S. Albert de Liège
(dit de Louvain)
21 novembre

Fête le 21 novembre (en Belgique le 27 novembre).

Esquisse pour un retable par Rubens (1640, musée Philadelphie)

2168

L’archiduc Albert souverain des Pays-Bas et son Saint patron Albert de Liège.
L’archiduc Albert souverain des Pays-Bas
et son Saint patron Albert de Liège.
Saint Albert naquit à Louvain, ville de Belgique (Brabant), au milieu du XIIe siècle, vers l’an 1166 ; il était fils de Godefroy III, comte de Louvain, et de Marguerite de Limbourg. Son frère, Henri Ier, était duc de Lorraine et de Brabant. Aussi pieux que noble, dès son enfance il craignait Dieu, qu’il choisit pour la part de son héritage en entrant parmi les clercs de la cathédrale de Liège (1). Comme il brillait par la pureté de ses mœurs et la sainteté de sa vie, il fut élevé d’abord à la dignité d’Archidiacre. Sa simplicité, son ingénuité, sa douceur, sa mansuétude, son angélique pureté et sa grande charité envers le prochain ayant attiré sur lui tous les regards, après la mort de l’évêque Radulphe, la voix publique le désigna hautement pour lui succéder.


Cependant Dieu lui montra combien il lui faudrait souffrir pour Son Nom. Son élection était légitime ; toutefois Baudouin, comte de Hainaut et de Namur, entreprit de la casser ; il entra dans Liège à main armée, dans le dessein d’introniser un de ses parents dans la chaire de cette Église. Saint Albert n’avait pas l’appui de Henri VI, empereur d’Allemagne ; ce prince simoniaque avait adjugé l’épiscopat à Lothaire d’Harstad. Saint Albert eut recours au Pontife romain. Il sortit de Liège sous un déguisement pour n’être pas arrêté par ses ennemis, et, après un voyage des plus périlleux, parvint à Rome, où il fut reçu par le Pape Célestin III. Le Pontife, ayant mûrement examiné l’affaire selon la règle canonique, prononça que saint Albert avait été légitimement désigné évêque de Liège, et, pour récompenser ses éminentes vertus, il le nomma Cardinal.


À son retour de Rome, il fut sacré par l’archevêque de Reims. Cependant, par amour de la paix, il demeura dans cette ville en attendant qu’il plût à Dieu de mettre un terme aux entreprises des méchants. Pendant qu’il vivait paisiblement dans cet asile, des misérables, gagnés et soudoyés par l’empereur, se rendirent à Reims, feignant de fuir aussi la vengeance du prince. Ne soupçonnant pas leur perfidie, saint Albert les admit dans son logement comme des compagnons d’infortune, victimes comme lui de l’injustice de Henri, et partagea avec eux ses faibles ressources. Un jour, ils l’attirèrent hors de la ville sous un prétexte spécieux, et le massacrèrent le 21 novembre 1192, Célestin III étant Pape, Henri VI empereur du saint empire germanique et Philippe-Auguste roi de France,


Son corps fut déposé dans le sépulcre des archevêques de Reims ; en 1612, l’archiduc Albert le transféra de Reims à Bruxelles. Il en fit présent au couvent des Carmélites qu’il venait de fonder, et le porta lui-même sur ses épaules, accompagné du Nonce apostolique et d’un grand nombre de prélats et de seigneurs. Ces précieuses reliques furent transportées, en 1783, au couvent des Carmélites de Saint-Denis, près de Paris, et reportées à Bruxelles sept ans après. En 1822, elles furent partagées, avec l’autorisation de Pie VII (décret du 11 septembre 1821), entre la cathédrale de Liège et Saint-Pierre de Louvain.


On le représente percé d’une épée ou poignard.



  • (1) On sait que la prononciation française ancienne faisait entendre un é (fermé) et qu’après avoir écrit Liege, on a ensuite, pendant longtemps, écrit Liége, conformément à la prononciation locale, même quand, dans la prononciation française normée, é fut devenu un è ouvert. C’est seulement en 1878 que l’Académie française a décidé de changer, dans l’orthographe, les finales ége en ège. Mais Liège, comme nom de lieu hors de France n’a pas été tout de suite affecté. C’est en 1946 seulement que la graphie Liège a été adoptée par une décision officielle, en dépit de la prononciation locale, restant communément Liéch.


Lundi 29 décembre 2025
Dans l'octave de Noël
2e classe
Temps de Noël



Oraison - collecte
Nous Vous en supplions, Dieu tout-puissant, accordez-nous d’être libérés par la naissance nouvelle et selon la chair de Votre Fils unique, nous que l’ancien esclavage retient captifs sous le joug du péché. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Thomas de Cantorbéry, évêque et martyr :


Ô Dieu, pour l’Église de qui le glorieux Pontife Thomas est tombé sous le glaive des impies ; accordez-nous, nous Vous en supplions, que tous ceux qui implorent son assistance, éprouvent l’effet salutaire de leurs supplications. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Le Temps de Noël, en nous manifestant la filiation divine de l’Enfant de la crèche, nous rappelle qu’Il est Prêtre, puisqu’Il fut oint de l’onction même de la divinité. Son Sacerdoce consista à offrir à Dieu Sa vie pour sauver les âmes, et à défendre ainsi les droits divins de l’Église, Son Épouse bien aimée.


La fête de saint Thomas Becket nous montre comment, en participant à la dignité du Christ-Prêtre comme archevêque de Cantorbéry, ce Saint sut, comme le divin Pasteur, défendre ses brebis contre le loup ravisseur.

Le roi Henri II d’Angleterre voulut lui faire sanctionner des coutumes contraires aux libertés de l’Église. Saint Thomas savait que, rendre cette société divine dépendante de la puissance séculière, ce serait attenter à sa constitution même et il déclara que « Prêtre de Jésus-Christ, il souffrait volontiers la mort pour défendre l’Église de Dieu ».


Il fut massacré dans sa cathédrale par les soldats du roi, le 29 décembre 1170.

Contre ceux qui cherchent à asservir l’Église n’employons ni les habiletés de la politique, ni les armes meurtrières, mais, à l’exemple « du glorieux Thomas tombé sous le glaive des impies pour défendre l’Église », sachons résister en face avec toute la force que donne la défense des droits de Dieu.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Retenez la dernière parole de saint Thomas de Cantorbéry, martyr de ce jour : « Je meurs volontiers pour le nom de Jésus et pour la défense de l’Église ».

Méditation du jour
Jésus-Enfant, messager de la bonne nouvelle  suite

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