Ayant ainsi enseigné la pratique des commandements jusqu’au moindre iota, il est grand dans le royaume des Cieux », et l’Église, qui est la portion terrestre de ce royaume, lui a décerné, par la voix de Pie IX, le titre de Docteur de l’Église universelle. Il mourut en 368.

Le grand saint Hilaire, docteur de l
Le grand saint Hilaire, docteur de l'Église.

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Saint Hilaire naquit à Poitiers, de parents païens mais nobles, au commencement du IVe siècle, en 301, saint Marcellin étant pape et Dioclétien empereur. Après une éducation toute profane, il secoua par les propres forces de son génie, aidé de la grâce, le joug absurde et impur du paganisme, et reçut publiquement le Baptême. Ce païen converti allait devenir l’une des plus brillantes lumières de l’Église, le « marteau de l’hérésie » et l’apôtre infatigable du dogme de la sainte Trinité. La vertu de saint Hilaire croissant chaque jour, on ne parlait dans toute la province de Poitiers que de la pureté de ses mœurs, de sa modestie, de sa charité et de son zèle.

Lorsque l’évêque de Poitiers vint à mourir, tous les fidèles le demandèrent pour pasteur. Dès lors, saint Hilaire entra dans la mêlée contre l’hérésie d’Arius et ne quitta pas le champ de bataille jusqu’à son dernier soupir. Ni les menaces des princes, ni la calomnie, ni l’exil, ne purent jamais ébranler son courage. Obligé de quitter son peuple, il se rend en Orient, où il devient le porte-étendard de la vérité chrétienne. Il est enfin rendu à son troupeau, après plusieurs années d’exil ; ce retour devient un vrai triomphe. « La Gaule tout entière, dit saint Jérôme, embrassa un héros qui revenait victorieux du combat, la palme à la main ». La ville de Poitiers surtout éclata en transports indicibles ; chacun croyait avoir retrouvé son père et même sa patrie, car durant l’absence du pontife la patrie avait semblé à tous un douloureux exil.

Un jour, un petit enfant mourut sans baptême ; sa mère, tenant le cadavre en ses bras, vint se jeter aux pieds de saint Hilaire et lui dit d’une voix suffoquée par les sanglots : « Rendez-moi mon fils ou rendez-le au Baptême ». L’homme de Dieu, ému de la douleur de cette pauvre mère, se prosterne en prière, et bientôt l’enfant ouvre les yeux et revient à la vie.

Épuisé par ses travaux et ses fatigues, le grand athlète de la Foi tomba malade ; l’heure de la récompense était venue. Une lumière éblouissante éclaira sa chambre, puis diminua insensiblement, et disparut à l’instant même où l’âme de saint Hilaire brisait les liens du corps pour s’envoler au sein de Dieu. C’était le 13 janvier 368, saint Damase Ier étant pape, les empereurs romains Valentien à Rome et Valens en Orient.

La France lui a voué un culte spécial, et une multitude d’églises s’honorent de l’avoir pour patron. Un historien a tracé le portrait suivant de saint Hilaire : « Il réunissait en sa personne toutes les excellentes qualités qui font les grands évêques. S’il a fait admirer sa prudence dans le gouvernement de l’Église, il y a fait éclater aussi, lorsque l’occasion l’a demandé, un zèle et une fermeté apostoliques que rien ne pouvait abattre ».

Par décret de Pie IX en 1851, saint Hilaire de Poitiers a été proclamé Docteur de l’Église universelle.


Mardi 15 juillet 2025
S. Henri,

empereur et confesseur
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui, en ce jour, avez fait passer le bienheureux Henri, Votre Confesseur, d’un trône de la terre au royaume du Ciel : nous Vous demandons humblement que, comme en le prévenant par l’abondance de Votre grâce, vous l’avez fait triompher des attraits du siècle, ainsi Vous nous fassiez, à son imitation, éviter les séductions du monde et parvenir jusqu’à Vous avec des cœurs purs. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Henri II, surnommé le Pieux, fut roi de Bavière en 972, roi de Germanie en 1002, et chef du Saint Empire Romain de 1014 à 1024. Il fit serment à Benoît VIII, qui l’avait sacré, « de lui garder à lui et à ses successeurs la fidélité en toutes choses ».


Il mit ses soins et son application à étendre la religion, en relevant les églises détruites, et en fondant des monastères qu’il enrichit de ses largesses. Retenu au Mont-Cassin par une grave maladie, il en fut guéri d’une manière miraculeuse, grâce à l’intercession de saint Benoît. Voulant être prêt à la venue du divin Maître, il rentra d’Italie par la France, se fit agréger à la Communauté de Cluny, et sollicita son admission à l’abbaye bénédictine de Saint-Vanne de Verdun.


L’abbé le reçut, mais lui ordonna aussitôt, au nom de l’obéissance religieuse, de remonter sur le trône impérial. Il eut tellement à cœur la loi de Dieu qu’il garda une absolue virginité dans le mariage. Aussi résolut-il, d’accord avec sa sainte épouse Cunégonde, de faire de Jésus-Christ leur héritier. Il fonda dans ce dessein l’évêché de Bamberg, auquel il laissa tous ses biens. Il fut inhumé dans cette église en 1024.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Rappelez-vous que la sainteté peut s’acquérir dans tous les états.

Méditation du jour
Confiance en la divine miséricorde  suite

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