S. Adrien
8 septembre

  • On lit au Martyrologe Romain de ce jour :

    Saint Adrien martyr, dont l’anniversaire est mentionné le 4 des nones de mars (4 mars) ; toutefois sa fête se célèbre principalement en ce jour où son corps fut transporté à Rome.

  • On lit au Martyrologe Romain du 4 mars :

    À Nicomédie, saint Adrien martyr, avec vingt-trois autres, qui, tous, sous l’empereur Dioclétien, eurent les jambes brisées et accomplirent ainsi leur martyre. Les Chrétiens portèrent leurs restes à Byzance, et leur donnèrent une honorable sépulture. De là, le corps de saint Adrien fut transféré plus tard à Rome le 6 des ides de septembre (8 septembre), jour où on le fête de préférence.

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Saint Adrien était un officier de haut rang dans l’armée romaine. Âgé de vingt-huit ans, il vivait à Nicomédie avec son épouse sainte Nathalie, au début de la persécution de Dioclétien (vers 300). L’empereur avait alors fait arrêter vingt-trois Chrétiens qui s’étaient cachés dans une grotte, et il les avait soumis à toutes sortes de supplices. Ayant assisté à la scène, saint Adrien leur demanda : « Pour quelle raison endurez-vous ces supplices intolérables ? ». Ils répondirent : « Nous endurons tout cela pour gagner les délices réservées par Dieu à ceux qui souffrent pour lui, délices que ni l’ouïe ne peut entendre, ni la parole exprimer ». L’âme illuminée par la grâce divine, saint Adrien demanda alors aux scribes de joindre son nom à celui des chrétiens : « Ce sera pour moi un plaisir de mourir avec eux pour l’amour du Christ ! » s’écria-t-il. Il fut aussitôt chargé d’entraves et jeté en prison, dans l’attente du jugement.

Quand sainte Nathalie apprit que son mari venait d’être arrêté, pensant que c’était pour quelque mauvaise action, elle fondit en larmes. Mais lorsqu’on lui dit que c’était pour avoir confessé le Christ, elle revêtit aussitôt des habits de fête et courut à la prison. Embrassant les liens de saint Adrien, elle loua sa résolution et l’encouragea à rester ferme dans les épreuves qui l’attendaient ; et, après avoir demandé aux autres martyrs de prier pour son époux, elle rentra chez elle.

Quand saint Adrien apprit la sentence portée contre lui, il obtint l’autorisation d’aller annoncer à sa femme la date de l’exécution. Dès qu’elle le vit arriver libre, sainte Nathalie crut qu’il avait été relâché en reniant le Christ Sauveur, et elle ferma la porte de la maison pour empêcher saint Adrien d’entrer. L’invectivant pour sa lâcheté, elle lui lança ces paroles du Seigneur : Celui qui M’aura renié devant les hommes, Moi aussi Je le renierai devant Mon Père qui est dans les Cieux (Matt. X, 33). Mais, dès que saint Adrien lui apprit la raison de sa présence, elle lui ouvrit toutes grandes les portes, se précipita pour l’embrasser et décida de le suivre jusqu’au lieu du supplice.

Le bienheureux comparut quelques jours après devant l’empereur et, ayant bravement confessé sa foi, il fut cruellement flagellé. Les soldats le renversèrent ensuite à terre et le frappèrent au ventre avec une telle violence que ses entrailles s’en répandirent sur le sol. Encouragé par les autres martyrs et par sainte Nathalie qui lui disait à l’oreille : « Ne crains pas les tortures. La douleur est de courte durée, mais le repos sera éternel », le Saint restait inébranlable. Quand on ramena les saints martyrs en prison, en les traînant car ils ne pouvaient plus marcher, sainte Nathalie s’oignit avec dévotion du sang de son mari, comme s’il s’agissait du baume le plus précieux. De pieuses femmes vinrent panser les plaies des glorieux confesseurs dans leur cachot, mais lorsque l’empereur l’apprit, il leur en interdit l’accès. Sainte Nathalie se coupa alors les cheveux, et revêtant des habits masculins elle réussit à pénétrer dans la prison et prit soin des martyrs. Elle fut bientôt imitée par les pieuses femmes.

Informé qu’on avait réussi à détourner ses prescriptions et que les détenus jouissaient de quelque consolation dans leurs souffrances, le tyran ordonna de leur broyer les jambes dans des étaux ; c’est ainsi qu’ils rendirent tous leur âme sous l’effet de la souffrance. Quand vint le tour de saint Adrien, sainte Nathalie l’encouragea et soutint même sa main que les bourreaux s’apprêtaient à trancher sur le billot. Et lorsque sa main tomba, le saint martyr remit son âme à Dieu, complétant ce chœur de glorieux martyrs.

Comme le tyran avait commandé de détruire leurs dépouilles par le feu, sainte Nathalie réussit à dérober la main coupée de son époux qu’elle cacha dans son sein. Les corps furent jetés au feu, mais une pluie violente vint soudain éteindre la fournaise. Un chrétien, nommé Eusèbe, réussit à s’emparer des précieuses reliques qu’il transporta à Argyropolis, près de Byzance, où elles furent dignement ensevelies. Quelque temps après, un puissant général demanda sainte Nathalie en mariage à l’empereur, mais fidèle à son époux, celle-ci pria devant la main de saint Adrien, lui demandant d’intercéder pour lui épargner une telle épreuve. Grâce à l’intervention des martyrs, elle réussit à s’enfuir et, parvenue à Argyropolis, elle déposa la main de saint Adrien avec le reste de son corps. Elle vécut là quelque temps, en compagnie de pieuses femmes, et après une apparition de saint Adrien, elle tomba légèrement malade puis alla le retrouver dans le royaume des Cieux.


Jeudi 20 novembre 2025
S. Félix de Valois,

confesseur
3e classe

Temps après la Pentecôte


S. Bénigne,

prêtre et martyr


S. Colomban,

évêque et confesseur


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Ô Dieu, qui par une inspiration céleste, avez daigné appeler Votre bienheureux Confesseur Félix, de la solitude du désert à l’œuvre du rachat des captifs ; faites, s’il Vous plaît, que son intercession nous obtienne de Vous la grâce d’être délivrés de l’esclavage de nos péchés, et de parvenir à la Patrie céleste. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Félix de Valois, suscité par Dieu, institua avec le Bas-alpin saint Jean de Matha l’Ordre des Trinitaires pour le rachat des captifs.


Saint Félix appartenait à la famille royale de France ; il se distingua dès sa plus tendre enfance par sa compassion envers les malheureux. Voulant se dégager de toute prétention au trône, il quitta tout ce qu’il possédait et se retira dans un désert, près de Meaux, où vint le rejoindre saint Jean de Matha.


À la suite d’une vision, ils quittèrent leur solitude et se rendirent à Rome. Innocent III approuva l’Institut qu’ils fondèrent pour la Rédemption des captifs.

Ils étaient prêts à souffrir la faim et la soif et toutes sortes de mauvais traitements pour délivrer leurs frères. De retour en France, ils se présentèrent à Philippe-Auguste qui les favorisa de ses libéralités.

Le Seigneur de Chatillon leur donna un lieu appelé Cerfroi, où ils fondèrent le monastère qui fut le chef-lieu de leur Ordre. Saint Félix rendit son âme à Dieu l’an 1212.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Méditez cette parole de saint Félix mourant : « Heureux le jour où j’ai quitté la cour pour le désert ! »

Méditation du jour
Excellente préparation à la mort  suite

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