LA SAINTE TRINITÉ
Les premières manifestations de la Très Sainte Trinité

  • Difficulté de représentation de la Sainte Trinité.

  • Dieu Lui-même Se manifeste dès l’Ancien Testament de manière sensible et symbolique.

La sainte Trinité avec le tétragramme hébraïque (désignant Dieu). Pente de dais de procession (coll. particulière, photo Abbé JMS).
La sainte Trinité avec le tétragramme hébraïque (désignant Dieu).
Pente de dais de procession (coll. particulière, photo Abbé JMS).

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Le premier mystère de notre sainte religion est celui de la Sainte Trinité, Dieu unique en trois Personnes.

Pour représenter ce qui est immatériel, et de plus inconcevable, il faut s’attendre à bien des difficultés.

Dieu Lui-même l’a fait en paroles : « Faisons un homme à Notre image et à Notre ressemblance » (Gen. I, 26). Il ne s’agit pas ici (faisons, Notre) d’un pluriel de majesté, mais bien du pluriel des Personnes au sein de la Trinité créatrice.

Dieu l’a fait, ensuite, en acte : « Or le Seigneur apparut dans la vallée de Mambré à Abraham, assis à l’entrée de sa tente dans la grande chaleur du jour. »

Dieu donc Se montre à Abraham ; de quelle manière ?

« Car, lorsqu’il eut levé les yeux, trois hommes lui apparurent, se tenant près de lui ; et lorsqu’il les eut vus, il courut au-devant d’eux de l’entrée de sa tente, et il se prosterna en terre, et il dit : “Seigneur, si j’ai trouvé grâce à Vos yeux, ne passez pas au-delà de Votre serviteur. J’apporterai un peu d’eau et Vous laverai Vos pieds, et Vous Vous reposerez sous cet arbre” (Gen. XVIII, 2) ».

Ici, Abraham parle d’abord au singulier, parce qu’il veut s’adresser directement à la Divinité qui a la bonté de Se manifester visiblement à ses yeux, puis au pluriel s’occupant des trois Personnes pour les accueillir selon les devoirs de l’hospitalité concrète : laver les pieds et les faire se reposer.

Ce qui était ici à peine montré en figure sera clairement annoncé dans le Nouveau Testament lorsque Notre Seigneur Jésus-Christ, la deuxième Personne de la Sainte Trinité faite homme, parlera de Lui, envoyé par Son Père, et du Saint-Esprit qu’Il enverra à Son tour après l’Ascension.

Représentations de la Sainte Trinité

1- Le Triangle

  • Le Triangle apparaît très vite dans la symbolique chrétienne des premiers siècles, dans les Catacombes.

Dictionnaire d
Dictionnaire d'Archéologie Chrétienne et de Liturgie, Dom F. Cabrol et Dom H. Leclercq,
T. XV, 2e part., art. Triangle, Letouzey et Ané, Paris - 1953.

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Si des farceurs se sont approprié des symboles chrétiens dans nos derniers siècles, c’est évidemment pour donner le change et se donner des lettres de noblesse. Mais ils ont réussi au point de donner l’illusion de l’inverse.

Le triangle, comme forme géométrique, peut satisfaire de surcroît les esprits scientifiques qui cherchent depuis longtemps à tout mettre en formules.

Mais ici, dans les premiers siècles, au temps des terribles persécutions, il s’agissait de se reconnaître entre Chrétiens sans trop se faire remarquer des païens.

Le triangle évoquait simplement le mystère que nous fêtons et adorons ce premier dimanche après la Pentecôte. Il s’agit, pour être précis, d’un triangle isocèle dont les trois côtés ainsi que les trois angles sont égaux.

De chacun des sommets on embrasse l’ensemble du triangle de la même façon, ce qui ne permet pas de distinguer, par une éventuelle différence, ces éléments de l’unique triangle.

Évidemment, ce n’est qu’un symbole très simple pour ne pas dire simpliste. Il suffit pour s’en rendre compte de lire, par exemple, le Symbole de saint Athanase qui résume ce que doit être notre Foi catholique concernant la sainte Trinité que ne dira jamais le triangle symbolique qu’on trouve sur des ornements sacerdotaux ou autres parements servant à la liturgie de l’Église.

On a ajouté beaucoup plus tard le Tétragramme (quatre lettres de l’alphabet hébraïque : יהוה) désignant Dieu que les Hébreux ne prononçaient jamais, par respect de Celui que l’homme ne peut pas désigner.


Vendredi 26 décembre 2025
S. Étienne,

diacre, protomartyr
2e classe

Temps de Noël



Oraison - collecte
Donnez-nous, nous Vous en supplions, Seigneur, d’imiter ce que nous honorons, en sorte que nous apprenions à aimer nos ennemis parce que nous fêtons la naissance au Ciel de celui qui a su implorer même pour ses persécuteurs Notre Seigneur Jésus-Christ, Votre Fils, qui avec Vous vit et règne, dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de l’Octave de Noël :


Accordez, Dieu tout-puissant, que la nouvelle naissance de Votre Fils unique dans la chair nous délivre, nous que l’antique esclavage retient encore captifs sous le joug du péché. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église était encore au berceau lorsque saint Étienne, signalé par ses vertus, reçut des Apôtres la mission d’organiser les repas en commun destinés aux pauvres. Il fit de « tels prodiges et de si grands miracles », que des Juifs des cinq synagogues différentes s’en émurent et le citèrent devant le sanhédrin.


Jésus avait reproché aux Juifs « d’avoir tué et lapidé les Prophètes » ; saint Étienne, à son tour, s’adressant à ses juges, leur déclare qu’en crucifiant le Christ, ils se sont montrés dignes de leurs pères qui ont mis à mort les envoyés de Dieu. Le saint Diacre lève alors les yeux au ciel et s’écrie : « Voici que je vois le Fils de l’Homme debout à la droite de Dieu ».


Quel beau témoignage de la divinité de cet Enfant que nous vénérons dans la Crèche. En entendant ces mots les Juifs, réalisant une fois de plus ce qu’a dit d’eux le Maître, « se précipitèrent tous ensemble sur saint Étienne et le lapidèrent », tandis qu’à genoux, « il remettait son âme à Jésus », et pardonnait à ses bourreaux.


Saint Étienne est le premier des témoins du Christ, il est donc juste qu’il se présente le premier dans le glorieux cortège des Saints qui entourent le berceau du Sauveur. C’est une tendance que l’on remarque dans un martyrologe grec du IVe siècle de rattacher la fête des plus grands Saints du Nouveau Testament à la fête de la Nativité. Son nom est inscrit au Canon de la Messe.


À l’exemple de saint Étienne, que la charité nous fasse « aimer même ceux qui nous font du tort », et soyons prêts, comme lui, à rendre à Jésus naissant, vie pour vie.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Aimez vos ennemis ; priez pour vos persécuteurs et vos calomniateurs, en vous humiliant : ils sont des instruments dont Dieu Se sert pour votre sanctification et votre glorification.

Méditation du jour
La puissance de l’amour  suite

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