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S. Ferréol (Besançon)
16 juin
Basilique Saint-Ferréol et Saint-Ferjeux à Besançon. 482 Saint Ferréol (ou saint Fargeau) prêtre (certains croient avec quelque raison qu’il était évêque), et saint Ferjeux (ou saint Fergeon) diacre, amis intimes, suivant les uns ; frères, suivant les autres, reçurent le jour en Asie Mineure. Ils achevèrent leurs études à Athènes et se distinguèrent par l’élévation de leur esprit et par l’étendue de leur science. Ayant eu le bonheur de connaître Jésus-Christ dès leur enfance, ils Lui demeurèrent toujours fidèles. On croit que saint Ferréol reçut le caractère épiscopal. Ferjeux était diacre et assistait son compagnon dans la célébration des Saints Mystères. La tradition dit qu’ils furent disciples de saint Irénée de Lyon et envoyés par lui fonder l’Église de Besançon. Ils y arrivèrent à la fin du règne de Marc-Aurèle. À leur entrée dans cette ville, le démon ne rendit plus ses oracles accoutumés, ce qui présageait la ruine prochaine de l’idolâtrie. Ils y prêchèrent l’Évangile avec tant de zèle, qu’ils convertirent une foule de païens. Les miracles éclatants qu’ils opérèrent et les héroïques vertus qu’ils pratiquèrent, attestèrent la divinité de leur mission. Aussi chaque jour on vit s’accroître le nombre des Chrétiens. Non loin de Besançon se trouve une grotte profonde, creusée dans le roc et entourée de buissons. C’est dans cette crypte solitaire que nos deux Saints réunissaient les fidèles et leur distribuaient, avec la parole de vie, le Pain eucharistique. Une vision mystérieuse les ayant avertis de leur prochain martyre, ils s’y préparèrent par un redoublement de zèle pour la conversion des païens ; et ils ne cessèrent de multiplier leurs prières, afin d’en obtenir la grâce. Ils ne tardèrent pas à être exaucés ; car le préfet de Besançon, Claudius, les fit arrêter. D’abord il les pressa de sacrifier aux dieux en leur promettant les plus belles récompenses, s’ils y consentaient. Mais ensuite, les voyant inébranlables, il ordonna de les étendre sur le chevalet, de leur arracher la langue, de leur enfoncer trente alènes aigües dans les pieds, les mains et la poitrine, et de planter dans leur tête d’énormes clous en forme de couronne. Cet horrible supplice ne put vaincre leur constance. Quoiqu’on leur eût arraché la langue, ils ne cessèrent de parler et de rendre gloire à Dieu. Enfin, le tyran leur fit trancher la tête. C’est le 16 juin qu’ils allèrent recevoir au Ciel la récompense de leur courage. C’était l’an 212, saint Zéphirin étant pape, Caracalla empereur et Claude président de la Séquanie. |
Samedi 21 décembre 2024
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