N° 293
POUR CE DÉBUT DE L’AVENT

  • Grand départ des moutons

  • Les apprentis-sorciers

  • Quid hoc ad Æternitatem ?

  • La note de lecture

  • 1037

    GRAND DÉPART DES MOUTONS

    Temps de l’Avent : temps d’attente, de préparation vertueuse à la venue du Sauveur. Il faut commencer à préparer la crèche, mais surtout mettre en place, loin d’elle, les moutons qui vont —chacun à leur rythme— avancer vers la crèche à la vitesse de leurs efforts (ou reculer en proportion de leurs négligences) mesurés chaque soir à l’heure de la prière et de l’examen de conscience.

    Parents, guidez vos enfants, soyez les bergers qui conduisent leur petit troupeau.

    Mais aurons-nous tous suffisamment l’esprit d’enfance des Saints pour faire partir, nous aussi, notre mouton ?

    LES APPRENTIS-SORCIERS

    1039

    Ils furent les évêques les plus acharnés à bouleverser l’Église, ses Structures, ses Sacrements, sa Liturgie, son Calendrier, ses Lois. Ils sont cardinaux aujourd’hui et arriveraient à se faire passer pour rétrogrades parce qu’ils sont dépassés par de plus jeunes qui ont retenu leurs leçons, ou parce qu’ils paniquent (un peu seulement) devant l’ampleur du désastre qu’ils ont déclenché. Mais ont-ils vraiment compris ? Regrettent-ils vraiment leurs erreurs ?

    Il ne s’agit pas de juger, mais il s’agit de ne pas « se laisser avoir » une nouvelle fois ! Il est facile (et naïf) de comprendre que Judas a regretté son acte de trahison en s’appuyant sur la Sainte Écriture : « Alors Judas (qui était Évêque, plus exactement Apôtre), qui L’avait trahi, voyant qu’Il était condamné, poussé par le repentir, rapporta les trente pièces d’argent aux princes des prêtres » (Mt., XXVII, 3).

    Mais les apparences elles-mêmes peuvent ne pas nous tromper : « Ayant jeté les pièces dans le Temple, il se retira et alla se pendre » (Mt., XXVII, 5).

    QUID HOC AD ÆTERNITATEM ?

    (« À quoi ce que j’entreprends sert-il pour l’Éternité ? »)

    1040

    L’année liturgique se termine comme bientôt prendra fin notre courte vie. Mais chaque instant peut être un vrai renouveau de notre âme, un nouveau départ, comme la nouvelle année qui va commencer. À l’exemple de tous les Saints, sachons poser les vraies questions et tentons d’y répondre avec courage. Si je meurs maintenant, où irai-je ?

    LA NOTE DE LECTURE

    1041

    « Quel esprit sincère et ayant quelque peu vécu prononcera de bonne foi que, par le seul effort de sa raison et de sa liberté, l’homme peut unir et maintenir en soi-même, sans éclipse ni défaillance volontaire, la chasteté parfaite, l’humilité parfaite, le parfait dévouement (…). Qu’à un amour autre que l’amour de lui-même, il peut sacrifier constamment, sacrifier tout ensemble, et l’intérêt de la fortune, et les passions de son cœur ?

    « Non, la nature telle que nous la connaissons et la sentons en nous, ne peut se soulever, ni surtout se maintenir par elle-même à cette hauteur, il y faut un plus fort qu’elle : où la sainteté brille, Dieu apparaît. » (Longhaye, Les Saints dans l’Histoire, 1909, cité par J. Falcon, s.m., dans La Crédibilité du Dogme Catholique, p. 584, Vitte, Lyon - 1950)

    Mais aujourd’hui c’est plus simple, on ne croit plus à rien.

    Pour nous aider à méditer

    L’oraison est la seule porte par laquelle toutes les grandes grâces et faveurs de Dieu entrent dans l’âme ; mais cette porte étant une fois fermée, je ne sais par quelle autre voie Il les pourrait donner. (Sainte Thérèse d’Avila, La vie de sainte Thérèse par elle-même, ch. VIII)

    Notes tirées du sermon

    L’Église a voulu que le déroulement de l’année liturgique soit pour les fidèles source d’enseignements et de méditations. Le temps après la Pentecôte symbolise le développement de l’Église sur la terre, et la fin de l’année son aboutissement : la fin des temps et le Jugement dernier.

    Le début de l’année qui commence avec ce premier dimanche de l’Avent (Bonne année à tous !) nous fait encore méditer nos fins dernières, car le but à atteindre, s’il est dernier dans la réalisation des événements, est le premier dans l’intention : il faut d’abord savoir OÙ l’on va avant d’y aller.

