Notre-Dame de Guadalupe
12 décembre

  • En 1910, saint Pie X déclare et constitue Notre-Dame de Guadalupe, Patronne céleste de toute l’Amérique latine.

  • En 1946, Pie XII déclare Notre-Dame de Guadalupe patronne des Amériques.

Image de la Sainte Vierge apparue miraculeusement sur le « manteau » du mexicain Juan Diegodevant l
Image de la Sainte Vierge apparue miraculeusement sur le « manteau » du mexicain Juan Diego
devant l'évêque de Mexico à qui il demandait la construction d'une église
de la part et en l'honneur de Notre-Dame.

1552

Guadalupe est pour l’Amérique ce que Lorette est pour l’Europe ; nous ne saurions dès lors résister au plaisir d’entretenir les fidèles de l’origine de ce vénéré sanctuaire.

Parmi les Indiens convertis au christianisme dans le Mexique, on comptait, en 1531, Jean Diégue de Quanhtitlan, ainsi nommé du lieu de sa naissance, à huit milles de Mexico. Il était pauvre, mais il craignait le Seigneur, vivait content de sa condition, et se montrait en tout fervent chrétien.

Un samedi, 9 décembre de l’an 1531, au soleil levant, le pieux Diégo se rendait à Mexico pour y satisfaire sa dévotion. Il était parvenu au pied de la colline qui s’élevait entre la ville et son habitation, lorsqu’il entendit un concert mélodieux qu’il prit d’abord pour un ramage d’oiseaux. Le concert continue et pique sa curiosité. Il se détourne et il aperçoit une nuée légère, resplendissante de clarté, et bordée d’un iris où se peignaient les plus vives couleurs. Pénétré de joie, il s’arrête, il contemple avidement ce spectacle.

L’harmonie cesse, et il s’entend appeler par son nom. Il distingue une voix qui part du sein de la nue. il monte sur la colline, et voit un trône majestueux sur lequel était assise une vierge d’une incomparable beauté. Son visage était brillant comme le soleil : de ses vêtements jaillissaient des rayons d’une lumière si vive et en si grande abondance, que les rochers des environs semblaient transformés en pierres précieuses.

Diégue est d’abord plongé dans une sorte de stupeur. Mais Celle dont la présence ravissait tous ses sens l’en tire en lui disant :

—« Où allez-vous ? ».

—« Je vais », répondit-il, « entendre la Messe en l’honneur de la Vierge ».

—« Votre dévotion m’est agréable », reprend l’inconnue ; « votre humilité me plaît. Je suis cette Vierge, Mère de Dieu. Je veux que l’on me bâtisse ici un temple, où je répandrai mes bontés, et où je me montrerai votre Mère. Celle de vos concitoyens et de ceux qui invoqueront mon nom avec confiance. Allez de ma part trouver l’Évêque, et l’instruire de mon désir ».

La sainte Vierge avait inspiré à l’Indien une assurance qui le mettait au-dessus de la crainte. Il court chez le prélat et lui rend compte de ce qui lui était arrivé. Le prélat, Jean de Zumarraga, religieux franciscain, doué de grandes vertus et, entre autres, d’une rare prudence, écoute son récit avec attention. L’ingénuité de Diégue, le ton de conviction et de vérité qui l’animait, donnaient une sorte de garantie à ses paroles ; mais ce n’en était pas assez pour fixer son jugement. Avant de rien entreprendre, il exige de plus sûrs témoignages de la volonté du Ciel.

Confus, Diégue se retire en silence ; il satisfait sa dévotion à Mexico, et, pour regagner sa demeure, il reprend le chemin de la colline. Marie lui apparaît de nouveau : elle avait à cœur d’octroyer le signe demandé :

—« Allez sur la hauteur », dit-elle à Diégue, « y cueillir un bouquet de fleurs que vous porterez à l’évêque de Mexico ».

L’ordre donné par Marie était de nature à étonner tout esprit raisonneur : ce n’était point la saison des fleurs. D’ailleurs, le lieu était couvert d’épines et de broussailles. Mais Diégue avait une âme simple et droite, et la persuasion coulait des lèvres de la Vierge immaculée. Diégue ne sut qu’obéir à sa voix ; il gravit la colline et y trouve un parterre enchanté. Là les fleurs les plus fraîches et les plus éclatantes étonnent ses regards : il choisit à son gré dans la multitude et vient présenter à Marie ce qu’il a cueilli. Marie en fait un bouquet et charge son pieux serviteur de le porter à l’Évêque. Diégue, fier de ce précieux dépôt, se met en chemin pour Mexico.

