N° 1559
SEDE VACANTE
Pièce de monnaie de 5 Lires italiennes, ou vaticanes,

(diamètre 23 mm) de la Cité du Vatican

lors de la vacance du Siège apostolique de 1939 à la mort de Pie XI

Siège vacant 1939.Armes du Cardinal camerlingue : Eugenio Pacelli qui sortira du Conclave avec le nom de Pie XII.
Siège vacant 1939.
Armes du Cardinal camerlingue : Eugenio Pacelli qui sortira du Conclave avec le nom de Pie XII.

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Encore une fois (n’est toujours pas coutume) nous sommes tous d’accord. La dernière fois c’était en 2005 : le Siège apostolique est vraiment vacant. Le Cardinal camerlingue constate le décès, l’annonce, organise la nouvelle succession et gère les affaires courantes. Ce sont les armes du Camerlingue qui apparaissent alors. En 1939, le camerlingue de Pie XI est le Cardinal Eugenio Pacelli, le futur Pie XII.

SIÈGE VACANT
Pièce d’un cinquième d’écu en argent

(diamètre : 25 mm)

  • Le Siège vacant en 1769

  • ET MAINTENANT ?

  • IL N’EST PLUS LÀ, ET LE SUIVANT SERA LÀ

  • DONC, SEMPER ORARE NUMQUAM DEFICERE

Armes du Cardinal camerlingue Carlo Rezzonico qui dirige les États pontificaux pour les affaires courantes et organise le Conclave.
Armes du Cardinal camerlingue Carlo Rezzonico
qui dirige les États pontificaux pour les affaires courantes
et organise le Conclave.

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Le Siège vacant en 1769

À la mort de Clément XIII auquel succédera Clément XIV.  Invocation au Saint-Esprit : « Veni Sancte Spiritus ».
À la mort de Clément XIII auquel succédera Clément XIV.
Invocation au Saint-Esprit : « Veni Sancte Spiritus ».

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Ce n’est pas une nouveauté. Cela est arrivé plus de deux cent soixante fois dans l’histoire de l’Église. Mais il y a un autre aspect de la question, c’est la crise de l’Église qui dure depuis plus d’un demi-siècle et qui en est peut-être arrivée à son paroxysme.


Qu’il y ait eu des Papes saints, nous le savons : surtout dans les premiers siècles, principalement par le martyre résumant leur vie de fidélité à Notre Seigneur Jésus-Christ ; plus tard par la sainteté de toute leur vie ou la sublimité de leur doctrine, mais sans le martyre violent (ce qui n’exclut pas le martyre moral). Le nombre de Saints Papes a donc diminué au fil, des siècles. Sauf erreur, il y a 86 Papes Saints (74) ou Bienheureux. Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il y ait de la diversité, car l’égalitarisme est une sottise moderne. Des « mauvais Papes », il n’y en a pas eu. Tout au plus des moins bons, si tant est qu’on soit capable d’en juger correctement… De toutes façons, s’ils sont réellement Papes, leur Autorité s’exerce indépendamment de leur sainteté, celle-ci étant certes un atout. Car l’Autorité ne dépend pas de la sainteté, mais de la fidélité à la mission divine reçue.


Le drame est bien sûr dans les conditions d’exercice à travers les siècles lorsque la politique s’en mêle un peu trop, lorsque le pouvoir civil cherche à empiéter sur le pouvoir du Pape et peut le contraindre à des solutions plus ou moins « bonnes » aux yeux des uns ou des autres, ou encore lorsque les hommes, les fidèles oublient leurs devoirs et leur statut d’enfants de Dieu et se rendent plus ou moins autonomes pour leur perte. Les qualités humaines ont donc aussi leur rôle.


Le drame culminant que nous vivons tient au fait qu’avec Paul VI, confirmant les erreurs de Vatican II contradictoires avec la doctrine reçue antérieurement, et ses successeurs qui en prolongent la chute, l’Autorité ne s’exerce plus.


ET MAINTENANT ?


