Le Calendrier liturgique
De F-08-1-92 :
« Chaque année, je me repose toujours la même question, concernant la date des Quatre-Temps d’automne. En effet, utilisant, le dimanche, l’année liturgique de Dom Guéranger, celui-ci situe les Quatre-Temps dans la semaine du 17e dimanche après la Pentecôte. Si je prends le calendrier des Sœurs de Crézan elles la placent dans la semaine du 18e (ou je crois aussi après l’Exaltation de la Sainte Croix). Et vous, vous la situez, cette semaine de la 19e après la Pentecôte) !!! Pourriez vous nous éclairer sur cette évolution ? Sachant que je m’arrête irrémédiablement à Pie XII ».
EN GUISE DE PRÉAMBULE :


— Les règles liturgiques ne sont pas toutes immuables et peuvent entrer dans le cadre de l’adage qui, comme bien d’autres, n’est pas un principe absolu mais a un domaine d’application limité, pas toujours facile d’ailleurs à préciser : c’est justement à l’Autorité de le faire.

Cet adage se formule ainsi : « Ce qu’un Pape a fait, un autre peut le défaire ».

On mesure immédiatement le danger si on érige en principe, en absolu, un tel aphorisme.

Car un Pape certes est infaillible et ses décisions sont irréformables lorsqu’elles tombent dans ce domaine ; mais il ne l’est pas en toutes circonstances. Lorsqu’un Pape a proclamé une Vérité, un autre ne peut pas le démentir ; ni détrôner le Saint qui a été canonisé. En revanche, il peut modifier la date de sa fête ou le degré de sa solennité.

La discipline sacramentelle peut être modifiée dans certains domaines : à travers l’histoire de l’Église, par exemple, les règles du jeûne eucharistique ont varié.


— Pie XII a restauré la Semaine Sainte ; ce qui n’empêche pas des habitants « traditionalistes » d’Outre-Monts de refuser d’utiliser ces modifications, quoiqu’ils admettent que Pie XII était Pape. (Si !)…


— Au début des années 70 (c’était du temps de Paul VI), un moine bénédictin avait quitté son couvent pour rester fidèle et traditionaliste, puis fondé un couvent, et ensuite un monastère, en Provence. Un jour, il expliquait en substance, à un visiteur laïc, et en m’invitant à me joindre à eux :

« Il y a des prêtres qui utilisent les réformes du Bréviaire (du calendrier et de la liturgie) de Jean XXIII ; d’autres s’en tiennent aux modifications de Pie XII ; d’autres encore gardent le Bréviaire de saint Pie X ( —et on peut ainsi remonter assez loin, en effet… et pour certains, plus on remonte dans le temps, plus on est vrai catholique !…— )

« Mais nous, nous choisissons ce qu’il y a de plus beau pour rester sur la ligne de crête de l’esthétique de la liturgie dans ces différentes périodes ». Et de joindre le geste à la démonstration en faisant onduler ses bras et ses mains à la manière d’un poisson qui nage sur des hauts fonds… Malgré ma situation bien modeste, j’ai cru devoir intervenir en rappelant que les Papes avaient l’Autorité nécessaire pour prendre des décisions et que les Règles des Congrégations romaines compétentes s’imposaient. La matière en est abondante surtout depuis nos derniers siècles.

Obéir à saint Pie X n’a pas de sens lorsque Pie XII est intervenu. Quant aux occupants plus récents du Siège apostolique, il faut d’abord répondre à la question de leur Autorité ou de son usage, à partir de critères doctrinaux vraiment catholiques.

Car il ne saurait s’agir d’esthétisme, de préférence individuelle ou collective, de caprice d’un chacun selon ses goûts et préférences.


— Sur ce site, nous donnerons des éléments importants qui sont au fondement de notre position théologique dans cette crise de l’Autorité. C’est en particulier la Thèse de Cassiciacum qui met en œuvre les moyens donnés par l’Église qui permettent d’établir qu’à partir de Paul VI, l’Autorité ne s’exerce plus. Et donc, qu’on aime ou qu’on n’aime pas Jean XXIII, il n’est pas établi qu’il n’avait pas l’Autorité. On n’obéit pas à un chef parce qu’il est saint mais parce qu’il est chef (qu’il a autorité).


