S. Grégoire de Nazianze
9 mai
L
L'amitié célèbre de saint Grégoire de Nazianze le Théologien, et de saint Basile le Grand,
que l'on a toujours citée depuis comme un admirable exemple.

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La mère de saint Grégoire dut la naissance de ce fils —c’était l’an 312, saint Melchiade étant pape et Constantin empereur— à ses prières et à ses larmes. Elle se chargea elle-même de sa première éducation et lui apprit à lire, à comprendre et à aimer les saintes Écritures.

L’enfant devint digne de sa sainte mère, et demeura pur au milieu des séductions.

« Un jour, raconte-t-il lui-même, j’aperçus près de moi deux vierges d’une majesté surhumaine. On aurait dit deux sœurs. La simplicité et la modestie de leurs vêtements, plus blancs que la neige, faisaient toute leur parure. À leur vue, je tressaillis d’un transport céleste ».

« —Nous sommes la Tempérance et la Chasteté, me dirent-elles ; nous siégeons auprès du Christ-Roi. Donne-toi tout à nous, cher fils, accepte notre joug. Nous t’introduirons un jour dans les splendeurs de l’immortelle Trinité ».

La voie de Grégoire était tracée : il la suivit sans faiblir toute sa vie.

Il s’embarqua pour Athènes, afin de compléter ses études ; pendant ce temps, sa mère priait pour lui et conjurait soudain une tempête où son fils bien-aimé faillit périr. Dieu mit sur le chemin de Grégoire, dans la ville des arts antiques, une âme grande comme la sienne, saint Basile. Qui dira la beauté et la force de cette amitié, dont le but unique était la vertu !

« Nous ne connaissions que deux chemins, raconte Grégoire, celui de l’église et celui des écoles ». La vertu s’accorde bien avec la science ; partout où l’on voulait parler de deux jeunes gens accomplis, on nommait Basile et Grégoire. Revenus dans leur patrie, ils se conservèrent toujours cette affection pure et dévouée qui a sauvegardé leur jeunesse, et qui désormais fortifiera leur âge mûr et consolera leur vieillesse. Rien de plus suave, de plus édifiant que la correspondance de ces deux grands hommes, frères d’abord dans l’étude, puis dans la solitude de la vie monastique et enfin dans les luttes de l’épiscopat.

À la mort de son père, qui était devenu évêque de Nazianze, Grégoire doit lui succéder sur le siège de sa ville natale ; mais, au bout de deux ans, son amour de la solitude l’emporte, et il va se réfugier dans un monastère.

Un jour, des envoyés de Constantinople viennent le trouver dans sa retraite et lui exposent la situation de cette ville, devenue la proie de l’hérésie : « Jusqu’à quand, lui disent-ils, préférerez-vous votre repos au bien de l’Église ? ». Grégoire est ému ; il craint de résister à la volonté divine et se dirige vers la capitale de l’empire, dont il devient le patriarche légitime. Là, sa mansuétude triomphe des plus endurcis, il fait l’admiration des ennemis de sa doctrine et il mérite en même temps que le nom de père de son peuple, le nom glorieux de Théologien, que l’Église a consacré. Avant de mourir, Grégoire, accablé de chagrins, se retira à Nazianze, où sa vie s’acheva dans la pratique de l’oraison, du jeûne et du travail.

C’était l’an 386, saint Sirice étant pape et Théodose empereur.


Samedi 5 octobre 2024
de la Sainte Vierge
4e classe
Temps après la Pentecôte

1er samedi du mois


Oraison - collecte
Accordez, Seigneur, à Vos serviteurs, de jouir toujours de la santé de l’âme et du corps, et, par l’intercession de la bienheureuse Marie, toujours Vierge, donnez-nous, d’être délivrés des tristesses du temps présent et de goûter les joies de l’Éternité. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Placide et ses Compagnons, martyrs :


Ô Dieu qui nous faites la grâce d’honorer la naissance au Ciel de Vos saints Martyrs Placide et ses Compagnons, accordez-nous de jouir de leur société dans l’éternité bienheureuse. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
La sainteté de saint Benoît dans sa grotte de Subiaco attira bientôt autour de lui de nombreux disciples, parmi lesquels les deux plus grands furent saint Maur, l’apôtre de l’Ordre Bénédictin en France, et saint Placide.


Confiés tous deux au saint Patriarche, le premier à douze ans et le second dès l’âge de sept ans, par leurs parents qui appartenaient aux plus illustres familles patriciennes de Rome, ils firent, sous la direction d’un tel maître, les plus rapides progrès dans la sainteté.


Saint Benoît avait une prédilection toute spéciale pour le jeune Placide, et de même que le Sauveur choisissait quelques-uns de Ses disciples pour être témoins de Ses miracles, il aimait à se faire accompagner de ce pieux enfant lorsque Dieu lui donnait d’en opérer.

Un jour que puisant de l’eau dans le lac de Subiaco, saint Placide y était tombé et que les flots l’emportaient loin de la rive, l’homme de Dieu envoya saint Maur qui en marchant miraculeusement sur l’eau, le délivra.

Ayant suivi saint Benoît au Mont-Cassin avec saint Maur, il y fut l’un des plus fermes soutiens du grand Patriarche des Moines d’Occident.


Aujourd’hui l’Office et la Messe célèbrent la mémoire de plusieurs Chrétiens qui furent mis à mort en Sicile vers 541 par des pirates sarrasins. D’après une pieuse tradition ces martyrs étaient saint Placide, sa sœur et les moines que saint Benoît avait envoyés avec lui.

 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Si vous n’avez pas bien servi Dieu depuis votre enfance, réparez le temps perdu.

Méditation du jour
Que chacun ait confiance en l’ « Ave Maria »  suite

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