« Ainsi donc, Benoît XVI s’est démis de fonctions qu’il n’exerçait pas et dont il était totalement dépourvu. L’état réel de l’Église catholique —celui qui apparaît aux yeux de Dieu et au regard de la foi catholique en exercice— n’a donc pas changé : l’Église militante est privée de l’exercice de l’autorité pontificale et de ce qui en découle. » (Abbé Hervé Belmont, Notre-Dame de la Sainte-Espérance - Mars 2013, N° 278)


Ce pourquoi, a priori et dans la continuité depuis Paul VI, il est dans l’ordre de ce désordre que l’élu à venir soit un JP IV. En pire car le sillon se creuse. Paul VI avait été couronné, mais il a vendu ensuite sa tiare. Les suivants ont refusé le couronnement, et JPIII (Benoît XVI) a supprimé carrément la tiare de ses armoiries… en attendant la suite.


« L’être là » : IL N’EST PLUS LÀ, ET LE SUIVANT SERA LÀ


En attendant l’éventuel miracle de première grandeur (pour lequel nous devons certes prier), ce sera la continuité dans le materialiter :


« Une précision s’impose cependant. Le Père Guérard des Lauriers, tant en raison de son principe qu’en raison de son argument (induction fondée sur l’ensemble des actes de Vatican II-Paul VI) a usé de la distinction pape materialiter-Pape formaliter qui est au cœur de sa thèse [de Cassiciacum]. Cette distinction doit être « mise à jour » : le materialiter attribué à Paul VI incluait une réalité juridique du fait qu’il était le sujet canoniquement élu. Mais par la suite, l’élection a disparu avec la disparition des cardinaux (les nouveaux nommés ne l’étant pas vraiment parce que la nomination est un acte de juridiction). Le materialiter qu’on peut attribuer à Benoît XVI est beaucoup plus ténu : il ne reste rien de l’ordre juridique, il ne reste qu’un fait public (l’être-là) qui n’est qu’une disposition prochaine à être reconnu par l’Église universelle en cas de rupture avec la nouvelle religion de Vatican II. Il y a encore une continuité (qui n’est pas sans incidence sur l’apostolicité de l’Église) mais cette continuité est une continuité en puissance. » (Abbé Hervé Belmont, Suis-je sédévacantiste ? Blog Quicumque, 13 avril [fête de saint Herménégilde] 2010).


Avers de la monnaie du haut de la page
« Infunde amorem cordibus » Infusez Votre Amour dans les cœurs.
« Infunde amorem cordibus »
Infusez Votre Amour dans les cœurs.

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DONC, SEMPER ORARE NUMQUAM DEFICERE


Le Saint-Esprit ? : « La récente démission de Benoît XVI est-elle l’heure que le Bon Dieu a choisie pour que la sainte Église catholique retrouve sa splendeur terrestre, et jouisse à nouveau de la présence et de l’exercice de son autorité ici-bas ? Je l’ignore.


« Ce serait un extraordinaire miracle, non seulement parce que Dieu renverserait la malice des hommes si puissamment installée, mais plus encore parce que ce renversement s’effectuera d’une manière parfaitement conforme à la Constitution de la sainte Église. Notre-Seigneur Jésus-Christ s’est en effet engagé par promesse à faire perdurer l’Église dans son Apostolicité —c’est-à-dire dans une continuité ininterrompue et une identité toujours intègre— jusqu’à son retour pour juger les vivants et les morts à la fin du monde.


« Puisque c’est l’heure de désirer un miracle, c’est plus que jamais l’heure de la prière. » (C’est l’heure de la prière ! Idem, 23 février 2013).

Pour nous aider à méditer

Saint Chrysostôme l’appelle [S. Pierre] Os Christi, parce que ce qu’il dit pour toute l’Église et à toute l’Église, comme chef et pasteur, ce n’est pas tant parole humaine que de Notre Seigneur. (Saint François de Sales, Les Controverses, II, VI, 14)

Notes tirées du sermon

En cette nouvelle période critique de la vacance du Siège de saint Pierre à Rome, peut-on espérer une intervention divine ? C’est certainement une circonstance que Dieu pourrait utiliser d’une manière très sensible aux yeux des hommes sur la terre. Aussi est-il providentiel que notre Sainte Mère l’Église, dans sa viduité présente, nous fasse prier des profondeurs de nos inquiétudes et de nos misères avec une grande vertu d’espérance : « Nous Vous en prions, Dieu tout-puissant, ayez égard aux vœux de nos cœurs humiliés, et pour nous défendre, étendez le bras de Votre majesté. Par J.-C. N. S. ».

