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LA SAINTE TRINITÉ
Les premières manifestations de la Très Sainte Trinité
La sainte Trinité avec le tétragramme hébraïque (désignant Dieu). Pente de dais de procession (coll. particulière, photo Abbé JMS). 382 Le premier mystère de notre sainte religion est celui de la Sainte Trinité, Dieu unique en trois Personnes. Pour représenter ce qui est immatériel, et de plus inconcevable, il faut s’attendre à bien des difficultés. Dieu Lui-même l’a fait en paroles : « Faisons un homme à Notre image et à Notre ressemblance » (Gen. I, 26). Il ne s’agit pas ici (faisons, Notre) d’un pluriel de majesté, mais bien du pluriel des Personnes au sein de la Trinité créatrice. Dieu l’a fait, ensuite, en acte : « Or le Seigneur apparut dans la vallée de Mambré à Abraham, assis à l’entrée de sa tente dans la grande chaleur du jour. » Dieu donc Se montre à Abraham ; de quelle manière ? « Car, lorsqu’il eut levé les yeux, trois hommes lui apparurent, se tenant près de lui ; et lorsqu’il les eut vus, il courut au-devant d’eux de l’entrée de sa tente, et il se prosterna en terre, et il dit : “Seigneur, si j’ai trouvé grâce à Vos yeux, ne passez pas au-delà de Votre serviteur. J’apporterai un peu d’eau et Vous laverai Vos pieds, et Vous Vous reposerez sous cet arbre” (Gen. XVIII, 2) ». Ici, Abraham parle d’abord au singulier, parce qu’il veut s’adresser directement à la Divinité qui a la bonté de Se manifester visiblement à ses yeux, puis au pluriel s’occupant des trois Personnes pour les accueillir selon les devoirs de l’hospitalité concrète : laver les pieds et les faire se reposer. Ce qui était ici à peine montré en figure sera clairement annoncé dans le Nouveau Testament lorsque Notre Seigneur Jésus-Christ, la deuxième Personne de la Sainte Trinité faite homme, parlera de Lui, envoyé par Son Père, et du Saint-Esprit qu’Il enverra à Son tour après l’Ascension. Représentations de la Sainte Trinité
1- Le Triangle
Dictionnaire d'Archéologie Chrétienne et de Liturgie, Dom F. Cabrol et Dom H. Leclercq, T. XV, 2e part., art. Triangle, Letouzey et Ané, Paris - 1953. 383 Si des farceurs se sont approprié des symboles chrétiens dans nos derniers siècles, c’est évidemment pour donner le change et se donner des lettres de noblesse. Mais ils ont réussi au point de donner l’illusion de l’inverse. Le triangle, comme forme géométrique, peut satisfaire de surcroît les esprits scientifiques qui cherchent depuis longtemps à tout mettre en formules. Mais ici, dans les premiers siècles, au temps des terribles persécutions, il s’agissait de se reconnaître entre Chrétiens sans trop se faire remarquer des païens. Le triangle évoquait simplement le mystère que nous fêtons et adorons ce premier dimanche après la Pentecôte. Il s’agit, pour être précis, d’un triangle isocèle dont les trois côtés ainsi que les trois angles sont égaux. De chacun des sommets on embrasse l’ensemble du triangle de la même façon, ce qui ne permet pas de distinguer, par une éventuelle différence, ces éléments de l’unique triangle. Évidemment, ce n’est qu’un symbole très simple pour ne pas dire simpliste. Il suffit pour s’en rendre compte de lire, par exemple, le Symbole de saint Athanase qui résume ce que doit être notre Foi catholique concernant la sainte Trinité que ne dira jamais le triangle symbolique qu’on trouve sur des ornements sacerdotaux ou autres parements servant à la liturgie de l’Église. On a ajouté beaucoup plus tard le Tétragramme (quatre lettres de l’alphabet hébraïque : יהוה) désignant Dieu que les Hébreux ne prononçaient jamais, par respect de Celui que l’homme ne peut pas désigner. |
Samedi 5 octobre 2024
de la Sainte Vierge 4e classe Temps après la Pentecôte 1er samedi du mois Oraison - collecte
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