Le message qui lui est confié absorbe toutes ses pensées et verse dans son âme un contentement ineffable. Cependant les fleurs qu’il tenait cachées sous son manteau répandaient au loin le plus doux parfum. Ce parfum le trahit. À son arrivée, les domestiques du prélat, attirés par l’odeur des fleurs, l’arrêtent et entr’ouvrent le manteau. La vue de ces fleurs les remplit d’étonnement. L’un d’eux veut y porter la main, et il s’aperçoit que ce sont des fleurs en peinture.

L
L'Évêque franciscain de Mexico s'agenouille en voyant le miracle des fleurs merveilleuses
qui tombent en laissant voir l'image miraculeuse de la Sainte Vierge sur le « manteau » de Diégo.

1834

L’évêque est instruit de tout. Le villageois paraît devant lui, et entr’ouvre le manteau qu’il avait refermé. Alors, à la grande surprise de tous les assistants et de Diégue lui-même, on voit empreinte sur ce manteau l’image de Marie. Le prélat et les personnes de sa maison n’ont pas plus tôt jeté les yeux sur cette image, qu’ils tombent à genoux et restent quelque temps muets et immobiles, sans pouvoir faire autre chose qu’admirer la beauté surhumaine de Celle dont ils contemplaient les traits. Ensuite le prélat se relève, détache le manteau de dessus les épaules du pieux Mexicain et l’expose dans sa chapelle, en attendant qu’on eût élevé un sanctuaire pour le renfermer. Toute la ville se portait à l’évêché pour honorer l’image miraculeuse.

Cependant le prélat, suivi d’un grand concours de peuple, se rend, le jour suivant, 13 décembre, sur la colline. Il interroge Diégue en détail ; il veut savoir en quel endroit la Vierge s’est montrée à lui. Diégue ne crut pas pouvoir le déterminer avec une exacte précision. Un nouveau prodige vint le tirer d’embarras. Une source jaillit subitement et désigne le lieu de l’apparition. Depuis, elle n’a cessé de couler. Ses eaux ont opéré plusieurs guérisons.

L’affluence du peuple continuant et augmentant même tous les jours, l’Évêque transporta la sainte image dans la cathédrale, en attendant que le sanctuaire qu’on lui destinait fût achevé. On se hâta de l’élever au lieu désigné. L’édifice construit, on y transporta l’image ; et des miracles multipliés prouvèrent de plus en plus la vérité des faits sur lesquels était fondé le culte qu’on rendait à Marie dans cette image.

Mais enfin ce nouveau sanctuaire ne pouvait plus contenir la foule qui se groupait autour de la Mère de Dieu, on songea, vers l’an 1695, à en bâtir un autre. L’archevêque de Mexico, François de Aguiar e Seixas, en plaça la première pierre. C’est la superbe église qu’on admire aujourd’hui. [Depuis, une nouvelle basilique, trois fois plus grande encore, remplace la précédente depuis 1976]. Le 1er mai 1709, on y transféra la sainte image, et on la plaça sur un trône d’argent. Les dons se multipliant de jour en jour, on construisit de riches autels en beaux marbres ; on enrichit le trésor de vases précieux. Un vice-roi du Mexique, D. Antonio-Maria Buccarelli, entoura l’image d’une corniche en or massif, et enrichit l’autel de douze chandeliers en or.

En 1749, on fonda un Chapitre pour desservir ce sanctuaire. Le Mexique se consacra solennellement à Notre-Dame de Guadalupe, et on établit une fête chômée pour le 12 décembre, sous le rit de première classe, avec une octave privilégiée.

(Abbé Migne, Dictionnaire des Pèlerinages religieux)


Mardi 7 janvier 2025
de la Férie
4e classe
Temps de l’Épiphanie



Oraison - collecte
En ce jour où par le moyen d’une Étoile Vous avez conduit les peuples païens à la connaissance de Votre Fils unique, nous Vous demandons, Seigneur, qu’après nous avoir donné déjà de Vous connaître par la Foi, Vous nous conduisiez jusqu’à la contemplation face à face de Votre sublime majesté. Par le même Jésus-Christ Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous en l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
En ce jour, on lit au début du Martyrologe Romain :


Le retour d’Égypte de l’Enfant Jésus.

À Nicomédie, l’anniversaire du bienheureux Lucien, prêtre de l’Église d’Antioche et martyr.

Justement célèbre pour sa science et son éloquence, il souffrit pour la Foi du Christ durant la persécution de Galère Maximien et fut inhumé à Hélénopolis, en Bithynie.

Saint Jean Chrysostôme a célébré ses louanges.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Mettez beaucoup d’ardeur à étudier et à connaître les enseignements de la Foi.


LITANIES DU SAINT NOM DE JÉSUS :

Indulgence de sept années.

Indulgence plénière aux conditions ordinaires si récitées chaque jour pendant un mois complet.

(Pie XI, 2 janvier 1933)


Méditation du jour
Qui se donne à Dieu totalement trouve la vraie liberté  suite

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