    Ce qui paraît aussi évident en le disant est loin de l’être dans la pratique lorsque nous voyons tant de gens vivre sans le moindre souci des comptes qu’ils devront rendre —demain peut-être— au terme de leur vie. C’est pourquoi la liturgie nous invite encore aujourd’hui à réfléchir à l’heure de notre mort.

    Ils sont inconscients aujourd’hui, mais bientôt : « les hommes sécheront de frayeur dans l’attente de ce qui doit arriver dans tout l’univers, car les puissances des cieux seront ébranlées » dit l’Évangile de ce jour (Luc XXI, 26).

    C’est alors que le fond des cœurs sera révélé à tous. C’est alors que nous verrons à quel point nous avons jugé témérairement. C’est alors que nous verrons aussi combien nous ont trompés avec leurs belles paroles qui cachaient tant de poison ceux qui tentent de nous amadouer pour mieux nous faire céder sur la vérité.

    À quoi servirait la tranquillité (relative) sur terre si c’est au prix de l’enfer éternel ?

    Allons ! Réveillons-nous une bonne fois !

    Recommandation spirituelle de la semaine

    « Pourquoi certains Saints ont-ils été si parfaits et si contemplatifs ? Parce qu’ils se sont appliqués à mourir entièrement à tous les désirs terrestres : et ainsi ils ont pu s’attacher à Dieu de toutes les fibres de leur cœur et vaquer librement à leur vie spirituelle » (L’Imitation de Jésus-Christ, I, 11).


    Lundi 24 mars 2025
    de la troisième semaine de Carême
    3e classe
    Temps du Carême


    S. Siméon,

    jeune enfant martyr,

    et autres jeunes martyrs


    voir Le Martyrologe #90-4




    Oraison - collecte
    Nous Vous supplions, Seigneur, de répandre en toute bonté Votre grâce dans nos cœurs afin que, de même que nous nous abstenons de manger des viandes, nous retirions aussi nos sens de tout excès nuisible. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


    Mémoire de saint Gabriel, archange :


    Ô Dieu, qui avez choisi l’Archange Gabriel entre tous les Anges, pour annoncer le mystère de Votre Incarnation, accordez-nous, dans Votre bonté, qu’après avoir célébré sa fête sur la terre, nous goûtions dans le Ciel les effets de sa protection. Vous qui, étant Dieu, vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

    Ainsi soit-il

    Vie du Saint du jour
    Saint Gabriel avait été envoyé à Daniel pour l’instruire de l’époque où naîtrait le Christ et à Zacharie, à l’heure où il offrait l’encens dans le temple, pour lui annoncer la naissance de saint Jean-Baptiste le précurseur du Messie.


    « Seul, dit saint Bernard, saint Gabriel, nom qui s’interprète « Force de Dieu », fut trouvé digne parmi tous les Anges, d’annoncer à Marie le dessein de Dieu sur elle ».

    « Il fut choisi entre tous les Anges, dit l’Oraison, pour annoncer le mystère de l’Incarnation ». Plein d’un saint respect, saint Gabriel s’approche de la Vierge choisie de toute éternité pour être la mère sur terre de Celui dont Dieu est le Père au Ciel.


    Avec des paroles dictées par le Très-Haut et que l’Église aime à nous voir redire souvent, il lui dit : « Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes ».

    Et comme Marie s’étonne de cette salutation, l’Ange lui explique qu’il est venu chercher son Fiat pour que s’accomplisse le grand mystère qui est la condition de la rédemption du genre humain.

    « Je suis Gabriel qui me tiens devant Dieu et j’ai été envoyé pour vous parler et vous annoncer cette heureuse nouvelle ». Marie veut rester vierge et l’Ange du Seigneur lui annonce qu’elle concevra du Saint-Esprit et qu’elle enfantera un fils auquel elle donnera le nom de Jésus, c’est-à-dire Sauveur. Marie alors sans hésiter, obéit avec la plus profonde humilité : « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole ».


    Et en ce moment, s’opéra le plus grand de tous les miracles, Dieu élevant jusqu’à Lui, dans une union personnelle, le fruit béni du sein de la Vierge.

    « Et le Verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous ».

    Le Verbe épousa notre humanité, notre pauvreté, notre néant et nous donna en échange Sa divinité. Et l’Ange alors retourna au Ciel.

    Ayant appris par la voix de saint Gabriel l’Incarnation du Verbe, puissions-nous obtenir par son secours les bienfaits de cette même Incarnation ». Benoît XV étendit la fête de saint Gabriel à l’Église universelle.


     voir la grande vie du Saint


    Résolution pratique du jour
    À la vue de ces admirables enfants qui acceptent leur martyre, rougissez de votre peu de Foi.

    Méditation du jour
    Servez le Seigneur avec joie  suite

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