Le renoncement
a été la loi du Maître
avant d’être la loi du disciple.
Jésus-Christ est entré dans la carrière du renoncement
dès le premier instant de Son existence,
lorsqu’Il dit du fond de Son Cœur
à Dieu Son Père :
« Les holocaustes ne Vous ont pas plu,
« alors J’ai dit : Me voici. »
Ce premier acte d’oblation
renfermait l’acceptation de tous les sacrifices
qui devaient former la trame de Sa vie,
dont la mort sur la croix
fut le couronnement.
L’Homme-Dieu ne fit de toute Sa vie
qu’un héroïque
et continuel
développement de Son acte fondamental
d’abnégation.
C’est Lui-même qui,
en tant que Dieu,
S’imposa les sacrifices quotidiens
qu’Il devait opérer en tant qu’homme :
« C’est Moi-même qui sacrifie Ma vie. »
On Lui proposa le plaisir
et Il choisit la croix ;
et quelle croix !
Quel tissu de renoncements,
d’immolations,
de perpétuels sacrifices !…
Il attendit après Sa mort
pour Se glorifier
et voulut jusqu’au dernier soupir
S’anéantir
et Se glorifier…
pour les pécheurs.
S’il convient que les disciples
ne soient pas autrement traités que le Maître ;
si les membres ne peuvent avoir une autre destinée
que le Chef,
qui oserait prétendre
à l’honneur d’être Chrétien
sans être résolu
à reproduire dans sa conduite
la vie de renoncement
dont Jésus-Christ notre Maître,
notre Chef,
notre Ami,
nous a donné le précepte
et l’exemple ?