Car ne nous y trompons pas : il y a des lustres qu’humainement il n’y avait plus de véritable espoir dans la résolution de la crise à vue humaine. Seule une intervention divine, visible, exceptionnelle, pouvait et peut apporter une vraie solution. D’où le bon usage de l’actuelle pénitence du Carême.


Car s’il y a ceux qui souffrent dans leur corps de maladie ou d’accident, plus graves sont les souffrances morales et spirituelles de ceux qui en subissent l’épreuve, et plus l’objet est élevé, plus la souffrance est grande, particulièrement ici avec cette épouvantable, et inouïe jusqu’à présent, crise de l’Église. Ceux qui n’en ont pas « le cœur humilié », ont-ils vraiment le sensus Ecclesiæ ? Le sentire cum Ecclesia a-t-il encore un sens pour eux ?


« Levez-Vous, Seigneur ; que l’homme ne triomphe pas ; que les nations soient jugées devant Votre face » (Graduel, Ps. IX, 20). « Que l’homme ne triomphe pas », c’est l’inimicus homo (l’homme ennemi) de l’Évangile qui sème nuitamment le mauvais grain (l’ivraie, la zizanie), la mauvaise doctrine, la « religion de l’homme » si chère à l’un et l’autre des JP…


L’Église, on le voit encore ici de façon toute spéciale, transcende les siècles et demeure toujours vivante et actuelle dans sa sollicitude pour ses enfants humiliés. Que Notre Seigneur daigne faire des miracles en Son pays et ne pas passer outre à cause de notre indifférence, ou pire, de notre refus.


Recommandation spirituelle de la semaine

« Qui procurera, de Sion, le salut d’Israël ? » (Communion)


Vendredi 8 décembre 2023
IMMACULÉE CONCEPTION

de la Bienheureuse Vierge Marie
1re classe

Temps de l’Avent

Mémoire de la première semaine de l’Avent


Oraison - collecte
Ô Dieu, qui, par l’Immaculée Conception de la Vierge, avez préparé à Votre Fils une demeure digne de Lui, nous Vous en supplions, Vous qui, en prévision de la mort de ce même Fils, l’avez préservée de toute tache, accordez-nous, par son intercession, qu’étant purifiés de nos fautes, nous parvenions jusqu’à Vous. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi-soit-il.


Mémoire de l’Avent :


Faites paraître, Seigneur, Votre puissance et venez ; afin que nous méritions d’être arrachés, par Votre secours, aux imminents périls où nos péchés nous engagent, et d’en être sauvés par Votre vertu libératrice ; Vous qui étant Dieu vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Ayant décidé de toute Éternité, de faire de Marie la Mère du Verbe incarné, Dieu voulut qu’elle écrasât dès le premier instant de sa conception la tête du serpent.

Il l’entoura « d’une parure de sainteté » et fit de son âme, « qu’Il préserva de toute tache, une habitation digne de Son Fils ». Dès le VIIIe siècle, on commémorait en Orient le 9 décembre, au IXe siècle, en Irlande, le 3 mai et au XIe siècle, en Angleterre, le 8 décembre la fête de la « Conception » de la Vierge.


Les bénédictins avec saint Anselme, et les franciscains avec Duns Scot (mort en 1308) furent favorables à la fête de « l’immaculée Conception » célébrée dès 1128 dans les monastères anglo-saxons. Au XVe siècle, le Pape Sixte IV, franciscain, fit construire au Vatican la chapelle Sixtine en l’honneur de la Conception de la Vierge.


Et le 8 décembre 1854, Pie IX proclama officiellement ce grand dogme en se faisant l’écho de toute la tradition chrétienne que résume la parole de l’Ange : « Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre les femmes ». « Vous êtes toute belle, ô Marie, et la tache originelle n’est point en vous », dit avec vérité le verset alléluiatique de la Messe.


Comme l’aurore, messagère du jour, Marie précède l’Astre qui illuminera bientôt le monde des âmes. Introductrice de son Fils, c’est elle qui se présente la première dans le cycle liturgique.


Demandons à Dieu « de nous guérir et de nous délivrer de toutes nos fautes », afin que, recevant cette vertu qui est propre à la fête de l’Immaculée, nous soyons plus dignes d’accueillir Jésus dans nos cœurs lorsqu’Il y viendra le 25 décembre.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Répétez souvent : « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous » et portez la Médaille miraculeuse.


Méditation du jour
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