RÈGLE POUR LES QUATRE-TEMPS :


C’est cette raison que nous avons indiquée pour donner le calendrier liturgique que le réalisme et l’obéissance à l’Église nous imposent : les réformes de Jean XXIII sont applicables.

(Cliquer avec la flèche de la souris qui se transforme en point d’interrogation sur la date du jour dans la colonne de droite, tout en haut.) Ou :

VOIR la notice sur « Le calendrier liturgique » #53


Pour ce qui concerne les Quatre-Temps, ce sont donc les décisions romaines de 1960 qui font loi.

Tandis que sous Pie XII, les Quatre-Temps d’automne venaient dans la semaine suivant le XVIIe dimanche après la Pentecôte (et après le 14 septembre, fête de l’Exaltation de la Sainte Croix), la nouvelle règle indique que les Quatre-Temps de septembre sont placés dans la semaine qui suit le 3e dimanche du mois de septembre.

Vous noterez que l’Année liturgique de Dom Guéranger parut tout au long de la deuxième moitié du XIXe siècle, avant le pontificat de saint Pie X.

De plus, la règle de ce temps, jusqu’en 1960, faisait que l’amplitude de la période possible pour situer le XVIIe dimanche après la Pentecôte, était de plus d’un mois, débordant largement le seul mois de septembre et donnant à l’équinoxe d’automne une bien grande imprécision, puisque les Quatre-Temps correspondent aux changements de saison.

L’équinoxe de l’automne est habituellement le 21 septembre (début de l’automne), ce qui fait que le 3e dimanche de septembre en est au plus près ; mais qu’il peut s’appeler, selon la date de Pâques, XVe ou XVIe ou… jusqu’à XXIIe dimanche après la Pentecôte.


— Quant à « s’arrêter irrémédiablement à Pie XII », il faut en donner le critère et ne pas oublier que les orthodoxes (en fait cacodoxes) ont, de même, décidé de « s’arrêter irrémédiablement à 1054 » date du schisme ; que les Vieux catholiques à leur tour agirent semblablement, etc.

Et qu’en sera-t-il le jour où Dieu rétablira l’Autorité sans nous le sussurer nécessairement à l’oreille ?


Dimanche 24 septembre 2023
17e dimanche après la Pentecôte
En France :
Solennité de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus patronne seconde de la France

2e classe
Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
En France : Solennité de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face :


Seigneur, qui avez dit : Si vous ne devenez semblables à des petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des Cieux ; donnez-nous, nous Vous en supplions, de suivre et d’imiter l’humilité et la simplicité de la bienheureuse Vierge Thérèse, afin d’obtenir avec elle les récompenses éternelles. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

et mémoire du 17e dimanche après la Pentecôte :


Seigneur, nous Vous en prions, donnez à Votre peuple la grâce d’éviter l’influence contagieuse du diable, afin qu’avec un cœur pur, il ne cherche que Vous qui êtes Dieu. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
La Sainte Vierge apparut au XIIIe siècle à saint Pierre Nolasque, à saint Raymond de Pegnafort, et à Jacques, roi d’Aragon, pour leur suggérer de fonder un institut religieux dans le but de délivrer les Chrétiens du joug barbare des Sarrasins qui occupaient à cette époque une grande partie de l’Espagne.


En conséquence, le 10 du mois d’août, de l’an 1218, le roi Jacques décréta l’établissement de l’Ordre royal, militaire et religieux de Notre-Dame de la Merci et concéda à ses membres le privilège de porter sur la poitrine ses propres armes.


Le plus grand nombre d’entre eux étaient chevaliers et tandis que les clercs récitaient l’Office divin dans les commanderies, eux surveillaient les côtes et délivraient les prisonniers.

Cette œuvre se répandit sur toute la surface du globe et produisit des héros de sainteté et des hommes d’une charité et d’une piété incomparables qui se dévouaient à recueillir les aumônes des Chrétiens pour racheter leurs frères et à se donner souvent eux-mêmes comme rançon pour délivrer un grand nombre de captifs.


Célébrée d’abord par l’Ordre de Notre-Dame de la Merci, la fête de ce jour fut étendue à l’Église universelle, par Innocent XII au XVIIe siècle.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Priez la sainte Vierge pour le rachat de tant d’âmes captives du démon et du vice.

Méditation du jour
Ô Marie, votre amour pour nous n’a pas de bornes  suite

|Qui sommes-nous ?| Effectuer un don| Contacts|